Le chef idéal

Tribune libre

Dans le cadre de la course à la chefferie du PQ, j’aimerais faire le portrait du candidat qui obtiendrait mon vote.

Il conserverait tel quel l’article un du programme qui stipule que l’objectif premier du parti est de réaliser la souveraineté du Québec;

Il ferait toutefois preuve d’audace et d’originalité et laisserait tomber cette attitude attentiste et défensive qui a marqué les politiques du PQ depuis 1995;

Il adopterait une nouvelle approche pour faire progresser le Québec et l’amener petit à petit vers sa souveraineté pleine et entière;

Il tiendrait un référendum sectoriel, durant le premier mandat, qui proposerait aux Québécois de contrôler entièrement tous les pouvoirs en lien avec leur identité et l’environnement. Tout ce qui touche à la langue, à la culture, à l’éducation, à l’immigration, aux communications et à l’environnement deviendrait donc de juridiction exclusive québécoise;

Il reprendrait ainsi l’initiative. Il ramènerait l’espoir et ferait avancer le Québec. Il faut se dire OUI une première fois. La réussite est contagieuse et le succès engendre le succès. Le Oui suivant viendra plus facilement.

Il utiliserait tous les exemples que nous fournit l’actualité, et ils sont nombreux, pour convaincre les Québécois qu’ils ont tout intérêt à être maîtres chez eux;

Il travaillerait d’arrache-pied pour réunir tous les souverainistes derrière une stratégie qui permette au PQ de prendre le pouvoir ou à tout le moins qui permette qu’une coalition des forces souverainistes obtienne la majorité des sièges à l’assemblée nationale;

Il aurait un préjugé favorable envers les plus démunis de la société québécoise et favoriserait une meilleure distribution de la richesse.

Je suis indépendantiste. Et pourtant, je ne veux pas de référendum sur la souveraineté du Québec dans un premier mandat. Nous avons besoin de temps et il y a trop de choses à faire, dont la plus importante : convaincre une majorité de Québécois, dont les Québécois issus de l’immigration.

Il faut en finir avec le tout ou rien. Ne plus reculer. Avancer, à petits pas peut-être, mais avancer vers notre libération.

Y a-t-il une candidate ou un candidat qui correspondrait à ce portrait? Si oui, il peut être assuré de mon appui dans la prochaine course à la chefferie du Parti Québécois.


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2 commentaires

  • Claude Bachand Répondre

    6 octobre 2014

    Il n'y a aucun candidat probable, jusqu'à présent, qui veut d'un référendum durant le premier mandat d'un gouvernement du P.Q. Et je suis d'accord avec eux: il faut nous unir, nous organiser et surtout convaincre, particulièrement les nouveaux Québécois.
    Cependant, on peut quand même avancer vers notre objectif en allant chercher l'exclusivité de certains pouvoirs essentiels à notre identité et à notre survie en Amérique du Nord. Je suis tanné du tout ou rien. On peut avancer d'un pas vers notre pleine autonomie, ce qui doit demeurer l'objectif ultime du P.Q.
    Claude Bachand, Laval

  • Archives de Vigile Répondre

    6 octobre 2014

    Un parti décapité qui se cherche une tête... c'est risqué.
    Si les membres orientés vers un même but se touchent, se reconnaissent, se remettent en marche, c'est dans l'action qu'une personne démontrera des qualités de leader. Des petites victoires, c'est vrai raffermissent l'union et créent l'émulation: se "constituer" un plan libérateur. Ne pas en dévier, éliminer la peur qui paralyse. C'est ce que l'ennemi a toujours utilisé pour nous assimiler. Alors, si nous sommes encore assez nombreux, ceux qui se reconnaissent dans une culture commune, nous pourrons peut-être susciter l'admiration de ceux qui avaient appris en immigrant, à nous voir petits...