Le fossoyeur de RONA

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Nous on veut rien savoir du PLQ






Le témoignage percutant de Robert Dutton, ex-président directeur général de RONA, au micro du 98,5 FM, le 3 juin dernier, est assez accablant.




Robert Dutton a réagi au rapport de la vérificatrice générale du Québec, qui a affirmé que Jacques Daoust avait bel et bien autorisé la vente de ce fleuron québécois à la compagnie américaine, Lowe’s, alors qu’il était ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations. «Je ne veux rien savoir de RONA», lui a-t-il balancé à la figure.




De toute évidence, le ministre avait plus urgent à faire, et il ne s’est pas gêné pour le lui faire savoir «Je suis en train de m’acheter un vignoble avec mon garçon (...) Tout ce qui m’intéresse c’est de rénover mon vignoble. Là, je vais aller chez RONA et j’espère que tu as des bons prix».




Ainsi, le ministre Daoust était plus préoccupé par la défense de ses intérêts personnels que par celle des intérêts économiques du Québec qui commandent qu’il ne ménage aucun effort pour garder la propriété de cette entreprise dans le giron québécois.




RONA : un fleuron sacrifié




Avec un réseau de 700 magasins corporatifs, franchisés et affiliés indépendants, une dizaine de centres de distribution et près de 33 000 emplois dans toutes les régions du Québec, RONA est classée, selon le Journal Les Affaires, au 12e rang des 500 plus importantes entreprises au Québec, devant Québecor, CGI, Pratt & Whitney, Power Corporation Canada et Home Dépôt.




En la livrant au contrôle des intérêts américains, alors qu’il était PDG d’Investissement Québec, Jacques Daoust s’est érigé en fossoyeur de RONA. Il a sapé les assises d’une des plus belles histoires à succès de l’entrepreneuriat québécois. Tout un symbole de notre savoir-faire qui prend le bord




Et le premier ministre se réjouit !




Mis à part les actionnaires qui se sont offert « une prime attrayante», ne comptez pas sur Lowe’s pour maintenir tous les emplois de RONA, en région, à long terme.




Et que dit le premier ministre, Philippe Couillard, chef d’un parti qui avait, jadis, fait du maintien des sièges sociaux, un point d’honneur et du développement économique, son ADN ? Il a qualifié cette transaction honteuse de « bonne nouvelle ».



 




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