Montréal, le 30 octobre 2010
Le 30 octobre 1995, 61% de notre Nation québécoise votait pour faire du Québec son Pays. Cette majorité démocratique claire n'allait pas empêcher les Canadians du Québec, certains Canadians hors-Québec et les néo-citoyens canadians issus des groupes ethnoculturels (dont 60 000 ont obtenu leur citoyenneté en mode accéléré dans les mois précédant le référendum afin de préserver l'unité du Canada), appuyés par les dépenses pharaoniques d'Ottawa, d'opposer leur veto à notre volonté de nous donner un pays. Résultat: 15 ans plus tard, notre Nation ne cesse de tourner en rond dans une province canadian tout en voyant son poids démographique décliner à cause d'une immigration massive qui s'intègre majoritairement à la portion de la nation étrangère canadian en sol québécois à la faveur du multiculturalisme constitutionnel balkanisant et du bilinguisme officiel anglicisant.
Au Québec, nous ne formons plus que 78% de la population, sur l'Île de Montréal, nous sommes minoritaires et bientôt, dans la ville de Montréal même, jadis la deuxième ville française du monde, nous ne serons plus qu'une ethnie parmi d'autres. Vive la dénationalisation! Difficile d'entrevoir la possibilité de réaliser notre indépendance nationale le jour où nous aurons perdu définitivement notre métropole nationale et que le rouleau compresseur assimilationniste piloté par Ottawa, avec la collaboration honteuse de nos élus de l'Assemblée nationale, aura réduit le poids démographique de notre Nation à 65% en 2031.
Alors que le Québec reçoit 1000 immigrants par semaine depuis 8 ans, cette année, il en accueillera 55 000 de plus alors que sa capacité réelle d'accueil et d'intégration est tout au plus de 20 000 par an. Après, l'on s'étonne que 60% d'entre eux ne s'intègrent pas à notre Nation occidentale de langue française. Si rien n'est fait, le Québec accueillera dans les dix prochaines années l'équivalent de la population de la ville de Québec. Sachant que lors du référendum de 1995, 93% des allophones, qui constituent bon an mal an 82% de l'immigration reçue, ont voté contre notre indépendance nationale, et qu'encore aujourd'hui, ils s'opposent à notre projet de libération nationale à 93%, il faudrait faire preuve d'une naïveté sans bornes pour croire que le référendum demeure l'outil incontournable pour faire triompher notre volonté nationale.
Le référendum est le piège canadian par excellence dans lequel il ne faut surtout pas retomber si l'on souhaite vraiment faire du Québec notre pays. Comme le reconnaît Parizeau, en accord avec la décision récente de la Cour internationale de justice concernant le Kosovo, une autre voie démocratique s'offre à nous: la déclaration d'indépendance par un vote de notre Assemblée nationale à la suite d'une victoire électorale à la majorité des sièges. C'est exactement ce que propose le Parti indépendantiste depuis sa fondation le 3 février 2008.
Dans notre régime politique de type britannique, l'élection d'un gouvernement fonde le jeu démocratique. Une fois au pouvoir, un parti ayant proposé clairement l'indépendance lors des élections a non seulement le droit de procéder à la déclaration d'indépendance, mais le devoir de le faire, sinon, les élections ne veulent plus rien dire. Un parti politique élu au pouvoir a le mandat d'appliquer son programme électoral, tout son programme. C'est cela mettre l'indépendance dans la politique. C'est cela mettre l'indépendance au pouvoir. Un gouvernement indépendantiste doit faire l'indépendance nationale et non pas gouverner une province sous couvert d'une soi-disant «gouvernance souverainiste» ne visant qu'à quémander quelques pouvoirs supplémentaires d'Ottawa, capitale de la nation étrangère qui ne travaille depuis la Conquête de 1760 qu'à notre disparition progressive de la carte de l'Amérique du Nord.
Un vote pour le Parti indépendantiste est un vote pour faire l'indépendance nationale en la déclarant par un vote majoritaire de notre Assemblé nationale. Clair, net et précis. D'ailleurs, si René Lévesque n'était pas tomber dans la trappe référendaire proposée par Claude Morin à une semaine de l'élection de 1973, nous vivrions depuis longtemps dans un Québec indépendant, un pays normal menant une vie nationale normale dans le concert des nations libres de la terre.
Tout comme notre Nation est entrée dans la fédération canadienne sans référendum, elle en sortira sans référendum par un simple vote des élus du peuple dans son Assemblée nationale. Lorsque la stratégie ne nous permet pas de gagner, il faut la changer. Or la stratégie référendaire a échoué. C'est pourquoi le Parti indépendantiste offre le choix électoral de l'indépendance. Un vote pour le P.I. est un vote pour le Pays.
Vous voulez que le Québec demeure une province canadian multiculturelle bilingue, votez pour le PQ référendiste ou les autres partis provincialistes.
Vous voulez que le Québec devienne un Pays libre et français qui intègre ses immigrants, votez pour le P.I.
Éric Tremblay
Chef du Parti indépendantiste
www.parti-independantiste.org
Parti indépendantiste - 15 ans après le référendum volé
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
2 novembre 2010J'aime beaucoup cette expression "référendum de ratification" par opposition à "référendum d'autorisation". ça dit tout et tout est là selon moi.
Archives de Vigile Répondre
1 novembre 2010Monsieur Tremblay,
toute stratégie comporte des risques, la votre aussi. Mais à tout prendre je la préfère à toute autre. Surtout celle de l'étapisme référendaire qui nous a conduit où nous sommes.On a retenu du discours de monsieur Parizeau le soir du référendum de 1995 que sa fameuse déclaration sur l'argent et les votes ethniques.Mais il avait surtout ajouté que la prochaine fois il suffira d'obtenir que le vote francophone passe de 61 à 62 ou 63% et on l'aura notre pays, disait-il!Si le PQ prenait le pouvoir avec un programme clairement indépendantiste et le mettait en marche, après quelques années de gouvernance indépendantiste et un deuxième mandat qui consoliderait le premier, oui un référendum de ratification serait envisageable.Pas avant! Et surtout pas un référendum d'autorisation comme l'ont été les deux premiers! Faut savoir apprendre de ses erreurs.