André Pratte et Ignatieff - Et l’on ose parler d’idéalisme… !?

Le Canada PratiGescagnatieff

Une supposée conciliation imposée de force et d’autorité

Ignatieff - le PLC et le Québec

À peine plus de quatre mois après avoir appelé à voter en masse pour les Conservateurs Gesca-Pratte entreprennent de démoniser le gouvernement de Harper pour mieux faire place à la solution pratiGescagnatieffe fondée sur l’abus d’ascendance médiatique et d’autorité impériale. L’ascendant personnel d’Ignatieff devrait nous faire avaler l’abus d’autorité dont il est l’héritier propagandiste.


« Le Québécois qui a perdu deux référendums reste un concitoyen » nous dit M. Ignatieff d’après André Pratte dans La Presse - 2009 04 26 - Le Canada de M. Ignatieff. La belle affaire ! Quel hémaurme progrès ! Les souverainistes restent des citoyens...
Nous sommes tous, souverainistes et fédéralistes, concitoyens cependant d’un État qui lui, jamais n’a perdu de référendum parce que cet État lui, ne s’est jamais soumis aux voix du peuple. Ainsi, il s’impose de force et d’autorité sans rupture depuis la Conquête. Voilà le Canada Pratignatieff. Quel progrès !
Certes, contrairement à Trudeau, et après qu’il nous ait mis en cage dans un État imposé de force et d’autorité sans se nommément soumettre aux voix du peuple démocratique et souverain du Québec, on a beau jeu d’accepter « le nationalisme comme une donnée inéluctable (…) un ancrage essentiel », puisque jamais il n’est question de s’en remettre aux voix du peuple du Québec qui répudie cet État du Canada imposé de force et d’autorité. Mais cela sans conséquence puisqu’il n’est jamais nommément soumis aux voix du peuple.
Le Canada de MM Pratte et Ignatieff repose toujours sur la base viciée de l’usurpation et de l’abus de pouvoir. « Nous n'aimons pas notre pays parce que nous pensons qu'il est parfait, ni même satisfaisant, mais parce que nous sommes convaincus qu'il peut changer. » nous dit « Ignatieff [qui] on le voit est un idéaliste » nous dit M. Pratte qui ajoute « Il n’y a là rien de mal, au contraire ».
Au contraire… Bien sûr ! En effet, pour contrer le rêve idéaliste du « Québécois qui a perdu deux référendums » et qui « rêve peut-être encore d'indépendance » on n’a rien de mieux à proposer que l’invention d’un « idéalisme » supposé réciproque fondé pourtant sur l’exact contraire de l’indépendance, à savoir, la dépendance à un État du Canada qui jamais ne s’est soumis à la volonté libre des voix du peuple souverain du Québec et qui n’a pas l’intention de s’y soumettre.
Il n’est donc question encore, après l’échec de « l’affrontement », de ne proposer qu’une fausse « conciliation » semblable à cette fausse concorde Wolfe-Montcalm qu’on a mise de l’avant pour « commémorer » le 250e de la Conquête. « Cette conception » qui « semble susceptible de plaire à plusieurs Québécois » d’après l’idéaliste André Pratte.

