Le débat

L'entredéchirement du peuple

Tribune libre

Il est tout de même déplorable, que le bon sens des choses qui existe partout comme l’atmosphère pourtant, soit soumis à un exercice de ce qu’il convient d’appeler, un combat de boxe national.
Ce qui est « bon sens » accouche très difficilement dans le monde,tant les forces en présence, qui représentent au fond et en surface les forces du peuple, se retrouvent injustement divisées et liguées brutalement les unes contre les autres,de sorte qu’à un moment donné, ça ressemble beaucoup plus à un procès national, qu’à ce qui devrait être un échange de point de vue rationnel sur les choses à construire ou à se libérer, dans un débat de chefs pour convaincre l’électorat.

C’est pareil partout dirait-t-on, n’est pas une référence, c’est comme dire l’électricité est plus cher ailleurs faisons de même; cliché plate et insignifiant d’affairistes, en circuit fermé; bien sûr, sur le dos du peuple.

Donc, ce n’est pas tant que madame Marois, affirme haut et fort qu’il n’y en aura pas de référendum, dans le prochain mandat qu’elle pourrait obtenir, que c’est une élection de province comme à l’accoutumé; c’est surtout donc, cet tache à caractère de culpabilité, qu’on tente d’inoculer crapuleusement dans les cerveaux, comme si devenir souverain, était devenu un acte criminel et méprisable de lépreux, qu’il faudrait cacher à tout prix, pour faire plaisir à qui? Le peuple?
Le peuple invoqué par les « prometteux et faiseux de ménage», ce peuple qui ne veut rien savoir de prendre sa vie, son pays et sa richesse en main, qui ne cherche que ses avantages du moment, les bonbons, et cetera, ce n’est pas un peuple ça; c’est un peuple la couche aux fesses qui ne grandit jamais, parce qu’on lui refuse depuis toujours sa croissance naturelle et légitime, avec la conscience et les responsabilités qui vont avec; la conscience d’être un peuple véritable et de l’assumer en entier, comme des individus responsables et normaux.
On ne « bargane » pas sa terre et l’épanouissement futur de tout un peuple en devenir pour une misérable pension de vieillesse, qui soit dit en passant, serait certainement beaucoup plus généreuse, dans une économie qui nous appartiendrait en entier.La richesse c’est la ruche qui la produit, pas les banques voyons; oui, l’argent ou la richesse pousse dans les arbres et sur la terre par exemple, il suffit simplement d’imprimer les certificats qui démontre cette réalité; n’est-ce pas pour ça que le dollar « usuraire» dont on se sert existe?
Alors pour continuer, ceux qui prétendent servir le peuple en invoquant le cliché « Le peuple ne veut rien savoir d’un référendum » pour tenter de servir la même vieille soupe dégueulasse du surplace, qui est la posture idéale pour se faire tondre la laine sur le dos encore et toujours, eh bien ceux-là sont des incompétents, qui à mon grand étonnement et malgré leur culture souvent très développé, en particulier dans les affaires, ne semblent pas réaliser donc, que pour croître réellement et efficacement, il faut d’abord s’appartenir; que pour qu’un arbre grandisse, il faut le sortir de son pot d’asservissement et le planter dans sa terre d’appartenance selon son espèce et non pas, le retenir prisonnier dans sa couchette jusqu’à l’asphyxie. La mort d’un peuple.

Ces gens là fonctionnent complètement dans le sens contraire du bon sens; eux, ils arguent qu’il faut se développer économiquement, payer la «dette», la santé, l’éducation, l’emploi, avant de seulement penser à devenir souverain ; combien y a-t-il eu d’élections depuis que le Québec existe, combien d’élections hein, pour soi-disant s’occuper des vraies affaires comme celles citées tout de suite précédemment ? Des centaines et des centaines, et voyez, on fait toujours du surplace, on espère, on râle, on vote pour des bonbons, et à chaque fois c’est TOUJOURS le même scénario qui accouche; le déficit, la santé, les emplois, toutes des choses qui devraient être des prérogatives acquises normales, dans un système normal; on ne devrait jamais voter pour ces choses puisqu’elles font naturellement parties d’une communauté qui se possède et se respecte elle-même.

Eux donc, c’est achetons notre propre pays, serrons-nous la ceinture, payons des déficits bidons, autrement dit soyons pauvres, enclavé et soumis pour devenir riche; c’est complètement imbécile.

Rendons-nous compte que des individus qui se transmettent notre pouvoir d’une élection à l’autre nous soumettent à une culture « du besoin » pour conserver leurs privilèges de tireurs de graines aux oiseaux, payées par les oiseaux. C’est complètement asservissant et surréaliste.

Le débat d’hier soir:

Monsieur Couillard, très brillant, posé, mais aussi très polisson, coupe, écrase, piétine, la parole de ses interlocuteurs qui répondent aux questions qu’il leur a lui-même pourtant posé initialement; en particulier contre madame Marois.
C’est l’individu par analogie, qui vous vole votre tour de passage en vous coupant à une intersection de circulation quatre arrêts obligatoires et cela sans même s’être donné la peine, de faire son propre arrêt obligatoire au préalable. Monsieur Couillard croit que c’est comme ça qu’on fait sa place dans l’existence, en s’appropriant des droits qui pénalisent ses semblables. Est-ce cela l’intelligence développée? Permettez-moi d’en douter. Par ailleurs, c’est très libéral comme attitude ; monsieur Couillard représente très bien l’idéologie de son parti politique. La politique des prédateurs sans Âmes; les sauriens modernes.

