M. Ignatieff n'aura jamais la cote au Québec, car les Québécois connaissent trop bien ses valeurs centralisatrices et sa vision proontarienne. Depuis la fermeture de la multinationale Shell, Ignatieff s'est fait très discret. Il n'a jamais pris la défense du Québec et des 800 employés travaillant directement ou indirectement avec la compagnie Shell. Avec la fermeture de Shell, le Québec devra faire vivre 800 Québécois de plus sur l'aide sociale. Pourtant, Ignatieff ne s'en fait pas avec l'appauvrissement de Montréal, car cet appauvrissement se fait à l'avantage de Toronto, car les 8000 emplois québécois qui seront perdus dans le domaine des valeurs immobilières seront transférés pour la plupart à Toronto et une bonne partie des emplois perdus à la compagnie Shell de Montréal seront également transférés vers Toronto. De plus, la perte de ces emplois bien rémunérés aura des répercussions directes sur le marché de la consommation à Montréal. C'est donc dire que ce sera
probablement beaucoup plus que 9000 emplois qui seront perdus dans la région montréalaise.
On peut comprendre pourquoi M. Ignatieff s'est montré très silencieux sur les pertes d'emploi à Shell et possiblement à la commission des valeurs immobilières du Québec. Ces pertes d'emploi font sourire Ignatieff, car le Canada poursuit sa centralisation sur le plan économique en centralisant cette fois les domaines de la pétrochimie et des valeurs immobilières à Toronto. Chez les libéraux, seul M. Coderre a défendu les intérêts du Québec sur la question de l'avenir de la compagnie Shell. On comprend mieux aujourd'hui pourquoi Coderre disait il n'y a pas si longtemps que M. Ignatieff privilégiait Toronto au détriment du Québec. Étant donné que les députés libéraux québécois ne sont que des pions de la clique libérale torontoise, il ne faut pas s'attendre à voir Ignatieff défendre les intérêts économiques québécois. De plus, l'appauvrissement économique québécois se fait à l'avantage de l'explosion économique de Toronto. Les Québécois le savent depuis longtemps !
Si je me souviens bien, Ignatieff était fier du dernier budget des conservateurs et a même tenu à voter pour ce budget, car Harper avait centralisé les dépenses budgétaires vers l'Ontario et l'Alberta. Alors que les pétrolières albertaines bénéficiaient d'importantes réductions d'impôt et que les entreprises automobiles ontariennes recevaient plus de 10 milliards, le secteur forestier québécois n'a reçu que 130 millions malgré les 10 000 emplois perdus dans ce secteur.
La phrase qui définit le mieux la vision de Ignatieff c'est: encourageons la centralisation pour une Ontario forte !!!
Auteur : Emmanuel Denis