Le maire Demers se moque du bénévolat de Vaillancourt

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Un beau gros chèque serait plus approprié M. Vaillancourt…





Le maire de Laval Marc Demers ne digère pas de voir l’ex-maire Vaillancourt faire une «opération de charme» en annonçant dans La Presse qu’il fait du bénévolat pour les plus démunis. Il voudrait plutôt que ce dernier rembourse les contribuables.


«S’il se repent tant que ça, qu’il nous envoie un chèque pour rembourser l’argent qu’il aurait détourné. Mais on n’a pas vu ce chèque encore, de personne», a pesté le maire dans le cadre d’une grande entrevue qui sera publiée dans Le Journal demain.


M. Demers réagissait à la une du quotidien montréalais montrant le maire, vêtu d’un tablier à carreaux, en train de remuer un plat servi dans un organisme pour les plus démunis.


«J'ai toujours beaucoup aimé aider les gens. C'est ce qui m'a motivé toute ma vie, en politique et avant la politique», a déclaré M. Vaillancourt dans le reportage.


Repenti ?


Selon M. Demers, le nouveau bénévolat de l’ancien maire ne servirait qu’à redorer son image devant les contribuables lavallois.


«Ta motivation, si elle est envers les autres, tu l’as au complet. Tu ne te remplis pas les poches en même temps, ­parce que l’argent que tu mets dans tes poches, c’est de l’argent qui normalement aurait été dédié à d’autres. Moi, je pense que c’est une opération de charme», a lancé le maire Demers, visiblement irrité.


Celui-ci ne digère notamment pas le fait que M. Vaillancourt essaierait de se faire passer pour un défenseur des pauvres.


«J’ai des doutes qu’il se repent réellement, parce qu’il pourrait rembourser les sommes énormes qu’on allègue qu’il a détournées. Ces sommes-là serviraient les populations lavalloises qui sont dans le besoin», a continué le magistrat lavallois.


Entrevue « magasinée »


L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a arrêté Gilles Vaillancourt ainsi que 36 autres personnes le 9 mai 2013 lors de l’opération «Honorer».


Ces personnes font face à 18 chefs d’accusation. L’ex-maire, accusé de gangstérisme, est soupçonné d’avoir orchestré le système de corruption et de collusion à Laval.


«Quand j’étais policier, on arrêtait [les criminels] lorsqu’ils étaient violents et en train de commettre un crime. Mais lorsqu’ils arrivent à la Cour, ils sont toujours propres, les cheveux peignés, avec une cravate, et ils ont l’air d’anges», a ironisé M. Demers.


Le directeur de l’information du Journal de Montréal, George Kalogerakis, révélait que Gilles Vaillancourt avait manifesté son intérêt pour une entrevue avec Le Journal au cours des derniers mois.


Mais Le Journal a refusé de faire l'entrevue, parce que l'ex-maire était réticent à aborder la question des nombreux soupçons qui pèsent sur lui.





 




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