Largué.

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C'est Couillard qu'il faut larguer

Distraction maudite. Le récent ministre Daoust s'est fait virer. On voudra vous faire croire qu'il a démissionné pour éviter une pénible distraction au gouvernement. Bla-bla-bla.
Une petite perte.

Les règles fondamentales de la politique sont les mêmes que celles en relation de travail. La première loi veut que le patron ait toujours raison; la deuxième stipule que si le boss a tort, la première règle s'applique. Une autre version de cette implacable réalité est qu'il n'y a aucun avenir à avoir raison quand le patron a tort. Selon la version officielle des événements, il y aurait débat sur ce que le ministre alors responsable d'Investissement-Québec savait de la vente d'actions de RONA à un acheteur hors-Québec. Je ne connais pas personnellement M. Daoust, je présume donc qu'il dit la vérité. Hélas, peu importe qui dit vrai, puisque ce n'est pas de cela dont il s'agit. Ce dont il s'agit, c'est d'un ministre au minimum terne, au mieux malhabile, au pire encombrant. Comme les deux autres du 'wow' trio économique du PLQ, cette étoile avait pâli avec l'usage et l'usure. Cherchez, si le temps vous le permet, pourquoi ce gouvernement s'inquièterait soudainement de la vente d'une entrepise d'ici à des intérêts d'ailleurs; demandez-vous pourquoi des courriels, révélés par TVA, soulèveraient, comme dit le premier ministre, de "sérieuses questions qui demandent de sérieuses réponses". Que voilà une formulation qui n'était pas venue à l'idée de ses conseillers en gestion de crise quand l'ancien ministre Sam Hamad a été mis en cause par des courriels qui ne s'adressaient pas plus à lui que les derniers n'étaient destinés à M.Daoust. La réalité est que le dernier ministre passé à la trappe ne pesait pas plus lourd que l'avant dernier. Pas plus chez vous que chez le premier ministre.
Sauver les meubles.

J'ai à l'occasion mentionné dans ce blogue que je préfère de loin la naïveté au cynisme. Je trouve bien dommage que ce qui nous sert de gouvernement persiste à cultiver ma méfiance. J'ai cru au ton calme de M. Couillard, j'ai apprécié sa retenue initiale, j'ai grincé des dents quand il a accusé le chef de la CAQ de "souffler sur les braises de l'intolérance" quand M. Legault posait des questions légitimes dur l'intégration des immigrants, j'en suis terriblement proche de mettre fin à la proverbiale et généreuse chance au coureur. En soi peu important, le dernier épisode de la gouvernance à Québec m'afflige. Je suis obligé de constater qu'en "libérant" la circonscription rouge-rouge-rouge de Verdun, le gouvernement Couillard sauvera la face aux élections partielles de l'automne. J'imagine qu'il lui faudra trouver une autre occasion de sauver l'honneur.


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