Duplessis vient de renaître en la personne de Bernard Drainville

Et vous me direz que les Québécois ont de la suite dans les idées. Ils n’ont pas d’idées : ils n’ont que des émotions.

Tribune libre 2010

Duplessis vient de renaître en la personne de Bernard Drainville, nouveau
critique aux affaires gouvernementales. Il affirme que son nouveau poste va
lui permettre de parler davantage de sa raison d’être en politique : la
souveraineté du Québec (sans la définir), qui, selon ses dires, «doit se
faire le plus rapidement possible, (il contredit en cela Pauline) quitte à
la faire en allant chercher certains morceaux de souveraineté (c’est quoi
cette bibitte-là) qui sont actuellement à Ottawa dans le domaine de la
culture, de la langue, du développement économique, de l’immigration, de
l’environnement». N’est-ce pas le défunt programme de l’Action démocratique
du Québec qui réclamait 22 pouvoirs pour le Québec (voir Rapport Allaire).
«Rendez-nous notre butin», disait Duplessis. «Égalité ou indépendance»
affirmait Daniel Johnson. «Souveraineté culturelle» proposait Robert
Bourassa. «Une union confédérale» (lire : confédération canadienne)
suggérait Bernard Landry. «Une bonne feuille de route» lançait Boisclair.
«Le référendum aux calendes grecques», sans consultation des membres,
imposait notre chère Pauline.
Et vous me direz que les Québécois ont de la suite dans les idées. Ils
n’ont pas d’idées : ils n’ont que des émotions. Et présentement, la salive
dégouline sur les bajoues des députés péquistes parce que tout est bon pour
prendre le pouvoir et maintenir la nation québécoise dans son état de
dépendance et non la conduire à son indépendance. Et continuer, «ad
nauseam», la culture de l’exaspération plutôt que la nécessaire libération.
Les indépendantistes doivent trouver autre chose que ce carnaval répétitif.
Ceux qui pensent encore que le Parti québécois va conduire, éventuellement,
le Québec à son indépendance, ont oublié de grands pans de leur histoire.
Relisez, sur Vigile, une de mes anciennes interventions : Qui a dit cela?
(Réponses). Vous verrez bien que les politiciens n’ont qu’une mémoire
sélective. Ils prennent les gens pour des amnésiques et cultivent le même
jardin.
Bernard Drainville, nouveau Duplessis? C’est l’évidence même !
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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10 commentaires

  • Michel Répondre

    9 septembre 2010

    Bravo Monsieur Turcotte !
    Comme toujours, lorsque vous parlez du PQ, vous en faites un portrait réaliste, sans tomber dans la petite politique provinciale.
    Il est tellement plus facile de se faire élire en exploitant les erreurs de l'autre parti, d'autant plus que l'on sait qu'on en fera autant... sinon plus, une fois élu.
    Certains partisans péquistes ont sorti des boules à mites... ou à mythes, le vieux discours du genre mange-curés. Il s'agitent chaque fois qu'un athée politique (cette expression vient de mon frère), un indépendantiste hors PQ, ou un indépendantiste péquiste, critique leur parti.
    Ils répliquent en Tribune libre contre ce... mange-PQ. Ils l'accusent de semer la sizanie, de s'en prendre à des gens qui n'ont en tête que le bien du Québec, surtout en ce temps où les conditions gagnantes... de la prise du pouvoir, sont en place, etc..
    Ce qui me frappe le plus chez ces péquistes est la faiblesse de leurs arguments, leur conformisme, ce qui les amène à chercher à tuer le messager plutôt que de lui répondre, parce leur parti est indéfendable.
    Ils me font penser à ces libéraux de la fin des "années 60", qui ne se rendaient pas compte à quel point leur parti avait dévié de la route du progrès, pour se diriger vers les méandres du conservatisme.
    Vive l'Indépendance !
    Michel Rolland

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2010

    M. Turcotte,
    Dans tout ce que vous écrivez sur ce site, du sida, du pays et de reste, vous n'avez jamais que des opinions défaitistes, d'arrière-garde, voire rétrogrades.
    Votre vision est passéiste, fidéiste et obsolète. Vos opinions ont tout des vérités révélées, rien du courage d'assumer la réalité du combat pour donner à naître un pays. Vous êtes l'image même de l'obscurantisme!
    Pour moi, M. Drainville incarne ce courage!
    Gaëtan Dostie

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    Bravo monsieur Turcotte
    Votre article m'a énormément plu! Comment voulez-vous faire confiance à un député péquiste comme Drainville, cet ancien journaliste transfuge provenant de Radio-Canada, cette chaîne de télévision fédéraliste, assimilatrice et antiquébécoise à même nos impôts? Je n'en reviens pas comme nous dormons au gaz ici au Québec! Ça m'enlève complètement le goût de me rembarquer sur Vigile tellement je trouve qu'il y a au Québec un manque flagrant de conscience politique. Il m'a fait plaisir.
    André Gignac le 2 septembre 2010

  • Jeannot Duchesne Répondre

    2 septembre 2010

    M. Turcotte,
    Vous avez très bien décrit M. Rainville et ce P.Q. d’embourgeoisés. Ils ne sont pas capables de garder le cap sur l’indépendance, ils sont toujours en train de louvoyer. Quand ils viennent près du but ils chient dans leur froc; un «étapiste» sort de ses rencontres avec la G.R.C., un sauveur nous arrive du Bloc. Y croient-ils vraiment, ont-ils jamais cru à l’indépendance?
    Jeannot Duchesne

