Le français, l’élément capital

Tribune libre 2009



La présentation du «Plan pour un Québec souverain» a ramené les questions de la souveraineté et du référendum sur le devant de la scène politique, la semaine dernière. Voilà un plan qui paraît bien astucieux, mais les péquistes doivent garder en tête que ceux qui cocheront OUI lors d’un éventuel référendum sur la souveraineté seront essentiellement des francophones. C’est dire que la langue reste l’élément capital.

Or, au chapitre du français, nous perdons des plumes au Québec. Sans compter que les immigrés, qui seront 55 000 par année à débarquer à compter de 2010, qu’ils parlent français ou non, sont majoritairement opposés à la séparation d’avec le Canada, le pays qui les a accueillis. Bref, peu importe les stratégies et les tactiques que le Parti québécois emploiera, plus nous allons, plus les chances s’amenuisent de faire du Québec un pays.

Pour espérer voir le OUI passer un jour, c’est simple, le Québec devra compter plus de francophones qu’actuellement. Pour y arriver, le PQ au pouvoir devra prendre des mesures drastiques afin que la seule langue officielle reprenne du poil de la bête (comme de fermer la porte des cégeps et des universités anglophones aux immigrés dont le français n’est pas la langue maternelle, etc.). De plus, il devra limiter l’immigration, surtout celle qui se tourne vers l’anglais et qui y demeure obstinément.

Le PQ sera-t-il prêt à véritablement passer à l’action une fois au pouvoir ou préférera-t-il, comme je le redoute, s’aplatventrir à nouveau, en ne faisant pas trop de vagues, de manière à rester au pouvoir le plus longtemps possible?


Sylvio Le Blanc

Montréal (Québec)


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