Isabelle Rodrigue, PC -
Ottawa - Le rapport interne du Bloc québécois expliquant sa déconfiture dans la région de Québec aux dernières élections est «périmé», estime Gilles Duceppe, qui croit que les correctifs nécessaires ont été apportés.
Le chef du Bloc, connu pour ne pas aimer laver son linge sale en public, n'a pas fait exception hier, se contentant de répondre brièvement aux journalistes qui le questionnaient sur le rapport dont faisait état Le Devoir en fin de semaine.
«Le rapport est périmé selon moi», a dit M. Duceppe, pour décrire le document rédigé par la vice-présidente nationale du parti, Hélène Alarie.
L'exercice visait à déterminer les raisons de la baisse des appuis au Bloc en faveur des conservateurs dans la grande région de Québec, à l'élection de janvier 2006. Le Bloc y avait perdu sept comtés aux mains des conservateurs.
«C'est une analyse qui valait et je pense que les correctifs sont apportés», a poursuivi M. Duceppe.
Il cite en exemple l'ouverture d'un bureau permanent du Bloc à Québec, sa présence accrue lors d'événements dans la Vieille Capitale et les efforts de financement.
Pour regagner la confiance des habitants de Québec et des circonscriptions de la rive-sud de Québec, «il s'agit de travailler plus fort», soutient le chef bloquiste, qui ne semble pas très enclin à discuter publiquement des dures conclusions tirées par Mme Alarie.
Mme Alarie constate que «l'impérialisme montréalais» s'est transformé en «boulet» pour le Bloc. Les entrevues menées auprès de militants, candidats ou députés ont démontré que certains des dossiers défendus par le Bloc, le mariage gai ou la survie du registre des armes à feu par exemple, ne trouvent pas écho auprès de l'électorat de Québec et des régions.
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