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    Madame Labrie,
    Si le PQ était un parti indépendantiste, il en ferait constamment son cheval de bataille. Présentement, le cheval est à l'écurie. Le PQ enfourche un autre cheval: le cheval des scandales. Point.
    Les scandales poliques sont une réalité. Mais ce n'est pas avec ça que les Québécois comprendront la nécessité de faire du Québec leur pays. Ça pourra mettre un nouveau parti au pouvoir mais ça ne donnera pas automatiquement l'indépendance nationale.
    Un parti (le PQ) qui vit, depuis 2005, sans congrès général (le prochain est prévu pour 2011) souffre d'une grave maladie interne. Vous savez laquelle. Le culte de la personnalité a remplacé les débats démocratiques.
    NT

  • Lucille Labrie Répondre

    2 septembre 2010

    Encore entrain de fesser sur le PQ au point même que trouvez illico une tare chez Bernard Drainville tout
    comme vous déployez toujours la même fausse rengaine au sujet de madame Marois
    Changez de disque à propos des députés péquistes,et pour vous aider un peu , lisez ce qui s'est dit à leur propos au journal le Soleil et à la Presse (par Pratte) au sujet des députés du PQ , ce sont des éloges, vous ne pouvez prétendre que ces journalistes là sont des sympatisants du Parti québécois tout de même.
    Mais ils sont assez professionnel pour faire la part des choses, ce qui ne semble être pas votre façon de faire monsieur Turcotte
    Monsieur Drainville est un homme très intelligent, dynamique. expérimenté, ancien journaliste il apporte beaucoup au parti et nous en sommes très fiers.
    La division des partis indépendantistes que vous prôner sans cesse sur Vigile ,fait le bonheur de Jean Charest et ses collègues, car ils sont assurés d'être à la tête du Québec qu'importe leur malgouvernance.
    Prenez donc de petites vacances, le temps de regarder et d'écouter ce qui se fait au PQ et pour étudier les mentalités de l'ensemble des Québécois avec lesquels nous devons composer.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    Que pouvons-nous faire sans le pouvoir politique?
    LE PQ l'a eu deux fois: Lévesque a déraillé. Parizeau itou. On a jamais demandé, en deux référendums, aux Québécois, s'ils voulaient l'indépendance du Québec. On leur a demandé de rester dans le CANADA. Je peux en débattre de cette question, n'importe quand, documents et téléphones à l'appui.
    On peut faire l'indépenance autrement, excluant la violence. L'organisation du peuple peut devenir bien plus efficace que nos p'tit carriestistes péquito-confédéralistes.
    NT

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    Il y eu des scandales sous Duplessis. On l'a remplacé. Il y en a eus sous Bourassa et on l'a remplacé. On en a eus sous d'autres premiers ministres que je nommerai pas puiqu'ils sont encore en vie: un tout petit exemple, LA Gaspésia (300 millions);la réforme Marois qui a déconstruit toute une génération de cerveaux et qui nous a coûtés des dizaines de milliards (je dis bien: milliards), etc...Le constructivisme radical, ça vous dit quelque chose Monsieur Bergeron? Je vous suggère de lire le livre de Bergeron, LA RÉFORME SCOLAIRE. Vous comprendrez la folie Marois, qui voulait jusqu'à faire apprendre l'histoire en ANGLAIS.
    Le PQ peut bien reprendre le pouvoir, mais nous ne viverons pas assez vieux pour voir l'indépendance du Québec.
    Quant à Drainville, c'est un pointilleux. Point. On l'a vu avec ses questions stupides sur le régime de santé au QUÉBEC.
    Vous pouvez bien en faire un premier ministre, mais vous n'en faites pas pour autant un séparatiste. Ses déclarations d'hier sont tout simplement des reprises du dumontiste de la campagne référendaire de 1995. Bouchard et cie. Drainville est confédéraliste comme la majorité des péquistes.
    L'indépendance, il s'en fout royalement. Le RIN doit renaître, pour faire vivre les indépendantistes...s'il en reste encore.
    NT

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    Vous me faites bien rire avec vos déclarations à la Dumont de l'ADQ.
    Mr Drainville c'est le futur PM de notre pays après Mme Marois, c'est la relève et la meilleure personne que je connaisse comme honnête et décidé à faire du Québec un pays avec Mme Marois.
    Ils ne sont pas obligés de vous dévoiler toute leur stratégie parce que vous voulez le savoir maintenant!...si oui je vous trouve bien prétentieux.
    J'espère que vous allez me publier même si je ne suis pas de votre avis, car j'aie remarqué que ça m'arrivait souvent quand je suis d'avis contraire, sur vigile.

  • Jacques Bergeron Répondre

    2 septembre 2010

    Salut mon cher «philosophe».
    Toujours en grande forme lorsqu'il s'agit d'abattre notre parti. Mais que pouvez-vous faire sans le pouvoir politique? Vous voyez pourtant, à moins que vous ne portiez des oeillères que John «ditJean» Charest et Stephen Harper peuvent tout se permettre parce qu'ils possèdent le pouvoir politique tant au Québec pour Charest que pour Ottawa pour harper. Il n'y a qu'à regarder les nombreux scandales que nous vivons,gaz issu des Schistes, construction, financement illégal des partis politiques, nomination des juges et quoi encore, pour comprendre qu'il est urgent que le Parti Québécois prenne le pouvoir. Vous remarquerez que je n'ai pas nommé «le «PI» ou le «QS» ou quelque parti vert, pas très vert-ueux, ni aucun autre parti politique. Lorsqu'il y a urgence on ne s'arrête pas sur ceux qui n'ont d'idéal que leur entrée à «l'Assemblée nationale».Quant à votre parti, ou au choix de parti que vous voudrez proposer aux Québécoises et aux Québécois, ils peuvent dormir en paix le long de la côte gaspésienne.