Pierre Falardeau (1946-2009)

Le journal de la bassesse

Tribune libre

Depuis le décès de Pierre Falardeau, certains scribes du journal officiel du Canada au Québec(et certains autres, habitués à servir ailleurs le pouvoir officiel) s'en donnent à coeur joie à mutiler son souvenir, n'ayant plus à craindre la riposte cinglante que son esprit lucide et fertile aurait été en mesure de leur asséner avec force et pertinence. Les lâches, ils se sont retenus si longtemps de peur d'être l'objet des justes représailles que son intelligence aurait pu servir à leurs vils propos, dans l'attente de pouvoir agir presqu'impunément avec la complicité de la mort qui les assurait du silence de celui qu'il voulait vilipender de façon si injuste et si outrageuse, ce silence que même la censure de leur journal n'aura su imposer à leur victime. Je ne les nommerai pas. Vous connaissez aussi bien que moi les noms de ces petits personnages qui, comme des Bouffons, festoyent gloutonnement et servilement dans la presse officielle du pouvoir canadien au Québec.
On a l'impression que, tous, ils en sont venus à se croire d'un esprit supérieur parce qu'ils sont du côté du pouvoir politique et économique qui leur donne à tous, presqu'en exclusivité, presque sans riposte, la parole et qui s'est donné comme mission de l'imposer aux autres, et, pour cette raison, on dirait qu'ils en sont venus à se croire plus fins d'esprit que les autres et pour ainsi dire supérieurs. Mais, en fait, ils étalent ce qu'ils sont devenus: Des gloutons qui se nourrissent, au détriment de leur intelligence, du pouvoir qui leur permet d'exister si servilement et de façon si grossièrement simpliste.
Il y a aussi tous ces autres, qui ne sont pas de la maison, mais, qui, de la même façon ignoble et avec la même lâcheté, s'y sont réfugiés pour y afficher à son égard leur venin et leur insignifiance, qu'ils peuvent désormais répandre en toute impunité, ils le savent bien les mécréants, et ce toujours grâce à la complicité de la mort de l'être valeureux qu'ils pourfendent si injustement.
Je leur souhaite à tous une destinée meilleure que celle à laquelle les prédestine leur esprit simpliste, de sorte qu'un jour ils puissent réaliser que ce qu'ils croyaient être du bon jugement, de la grandeur d'âme et de l'ouverture n'était en réalité que de l'étroitesse d'esprit, de la mesquinerie et de la méchanceté.


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2 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    4 octobre 2009

    M.Boivin
    Je crois qu'il n'y a rien de plus insupportable à la vue d'un esclave satisfait que celle d'un homme libre.
    Le grand Falardeau était libre,et parlait tout naturellement de liberté.Tous ceux et celles qui règlent maintenant leurs comptes avec lui témoignent de leur lâcheté.
    Cet homme-là voulait la liberté pour tous.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 septembre 2009

    Bien dit et....Merci.
    L'essentiel est ailleurs ...(que d'écouter ou de lire ces lâches, car ils ne sont que des lâches. Ces mêmes lâches d'ailleurs qui pourfendaient le "moulin à paroles" avec des arguments bidons.)
    L'essentiel est de rester debout et de continuer le combat.
    Merci Pierre Falardeau, jamais nous ne t'oublierons.