Tous les Québécois étaient furieux de voir l'an dernier la Cour
suprême accepter les écoles passerelles. La Cour suprême venait de violer
la valeur québécoise la plus cruciale et la plus acceptée au Québec: la
protection de la langue française. La première fois que la Cour suprême
avait violé cette valeur québécoise était en 1984, lorsqu'elle venait de
permettre aux 30 000 Canadiens anglais déménageant chaque année au Québec
d'envoyer leurs enfants à l'école anglaise. Cette première agression de la
Cour suprême aura des conséquences tragiques en anglicisant davantage le
Québec par l'intérieur du pays. Étant conscients que le Québec s'est
terriblement anglicisé durant les 25 dernières années, les Québécois
mettaient leur confiance sur leur gouvernement pour remédier à la précarité
du français dans l'Outaouais et à Montréal, qui représentent le coeur de la
population québécoise.
Tout ce que le gouvernement Charest a trouvé le moyen de faire est de
modifier très légèrement les conditions des écoles passerelles. Ce qu'il y
a de pire encore, c'est qu'avec la loi 103 le gouvernement vient d'affirmer
très clairement aux Québécois qu'il approuve les écoles passerelles. C'est
difficile à imaginer. Bref, M. Charest est conscient que les écoles
passerelles anglicisent le Québec et violent le plus grand principe de la
loi 101, mais tolère les écoles passerelles pour des raisons obscures. Il y
a fort à parier qu'il y a de la partisanerie et de la corruption derrière
l'acceptation des écoles passerelles. Avant d'adopter cette loi sans
impact, le gouvernement n'a jamais demandé l'opinion des linguistes
québécois, car il connaissait trop bien leurs opinions sur la LÉGITIMITÉ
des écoles passerelles...
Obliger les élèves à étudier 3 années au lieu d'une dans une école non
subventionnée pour avoir le droit de fréquenter les écoles anglaises
publiques ne fera pas diminuer le nombre d'élèves qui utiliseront les
écoles passerelles, car il y a déjà actuellement quelques commissions
scolaires anglophones qui financent les études de ces élèves afin
d'augmenter le nombre d'élèves dans les écoles anglophones. Bref, le
gouvernement Charest ne réussira pas à arrêter le flux croissant d'élèves
fréquentant les POPULAIRES écoles passerelles.
Jean Charest s'est servi de la ministre Christine St-Pierre comme
paratonnerre pour faire avaler la pilule aux Québécois.
La fin approche pour Jean Charest...
***
Emmanuel Denis
L'ART de ne pas mettre ses culottes !!!
Charest fait des compromis pour le West Island
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3 commentaires
Élie Presseault Répondre
4 juin 2010Lévesque une fois mort, survenait le roi : la cause de l'indépendantisme québécois.
Bouchard une fois contredit par Chartrand, la légitimité d'une cause survenait.
Charest... le principe de ce qui est en jeu justifie largement une certaine prise de conscience collective quant aux suites à réserver.
La légitimité d'un gouvernement et d'un État dépendent largement du verdict populaire. Parler d'élections conventionnelles est parfois superflu face aux nécessités historiques et d'une certaine conjoncture en cours.
L'éducation et les écoles passerelles ne disent rien à Jean Charest. Devrons-nous le lui rappeler? Assez, c'est assez. Un droit pour ceux qui payent, un autre pour ceux qui persistent dans un public crève-la-faim. Quand allons nous comprendre?
Gilles Bousquet Répondre
4 juin 2010M. Gignac,
La seule façon, dans nos démocraties, de sortir un gouvenrment est d'attendre une élection générale pour en élire un autre.
Si vous ne voulez plus rien savoir du PQ, quel parti a ce qu'il faut pour débarquer le PLQ et pour réaliser la souveraineté du Québec, selon vous ?
Gilles Bousquet
P.s. En passant, l'art de ne pas mettre ses culottes vient juste après l'art de les enlever.
Archives de Vigile Répondre
3 juin 2010Monsieur Denis
Je ne vois qu'une seule solution pour nous en sortir et c'est la création d'un nouveau parti national québécois voué strictement à l'indépendance du Québec. Le PQ n'a plus d'affaire dans le décor et il doit disparaître de la carte du Québec; nous avons assez perdu de temps avec ce parti souverainiste qui veut continuer à maintenir sa présence dans ce système fédéral qui nous opprime. À un moment donné, il faut se brancher. L'indépendance du Québec est la seule solution valable pour notre avenir et notre pleine émancipation collective.
André Gignac le 3 juin 2010