Pauline Marois romp le combat devant la motion sur l'Affaire Michaud:

Le général a fui le champ de bataille. Une disgrâce!

Tribune libre

On sait depuis toujours que le chemin de la vérité est loin d’être facile. C’est une route cahoteuse sur laquelle une infime portion de nos politiciens s’engage. Pourtant, Dieu sait que nous attendons de nos élus qu’ils fassent montre de courage. Hélas, l’Assemblée nationale donne quotidiennement des exemples de pleutrerie et d’avachissement.
En tribune libre d'aujourd'hui sur Vigile, Monsieur Marcel Haché dit et je cite :

« Mais l’Assemblée Nationale n’est pas un quelconque conseil d’administration, à l’intérieur duquel l’auguste personne d’Yves Michaud aurait été égratignée. »
Fin de la citation.
C’est justement là le problème. S'il s'agissait d'un quelconque conseil d'administration, ça aurait au moins la vertue d'être honorable... Mais c’est bien pire ! L’Assemblée Nationale n’est rien d’autre en ce moment qu’un grand conseil de mafieux devant lequel la famille péquiste s’écrase lamentablement. La chef du Parti québécois préfère laisser au parain le contrôle du jeu.

En effet, c’est la peur qui a empêché Pauline Marois de débattre de la motion pour réhabiliter Yves Michaud. Elle a laissé le champ libre à ceux qui continuent de cultiver la haine des Québécois. Il importe de dire ici que les libéraux par leur immonde discours sur le caractère ethnique du mouvement souverainiste stigmatisent les 49,6% d'entre nous, soit celles et ceux qui ont voté en faveur d’un projet de pays au dernier référendum. Ils continuent dans une mauvaise foi historique de véhiculer ce qu’ils savent pertinemment être archifaux. Ils veulent faire passer les péquistes et tout le mouvement souverainiste pour des racistes voulant balkaniser le Québec.
Contre cela, il fallait se pincer le nez et courageusement descendre dans la fosse où se vautrent les porcs pour nettoyer à fond. Il fallait aller jusqu’à accepter de débattre sur le caractère soi-disant raciste et ethnique du mouvement pour l’indépendance du Québec. Il fallait y aller pour démontrer aux Québécois que les libéraux tiennent un discours divisif, absurde, mensonger et extrêmement dangereux. Car, rien n’est plus malicieux et criminel que ce type de mensonge dont les libéraux sont les champions toutes catégories confondues.

Il fallait prendre la défense d’un seul Québécois. Un seul, victime d'une injustice flagrante pour des propos qu'il n'a jamais tenus ! Mais Pauline Marois a préféré se taire. Et face à cette même injustice soutenue par la partisannerie la plus crasse des libéraux, le silence de la chef du Parti québécois est aussi toxique que ne peut l'être un regard qui se détourne face à l’intolérance raciale.

Il faut faire campagne auprès des communautés ethniques. Il faut aller leur dire qu’ils font parti des plans et que ce projet est aussi pour eux. Ils doivent être informé que les libéraux instrumentalisent les craintes légitimes qu’ils manifestent à l’endroit du projet d’indépendance. Il faut détricoter maille par maille le mensonge libéral qui n’est rien de moins qu’une insidieuse forme de provocation et de violence verbale à l’endroit d’une très grande portion des Québécois.

Cela aurait pu commencer avec la motion visant à réhabiliter Yves Michaud. Mais voilà ! Le général a fui le champ de bataille. Une disgrâce !



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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    5 décembre 2010

    Monsieur Lévesque
    Il va falloir rapidement qu'il se passe quelque chose au niveau politique au Québec puisque la situation actuelle ne peut perdurer trop longtemps. Je crois que le contexte est mûr pour un gros chambardement politique; la révolution s'il le faut pour que le peuple se prenne en main par une prise de pouvoir par le peuple pour le peuple pas moins! Nous n'avons plus rien à attendre des partis politiques actuels qui sont complètement déconnectés de la réalité et qui enrichissent toujours de plus en plus les riches. Leurs actions sont dictées par l'establishment économique et nous ne récoltons que les miettes en plus d'être confrontés à l'assimilation et à la minorisation dans un pays qui ne nous appartient pas et auquel nous ne pourrons jamais nous identifier. Le temps nous est compté et il faut bouger vite pour le pays du Québec!
    André Gignac, indépendantiste convaincu!

  • Archives de Vigile Répondre

    5 décembre 2010

    En effet, très, très décevant et inquiétant !
    Nous avons l'art de nous détruire nous-mêmes.
    Madame Marois aura été la digne représentante de l'ambiguïté, je dirais pathologique, qui règne au Québec.