Il est question de plaire au « Québécois qui a perdu deux référendums », question conditionnelle de « travailler avec lui, ne serait-ce que jusqu'au prochain épisode de rupture. » Question conditionnelle au refus de questionner l’asymétrie qui fait du Canada un tout indivisible alors que ce tout est une fiction imposée d’autorité et de force.
Il n’est toujours pas question pour ces canadianisateurs de faire la rupture d’avec un État qui s’impose de force sans jamais se soumettre aux voix du peuple. Et… on a le culot de parler d’idéalisme démocratique de la « conciliation », contre l’affrontement. En effet, à partir du moment où l’on n’est pas capable d’affronter les voix du peuple du Québec seul légitime fondateur d’un État démocratique auquel on adhère librement, ne reste qu’à se cantonner dans un pays qui n’est pas « parfait, ni même satisfaisant » en prétendant être « convaincu qu’il peut changer ». Comme nous l’a promis Trudeau à la veille du référendum de 1980. On a vu ce que cela a donné : un État du Canada unilatéralement imposé de force. En 1995, on nous a fait le coup de l’amour infini, maintenant c’est celui de la conciliation et de l’idéalisme, sans jamais mettre nommément aux voix l’État qui s’impose d’autorité et de force.
À la veille des dernières élections fédérales qui ont élu le gouvernement Conservateur Harper que n’a maintenant de cesse de conspuer La Presse, André Pratte déclarait :
« C'est pourquoi nous invitons les électeurs québécois à faire leur choix en considérant quel candidat, dans leur circonscription, sera mieux à même de défendre leurs intérêts à Ottawa, en particulier au sein du prochain gouvernement. » La Presse-2008 10 09-André Pratte-Aucun parti n’est à la hauteur.
Le message était clair, il fallait voter Conservateur contre le Bloc québécois pour avoir voix au chapitre dans le gouvernement Conservateur. Aujourd’hui, contre les souverainistes, il faudra voter pour Ignatieff contre les Conservateurs. Pourtant, les Conservateurs ne sont pas différents qu’ils étaient à la veille des élections.
Si l’on ne voulait pas des Conservateurs, s’ils étaient en dessous de tout comme ils semblent aujourd’hui l’être d’après La Presse et André Pratte, pourquoi n’avoir pas appelé à voter contre leur gouvernement il n’y a pas six mois ?
Pour bien fabriquer cette idée d’un nouvel idéalisme canadian PratiGescagnatieff fantoche et abusif, quoi de mieux que de démoniser les Conservateurs. Comme si la perte de « repères moraux », « l’aveuglement idéologique d’un partisan de la ligne dure », le fait d’être « déphasé, en dehors de la plaque », étaient des faits nouveaux de la part des Conservateurs. Comme si Ignatieff au contraire était doté de justes « repères moraux » et de clairvoyance « idéologique partisane de la ligne conciliante », « en phase avec un monde » qui change vite ! Alors que rien n’est prévu à l’agenda pour faire la rupture avec un État qui s’impose d’autorité et de force sans jamais s’être nommément soumis aux voix libres du peuple souverain du Québec, sans jamais prévoir le faire. Cela pour faire table rase et fonder un État qui émane du peuple et non pas un État qui s’impose d’en haut et d’autorité.
Voilà l’idéalisme canadian PratiGescagnatieff, « Terre de nos aïeux », usurpée toujours aux voix libres du peuple démocratique et souverain sur la base d’une Conquête dont on n’a jamais fait la rupture d’avec ce qu’elle comportait de contraintes et de brutale force autoritaire. Et l’on ose parler d’idéalisme… !?
____________________________
Florilège anti Harper à La Presse, à peine six mois après avoir appuyé le vote donné aux Conservateurs… qui n’ont pourtant pas changé depuis…
Et, j'en passe...
- « L'attitude du gouvernement conservateur dans ce dossier reste incompréhensible et révoltante. On en vient à se demander si M. Harper lui-même n'a pas perdu ses repères moraux. » - La Presse-2009 04 25-André Pratte-Les repères perdus
- « La position conservatrice est à ce point dénuée de logique qu'elle nous force à la spéculation. (…) Mais il est très difficile d'écarter l'autre explication, celle de l'aveuglement idéologique d'un partisan de la ligne dure. » - La Presse-2009 04 26-Alain Dubuc-L'ombre de George W.
- « M. Harper a été déphasé, en dehors de la plaque, comme s'il ne trouvait plus sa place dans un monde qui change trop vite. » - La Presse-2009 04 22-Alain Dubuc-L’après-Castro commence
- « MM. Obama et Harper ont beau être de la même génération, ils ne semblent pas vivre à la même époque. » - La Presse-2009 04 21-Vincent Marissal-Cuba : une belle occasion manquée


Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    27 avril 2009

    M. Marissal n'est pas en reste et contribue vaillamment à la construction de l'ascendant du poulain de Gesca-Desmarais.
    La Presse-2009 04 27-Vincent Marissal-Un politicien caché dans l'intellectuel ?
    Ici le point d'interrogation est purement formel. Maintenant qu'on a établi la marque de prestige « intellectuelle » grâce aux bon soin du chroniqueur, entre autres vecteurs permettant de consacrer la marque, reste à établir la marque de vente de prestige « politicien »... Une affaire de rien quand on peut compter sur les immenses ressources de spécialistes publicitaires dévoués de la trempe de Yves Gougoux de BCP, propagandiste officiel sous Jean Chrétien d'un Canada qui s'impose d'autorité unilatéralement sans se soumettre aux voix du peuple, un État qui ne respecte pas les règles de financement référendaire du Québec et des Québécois et qui dépense sans compter pour sa fête nationale accordant depuis longtemps l'essentiel de ce poste de dépense canadianisateur au Québec, comme en 2008 où il s'avère que 85% des dépenses canadiennes se font au Québec... et pas ailleurs au Canada. Ce qui a été dénoncé par le Bloc québécois.
    - Budget 2008 de la fête du Canada: 85% au Québec -Cyberpresse-2009 04 27-Malorie Beauchemin

    « Yves Gougoux est de retour dans les bonnes grâces du PLC et il a repris du service. Il a notamment aidé Michael Ignatieff, la semaine dernière, à préparer son passage à l'émission Tout le monde en parle. »
    La firme BCP et son patron n'ont jamais été accusés de quoi que ce soit, mais le passage du célèbre publicitaire devant le juge Gomery avait fait des vagues il y a quatre ans. On avait alors appris que M. Gougoux avait des liens étroits avec l'ancien premier ministre Jean Chrétien et avec le PLC. De 1994 à 2003, les années Chrétien, BCP avait obtenu du fédéral des contrats d'une valeur de 300 millions de dollars. M. Gougoux avait défendu bec et ongles l'intégrité de son entreprise, affirmant qu'elle avait suivi les règles d'obtention des contrats.
    L'ancien fonctionnaire Chuck Guité avait quant à lui affirmé que «quelqu'un au bureau du premier ministre» était intervenu en faveur de BCP dans un cas précis.
    La Presse-2009 04 27-Vincent Marissal-Un politicien caché dans l'intellectuel ?