Le Canada, tête de Turc de l'espionnage étranger

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Limites du multiculturalisme : les communautés ethniques plus fidèles à leur pays d'origine qu'à leurs pays d'adoption

Des communautés ethniques sont employées par leurs pays d'origine pour faire avancer leurs objectifs au Canada.


Voici la ou les sources de cet article : The Toronto Star #1 et #2Voici la source de la photo : Radio Television Malacañang, Domaine public (Image rognée)


Un rapport secret préparé à l'intention des sous-ministres prévient que la Chine et l'Inde auraient recours à leurs communautés ethniques au Canada pour mettre en oeuvre leurs propres objectifs, révèle le Toronto Star.


Le rapport en question a été distribué l'an dernier à des hauts fonctionnaires du pays qui participaient à une journée de réflexion sur la sécurité nationale. Le document mentionne entre autres que la frontière entre « le lobbying et les pressions pour faire avancer les intérêts économiques et politiques d'acteurs étrangers devient de plus en plus floue ».


Dans un autre article, le Star mentionne cette fois que le Centre de la sécurité des télécommunications (CST) aurait informé le ministre de la Défense Harjit Sajjan en octobre 2016 que des « "acteurs étatiques étrangers'' adaptaient leurs méthodes pour dissimuler leur implication dans leur contrôle des entreprises canadiennes ».


Selon le CST, ces « acteurs étatiques » utiliseraient des outils de plus en plus sophistiqués et des structures financières complexes afin de masquer leur influence et leurs intentions réelles.


Rien de nouveau


Les gouvernements qui se succèdent sont constamment mis au parfum des risques qui découlent de l'espionnage auquel se livrent des pays étrangers au Canada, en particulier la Chine.


Dès 1997, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) avaient mis en garde le gouvernement libéral de Jean Chrétien contre l'intrusion chinoise dans la société canadienne. Intitulé Sidewinder, un rapport rédigé par les deux agences avait été mis au jour en avril 2000 par le journaliste Andrew Mitrovica du Globe & Mail.


Sidewinder faisait mention d'une sorte d'alliance conclue entre le gouvernement chinois, ses services de renseignement, des magnats de Hong Kong et les triades criminelles, dont les objectifs ultimes étaient décrits en quatre points : voler des secrets dans le domaine de la haute technologie ; blanchir les fonds issus d'activités illégales ; étendre l'influence de la diaspora chinoise auprès du cercle politique canadien et obtenir le contrôle d'entreprises canadiennes.


Dans un rapport publié le mois dernier, le SCRS a précisément rangé l'influence étrangère dans sa liste des principales menaces à la sécurité nationale du pays.


Rappelons à ce sujet qu'une chercheure d'origine chinoise a récemment été évincée du Laboratoire national de microbiologie (LNM) à Winnipeg dans le cadre d'une enquête de la GRC. Il pourrait s'agir d'un cas de vol de propriété intellectuelle.