Le gouvernement canadien reconnaît «une Espagne unie, point final»

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La «clarté» fédérale, c'est ça !

Le Canada reconnaît une « Espagne unie, point final ». C’est la réponse du gouvernement fédéral à la déclaration d’indépendance de la Catalogne.



« Nous reconnaissons une Espagne unie. C’est simple, c’est clair, c’est une [position] qui est très explicite. On reconnaît une Espagne unie. Point final », a tranché vendredi Andrew Leslie, secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères.



C’est le message qu’a martelé l’élu lors d’une mêlée de presse qui a duré moins de deux minutes, pendant laquelle il n’a jamais prononcé les mots Catalogne ou indépendance. L’expression « Espagne unie », en revanche, est revenue sept fois dans les réponses de M. Leslie.



Le Bloc québécois a exhorté en début de journée les gouvernements canadien et québécois à reconnaître l’indépendance de la Catalogne — un appel auquel les députés du gouvernement libéral à Ottawa ont répondu de façon évasive.



« La Catalogne 194e pays à l’ONU, le Québec et le Canada doivent reconnaître le nouveau pays de la Catalogne. Le processus a été totalement démocratique et pacifique en respect du droit international », a écrit la leader du Bloc, Martine Ouellet, sur sa page Facebook.



Les autres élus libéraux croisés au parlement en matinée marchaient sur des oeufs. Tous ont offert des réponses évasives, dans lesquelles on détectait néanmoins un certain parti pris en faveur de l’unité de l’Espagne.



Tous, sauf la députée québécoise Alexandra Mendès, qui n’a pas fait de cachette de son opposition personnelle à la reconnaissance de l’indépendance de la Catalogne, telle que proclamée par le Parlement catalan à Barcelone.



« Je pense que la Constitution espagnole est très claire. Je ne crois pas que le Canada devrait reconnaître l’indépendance de la Catalogne », a-t-elle dit en mêlée de presse, reconnaissant toutefois qu’Ottawa se trouvait dans « une situation diplomatique très délicate ».



La députée Mendès a tenu à préciser qu’elle ne cautionnait pas pour autant la réaction autoritaire du gouvernement central espagnol : « Je ne suis pas du tout d’accord avec l’attitude de Madrid. Mais que l’indépendance de la Catalogne soit reconnue, ça, je suis contre ».



Chez les néodémocrates, on n’est pas allé jusqu’à réclamer du gouvernement qu’il reconnaisse l’indépendance catalane. Le député Matthew Dubé a cependant déploré le fait que le gouvernement n’ait pas explicitement condamné les violences ayant émaillé le référendum.



Au Parti conservateur, on a été nettement plus timide. L’élu Alain Rayes a simplement fait valoir lors d’une très brève mêlée de presse que c’était au gouvernement de Justin Trudeau de se prononcer sur la question.



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