Le caucus péquiste se serait raccommodé

Stéphane Bédard soutient qu’il n’y a pas de clans

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C'est la grâce qu'on se souhaite

Scott — C’est sous un vernis d’unité que le caucus des députés du Parti québécois est sorti de sa retraite de deux jours consacrée à la digestion de la débâcle électorale du 7 avril dernier.

« Ce qu’on voit, c’est vraiment une équipe soudée. Il n’y a pas de clans », a affirmé le chef de l’aile parlementaire du PQ, Stéphane Bédard, dans un point de presse à l’issue de cette réunion tenue en Beauce à la Cache à Maxime, un centre de villégiature.

« On sort d’un exercice empreint de sérénité, de lucidité, de franchise — fort positif — et d’unité », a-t-il déclaré avec un lyrisme qui occultait sa sincérité.

Stéphane Bédard a paru accueillir avec philosophie la décision du caucus de ne pas choisir les députés Nicole Léger et Harold Lebel, qu’il avait désignés pour siéger par intérim à l’exécutif du parti ; ses collègues ont plutôt voté pour Carole Poirier et Mathieu Traversy. « De prétendre que c’est mes candidatures, je pense que c’est mal avisé », a-t-il dit. De son côté, Nicole Léger s’est dite « déçue » d’avoir été écartée.

Jean-François Lisée a dû subir les remontrances de ses collègues pour avoir reproché à Bernard Drainville, dans une sortie lundi, son « ambiguïté » à l’égard de la vérité sur les avisjuridiques visant la charte de la laïcité. « Cet épisode est maintenant derrière nous, a répété Stéphane Bédard. Comme équipe, il faut se donner des règles de fonctionnement. »

La course larvée à la chefferie péquiste ne nuira pas à l’unité du caucus, croit-il. Il n’y a « pas d’empressement » au sein des troupes pour tenir la course à la direction, juge-t-il, « et tous ceux dont les noms circulent collaborent ».

Le chef péquiste n’a pas voulu revenir sur les causes de la défaite électorale, pourtant le sujet central de la réunion, avançant qu’il en avait lui-même déjà suffisamment parlé. « Le but, ce n’est pas de refaire cet exercice-là ad nauseam », a-t-il dit.

« Les résultats du 7 avril, ils étaient décevants, mais ils n’ont pas été tragiques. Ce qui aurait été tragique, c’est de perdre notre âme, c’est de perdre nos convictions et de se diviser », a-t-il avancé. Et ces convictions, c’est que le PQ est un parti indépendantiste et social-démocrate.

Mercredi à Québec se tiendra le caucus présessionnel du PQ. « Là, on parle des vraies affaires », a fait valoir Stéphane Bédard, c’est-à-dire du budget et des crédits budgétaires. Ce que l’opposition officielle exige du gouvernement Couillard, « c’est de résister à l’austérité » et, de là, de ne pas compromettre la création d’emplois. Par ailleurs, les libéraux se sont montrés « téméraires » en faisant miroiter une croissance plus forte du seul fait qu’il y a eu une élection, a-t-il signalé.

De son côté, l’ex-ministre des Finances et de l’Économie, Nicolas Marceau, a mis en garde le gouvernement Couillard. Augmenter de 15 milliards de dollars les dépenses en infrastructure, « c’est dangereux pour le Québec », estime-t-il. « Ça va nous empêcher d’atteindre nos cibles de réduction de la dette et les agences de notation vont nous sanctionner si on fait ça. » Si Philippe Couillard ne revient pas sur sa promesse, c’est la décote qui guette les libéraux, a prévenu Nicolas Marceau.


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