Langue française: du concret svp!

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Il faut en finir avec le bilinguisme étatique


Après les 15 années libérales, nous sommes maintenant gouvernés par des gens qui ne travaillent pas activement contre les intérêts fondamentaux de leur nation. Profitons-en.


Honnêtement, j’ai encore de la peine à le réaliser.


Avec la laïcité et l’éducation, s’il y a un chantier fondamental laissé à l’abandon depuis des années, c’est celui de la langue française.


Dire que le gouvernement Charest-Couillard fut négligent serait excessivement indulgent.


Il fut lâche, veule, cynique et malhonnête, présentant un portrait tronqué et jovialiste de la situation, laissant dans l’ombre les données gênantes.


Reculs


L’avenir du français est à la fois une responsabilité individuelle et gouvernementale.


Il revient à chacun d’entre nous d’essayer de parler et d’écrire le mieux possible.


Il revient à chacun d’entre nous de ne pas passer automatiquement à l’anglais devant un non-francophone qui ne fait pas le moindre effort et voit le français comme le dialecte des domestiques.


Mais on ne peut pas demander à chaque individu de porter sur ses épaules toute la responsabilité de ce combat.


L’exemple, le leadership doivent aussi venir d’en haut.


Le gouvernement fédéral est officiellement bilingue. On sait ce que cela veut dire concrètement : il ne l’est réellement qu’au Québec.


Le gouvernement du Québec est officiellement unilingue. On sait ce que cela veut dire concrètement : il est bilingue dans les faits et avec un zèle consternant.


La francisation des immigrants est laissée à d’admirables organismes communautaires aux moyens réduits.


Dans les entreprises privées, la volonté patronale est inexistante ou presque. La loi est pourtant claire : la gouvernance et les communications internes doivent se faire en français.


Dans les faits, comme c’est trop « forçant », on travaille souvent en anglais avec, pour conséquence concrète, que les patrons en viennent à exiger la connaissance de l’anglais pour les emplois les plus modestes.


Il est plus simple d’embaucher une personne qui baragouinera l’anglais que de franciser la vie interne de l’entreprise.


Les comités de francisation, pourtant obligatoires en vertu de la loi, sont inexistants ou moribonds.


L’OQLF a le pouvoir légal, sans devoir attendre une plainte, de faire des enquêtes et des vérifications. Il ne le fait guère.


Ne blâmons pas l’actuelle direction de l’OQLF. Sa présidente vient à peine d’arriver.


Agir


Oui, plus d’anglophones que jadis comprennent le français. Raison de plus pour que le français prédomine au travail... puisqu’ils le comprennent.


Pourtant, seule une personne sourde ou habitée par la mauvaise foi niera la bilinguisation croissante des milieux de travail dans la métropole.


La ministre Nathalie Roy est-elle la femme de la situation ? Cela reste à voir.


La députée caquiste Claire Samson a beaucoup réfléchi à la question.


Le gouvernement Marois avait tout un plan de redressement, mesuré et réaliste, qu’il n’a pu mettre en place parce qu’il était minoritaire. Tout y était.


Il suffit d’allumer le moteur, de mettre le curseur à la lettre D et d’appuyer sur la bonne pédale.