Campagne électorale fédérale

Le choix de François Legault

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Tribune libre

 


Contre toute attente, au lendemain du débat des chefs où le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Erin O’Toole, avait annoncé le jour même qu’il déchirerait l’entente intervenue entre Justin Trudeau et le gouvernement du Québec sur les 6 milliards $ promis par les libéraux dans le dossier des garderies, François Legault souhaite la formation d’un gouvernement conservateur minoritaire.

Pour appuyer son choix, François Legault argue qu’Erin O’Toole est le seul des chefs de partis fédéraux à se montrer ouvert aux revendications du Québec, notamment au respect des champs de compétence du Québec et à l’obtention de nouveaux pouvoirs pour le Québec, particulièrement en immigration. S’ajoutent à cela, l’engagement du PCC à augmenter sans condition les transferts en santé, à transférer au Québec des pouvoirs en matière d'immigration, à ne pas contester la loi 21 et à assumer 40% de la facture, estimée à 10 milliards $, du futur tunnel Québec-Lévis.

Bref, aux yeux de François Legault, au lendemain du scrutin du 20 septembre, le pouvoir de négociation du Québec sera accru si c'est le Parti conservateur qui prend le pouvoir à Ottawa, Erin O’toole se posant en promoteur d'un fédéralisme décentralisé, et s’étant engagé à entreprendre des négociations sur une dévolution de pouvoirs au Québec dès les premiers 100 jours de son mandat à titre de premier ministre.

De toute évidence, François Legault a choisi les voies du nationalisme et de l’autonomisme incarnées par l’ouverture du PCC à l’obtentions de nouveaux pouvoirs, plutôt que la facette centralisatrice du PLC et du NPD qui manifestent une propension inquiétante de vouloir souvent s’ingérer dans les compétences de Québec. De l’avis de François Legault, la force de négociation du Québec sera accru si c'est le Parti conservateur qui prend le pouvoir à Ottawa le 20 septembre… Une histoire à suivre!

Une ombre au tableau

Toutefois, une ombre, et non la moindre, se dessine au tableau. Comment réagiront les parents qui, depuis des mois, n’arrivent pas à dénicher une place en garderie pour leur enfant? Chose certaine, François Legault devra mettre les bouchées doubles s’il désire pallier le trou béant de 6 milliards promis par les libéraux et rejeté par les conservateurs… Un test crucial pour M. O’Toole sur sa promesse de négocier avec Québec, réitérée tout au cours de la campagne.


Henri Marineau, Québec

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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