Monsieur Legault lui, tire sur tout ce qui bouge, coupe, écrase bruyamment ses interlocuteurs, lui aussi comme monsieur Couillard, mais d’une façon encore plus assommante disons et par moments on se croirait dans un tribunal de l’inquisition avec ce monsieur.
Il n’arrête pas de se vanter d’être le seul entrepreneur du groupe, propose de couper des têtes partout pour tenter de démontrer ainsi, les bienfaits qu’apporterait ce guillotinage généralisé appliqué aux divers budgets d’opération, comme les institutions publiques et il semble croire, qu’un peuple ça se gère comme une compagnie privée, ou même une guillotine. Donc couper, mettre au chômage, pour augmenter l’emploi et la richesse. C’est totalement absurde. On n’augmente pas le nombre de jardiniers récolteurs, en rasant les sarments qui supportent la récolte voyons.

Madame David. Elle est certainement à mon sens, celle qui a démontrée le plus bel équilibre entre ce qu’elle disait et ressentait, jamais de déphasage entre ce qu’elle dit et ce qu’elle ressent; un timbre de musique parfait et elle m’a franchement éblouie, par sa posture digne et jamais polissonne à aucun moment. Elle est souverainiste et n’a pas peur de l’afficher; c’est tout le contraire de ce que j’ai pu lire d’elle ici et ailleurs. Toutefois elle n’avait pas le fardeau de madame Marois, mais il faut bien admettre que cette femme, madame David, quand on l’écoute parler, elle sait aller puiser profondément dans l’empathie qu’elle démontre pour ses semblables. Une grande dame qui inspire le respect certainement.

Madame Marois.Celle qui se retrouve au milieu de tous les tirs, qui défend inlassablement sa cause; mais quelle cause au juste? Difficile de savoir où elle veut en venir ultimement, on a le sentiment par moments qu’elle incarne le rôle qui lui revient, comme si elle était dans une pièce de théâtre, bien qu’il y ait manifestement toutefois, une volonté certaine d’aboutir quelque part, mais où?

Madame Marois me fait penser à toutes ces mères canadiennes françaises aux familles nombreuses, qui essayaient de contenter tout le monde en même temps, sans pouvoir les aimer tous en même temps, de tout ranger correctement, quand la visite arrivait, de donner parfois sa chemise au voisin, de consentir à contrecœur probablement, sur beaucoup de choses; elle nous ressemble tellement nous les Québécois qui n’arrivent pas à se brancher solidement sur quoi que ce soit; peuple nerveux, un peu écarté qui se cherche, qui prend des virages brusques, qui se tire dans le pied à répétition.
C’est donc pour madame Marois que je voterai, parce que c’est elle qui représente le mieux intérieurement ce que nous sommes avec toutes ses qualités et ses contradictions et c’est nous d’abord qui avons besoin d’aide depuis quatre siècles.
Donc, bonne chance madame Marois et j’espère sincèrement que le peuple vous acclamera.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2014

    Je finis tout juste de digérer ce débat où tellement de questions importantes ont été esquivées pour laisser la place a un match sportif sans grand fondement. Ce que j'en retiens:
    Mr. Couillard s'est montré trop réservé. Il s'en est tenu à un plan de match prévu d'avance. J'ai ressenti un manque d'authenticité de sa part. Un vrai "Our man in Quebec" qui suit les directives des oligarches et des lobbyistes qui agissent dans l'ombre. Je le sens pret a vendre le Québec au plus offrant.
    Mr. Legault lui aussi s'en tient à une ligne rigide. Je le sens plus authentique que Mr. Couillard mais je ne comprends pas sa vision de l'avenir à court terme.
    Je sens aussi beaucoup d'opacité et d'ambivalence dans la présentation de Mme Marois. Je la sens prète elle aussi prète à vendre le Québec pour quelques miettes. Je n'aime pas son approche qui consiste à faire de la surenchère des privilèges fiscaux ou linguistiques pour attirer quelques entreprises ici.
    Madame David est celle qui a le plus gagné dans mon coeur malgré que je reconnais qu'elle a la naiveté des gens qui n'ont rien à perdre.
    Donc contrairement à l'auteur, je ne sais pas pour qui voter. Je saurais contre qui voter mais je n'aime pas l'idée de voter pour un parti qui n'a pas entièrement ma confiance pour empecher un autre parti de prendre le pouvoir. Un vote stratégique, ça manque d'authenticité... Quel tourment...
    La source de ce problème est selon moi que notre régime politique est déficient. Nous aurons peut-être un gouvernement majoritaire élu par à peine plus que 30% des voix et le premier ministre de ce gouvernement jouira du pouvoir absolu pendant quantre ans. C'est abusif! Voilà pouquoi je ferai peut-être un vote stratégique au lieu d'un vote authentique.
    Finalement nous avons un régime politique favorisant la duplicité. Comment pensons nous arriver quelque part avec un tel baggage?