Le Parti québécois, sous le leadership de Pauline, a engendré ce qui
s’apprête à naître : la résurgence de l’Union nationale. Version 21e
siècle.
Le Parti québécois n’a qu’à s’en prendre à lui-même. A force de changer
continuellement son programme, à force d’être ni chair ni poisson, à force
de mal cibler et de ne pas préciser son but, de le quantifier et de le
qualifier, il a semé la graine de son autodestruction.
Le plus triste, dans cette affaire prévisible, c’est que l’histoire
recommence. L’histoire se répète. La génération actuelle, occupée à
«surfer» sur la toile planétaire, n’a plus la préoccupation de ses
devanciers. L’indépendance ne les empêche pas de dormir. Tout au contraire,
elle ne veut pas et ne veut plus en entendre parler.
Le Parti québécois a fait le vide autour de lui. Il a perdu son aile
gauche. Elle s’est dénichée un leader crédible et bien articulé en la
personne de Kadir. Le Parti québécois a perdu sa droite nationaliste. Elle
se retrouve en Legault et les autres, des interlocuteurs valables.
Articulés. Campés dans le terroir du quotidien. Avec des chiffres, des
réalités tangibles, des modifications bureaucratiques et gouvernementales
inévitables.
L’absence de vision, l’absence de plan concret et planifié, a conduit les
indépendantistes dans un cul-de-sac.
La marche bleue a bien eu lieu. Mais elle réclame un nouveau Colisée. Du
pain et des jeux. La marche bleue, la seule qui aurait dû exister, n’a pas
eu lieu. Le chef qui aurait pu la conduire était un spectateur souriant,
débonnaire, déconnecté.
Le chef de la véritable marche bleue n’a pas été au rendez-vous de
l’histoire Les exigences et les difficiles engagements non plus. Le
discours a été ronflant. Les résultats sont piètres et décevants.
Requiem !
Nestor Turcotte
Matane
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