Le gouvernement Charest est durablement néolibéral

Corruption libérale - le PLQ en perte de légitimité - cynisme politique croissant




Pure opération de relations publiques, rencontre stérile débouchant sur l’annonce d’aucune décision, vacuité sans nom de discours pompeux, la pseudo-discussion de Lévis n’a fait que confirmer que le gouvernement Charest a une seule orientation : le néolibéralisme, orientation à laquelle il ne veut aucunement déroger. Son grimage écologiste ne peut tromper que les personnes qui ont la mémoire courte.
Chantre du libre-échange
Charest s’est fait le champion du libre-échange et cela tant au niveau du libre-échange inter provincial qu’au niveau nord-américain ou en direction de l’Europe. Il cherche à intégrer l’éducation et la culture dans le cadre de négociations portant sur les biens et les services.
Champion de la privatisation
Le gouvernement Charest mène dans la santé une politique de privatisation systématique. Les cliniques privées se développent et voient leur sphère d’activités s’élargir. Les hôpitaux vont être construits en mode PPP même si cela s’avère plus coûteux pour le Québec. Dans l’éducation, la politique de gouvernance des universités vise à donner la majorité au privé sur les conseils d’administration des établissements aux dépens des personnes provenant du secteur de l’éducation. Le gouvernement Charest a réalisé ses investissements les plus importants dans les infrastructures, dans le cadre de projets en Partenariat Public- Privé, ce qui a donné lieu à une série de contrats de complaisance tant et si bien que les odeurs de corruption ont commencé à filtrer à différents niveaux de l’administration publique. Les scandales ont succédé aux apparences de scandale. Tant et si bien, que vaste majorité de la population du Québec a réclamé une enquête publique sur ces derniers.
Artisan de la concentration des richesses dans les mains des plus riches
Charest a baissé les impôts des plus hauts revenus en 2006-2007. Face au déficit budgétaire, il a dû adopter une loi (la loi 40) pour permettre de présenter un budget déficitaire, en prévoyant dans cette même loi un retour à l’équilibre budgétaire dans des délais relativement rapprochés, 2013-2014. Pour combler ce déficit budgétaire, le gouvernement propose une généralisation de la tarification et une augmentation des tarifs. Il est donc décidé à faire payer aux classes travailleuses la réduction de son déficit budgétaire par la hausse des tarifs, par le gel des salaires et la diminution des services publics (annonce de compressions budgétaires de 800 millions de dollars). Le gouvernement cherche maintenant à créer les conditions politiques permettant la réalisation de ses intentions. La consultation sur la réduction du déficit budgétaire et la délégitimation des revendications des travailleuses et des travailleurs du secteur public sont les deux axes de cette entreprise. Il a organisé une tournée de consultations pour demander aux organisations populaires où elles seraient prêtes à couper pour faire face au déficit. Les offres du gouvernement aux syndiqué-e-s du secteur public correspondent, selon les responsables syndicaux, à une reconduction du gel des salaires. Tout semble se mettre en place pour légitimer le refus de se rendre aux revendications syndicales et pour construire un appui populaire à son intransigeance.
Un vert de parodie
Sur le terrain de la politique verte, le gouvernement Charest joue aussi la carte de la manipulation. À Copenhague, il s’est présenté comme un Vert et il a tenté de se démarquer du gouvernement Harper. Mais il ne faut pas oublier. On se souvient de son projet de centrale thermique du Suroît. Il a fallu une mobilisation d’ampleur pour le faire reculer. Tous les investissements publics qui sont faits sont centrés sur les infrastructures liées au maintien de la place de l’automobile dans l’économie. Ce gouvernement soutient l’exploitation gazière et pétrolière dans le St-Laurent. Il n’a pas écarté la construction de Rabaska. Charest a rencontré la direction de Gazprom qui lui a assuré que l’entreprise maintient ce projet pour un avenir indéterminé. Le plan Nord va dans le même sens, celui du développement des énergies d’exportation pour le marché américain. La politique concrète de ce gouvernement est en opposition à une réelle politique écologique. La politique du gouvernement Charest est de transformer le Québec en fournisseur d’énergies aux États-Unis quelqu’en soit la forme. La réalité de ce projet est également démontrée par la volonté d’Hydro-Québec de s’emparer de la production de l’énergie tant au Nouveau-Brunswickk qu’en Nouvelle-Écosse. Un dernier révélateur du caractère mensonger du tournant vert du gouvernement Charest a été la manifestation de la population de Sept-Îles contre l’exploration de l’uranium. Le gouvernement a tenté jusqu’au dernier moment de défendre la compagnie qui veut faire cette explotation contre la volonté de la population de cette région.
Pour un front social et politique contre le gouvernement Charest
La défense des services publics contre la privatisation, la lutte contre la concentration de la richesse dans les mains des plus riches et une politique écologique centrée sur les besoins de la population impliquent que soit cassée la domination de l’entreprise privée et des politiciens qui font du soutien à cette dernière leur vocation. Un projet social centré sur la défense du bien commun nécessite la construction d’un vaste front social et politique. C’est ensemble, autour d’un projet partagé que nous pourrons reprendre l’initiative.


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