"La Pyramide du Pouvoir Capitaliste"

a plupart croient qu’ils vivent dans un système « démocratique » malgré le fait qu’ils sont dirigés que par une minorité.

Géopolitique — médiamensonges des élites

Dernièrement, en revisant des textes que j'avais dans mon ordinateur, j'ai retrouvé celui-ci qui décrit très bien ce que nous sommes en train de vivre et que la piraterie du tandem Charest / Bachand, n'est pas exclusive au Québec mais ce sont les pions qui nous appliquent cette tendance mondiale réductrice bien illustrée par le texte de Georges Paquet qui, en serviteur fidèle du fédéralisme canadien, nous invite à suivre.
La Pyramide du Pouvoir Capitaliste

(c) par William (Bill) Dascavich, March, 2000
À mon avis, la structure de la société capitaliste pourrait être comparée aux cinq niveaux d’une pyramide. Au sommet, ou niveau supérieur, on retrouve les élites corporatives, les véritables maîtres. C’est à ce niveau que toutes les décisions importantes sont prises. Ce secteur, relativement restreint, inclut un groupe très hermétique de personnes qui fonctionne selon des lois non-écrites. Ces personnes appartiennent à des groupes très sélects où l’on ne pose pas de question relativement à leur origine ou celle de leur fortune. Ça, c’est très important. Ce qui compte, c’est l’importance de la fortune (et le pouvoir) que vous contrôlez. Ils s’identifient par les symboles visibles de la richesse comme les jets privés, les yachts de mer, les îles privées, les domaines, les luxueuses maisons de campagne, le nom de leur médecin privé, les boutiques favorites de leurs épouses et les « pedigrees » de leurs chiens.
La grande majorité de l’élite corporatiste a acquis ou débuté sa fortune grâce à des héritages. Les nouveaux venus qui ont amassé leur fortune par eux-mêmes ne sont pas nécessairement acceptés dans le cercle des décideurs à cause de leur tendance à la prodigalité et l’exhibitionnisme dans la démonstration de leur nouvelle richesse. Cette façon de faire est nettement désapprouvée par cette classe de dirigeants car la plupart préfèrent la discrétion, la réclusion même et s’entourent d’une armée de comptables, d’agents de change, d’avocats et de gardes de sécurité.

Ils peuvent posséder des institutions financières, des usines, des mines ou des plantations mais rarement opèrent des machines, ordinateurs, tracteurs ou autre pièce de machinerie. Ils préfèrent plutôt utiliser leur énergie en jouant au polo, en faisant du surf, du golf ou des safaris. Les traditions sont perpétuées de génération en génération en envoyant leurs enfants dans des écoles privées exclusives où ils sont à l’abri de la contamination de la culture du commun des mortels. Ces écoles s’assurent de leur entrée dans de prestigieuses universités et les préparent à des unions maritales avec des familles de même calibre. On élève les enfants à avoir des goûts dispendieux dès leur plus jeune âge. (Les parents du ou de la fiancée doivent être choisis avec beaucoup de soin pour garder les statuts de la même couche sociale)
Ils maintiennent une vigilance constante pour protéger leur « liberté ». Ils ont des contacts étroits avec les militaires de haut rang et influencent les événements relatifs à la sécurité nationale, les politiques fiscales, les échanges commerciaux et les affaires internationales. Ces décisions ont des impacts majeurs. Celles de moindre importance sont laissées au gouvernement. En plus d’asseoir la sécurité de leurs actions sur le militaire, ces élites exercent aussi leurs pouvoirs à travers le contrôle de la couche sociale sous eux dans la pyramide: les media de masse.
La fonction première des media de masse capitalistes est de perpétuer le capitalisme. Ceci est accompli par la manipulation de l’information aussi bien que par la désinformation. Alors, au lieu d’exposer les divers antagonismes et contradictions de la société capitaliste, le medium capitaliste se donne beaucoup de mal à rapporter ou à la limite inventer les problèmes des sociétés socialistes. Cette stratégie les assure que les sans-abri, les chômeurs, les rejetés de notre société sont, tout de même, chanceux de pouvoir vivre dans une société capitaliste. Ces personnes en croyant à de telles allégations ont peu de chance de se révolter et de considérer une société socialiste comme une alternative acceptable ou souhaitable. Tout ceci entre, bien sûr, dans les vues et les désirs de l’élite corporatiste.
Une autre tactique mise de l’avant dans les media contrôlés par les multinationales est de monter des groupes sociaux contre d’autres afin de garder la société divisée; donc sans pouvoir réel. On voit des régions blâmer d’autres régions, une ethnie ou une religion s’en prendre à une autre, les fermiers critiques les travailleurs et vice –versa, ainsi de suite. Entretemps, l’élite rigole, se bidonne tout en empochant ses profits que rien ne semble perturber.
On doit comprendre que les media de masse ne consistent pas seulement dans la radio, la télé, les journaux et les magazines. Toutes les sources d’information qui influencent nos attitudes et notre manière de faire font partie de ce que l’on appelle media de masse. Cela inclut le cinéma, le théâtre, les livres, le système d’éducation, les clubs de service, les organisations religieuses en qui les gens croient, les publications publiques et privées etc. Tout ça est utilisé pour façonner nos attitudes et nos croyances.
Si nous descendons vers le centre de la pyramide, nous y retrouvons le gouvernement. Ce gouvernement a la responsabilité de prendre les décisions mineures, les importantes ayant été prises par l’élite corporatiste. Le gouvernement est formé de représentants élus, députés et ministres, doublés de fonctionnaires séniors et juniors. Les représentants élus ne servent qu’à donner l’illusion d’un contrôle démocratique et à servir de cible à la colère populaire. La continuité du vrai pouvoir s’exerce au niveau des fonctionnaires séniors. Profondément influencés par les élites corporatistes (les lobbies), les fonctionnaires séniors « conseillent » le gouvernement élu et lui dicte ce qu’il doit faire ou ne pas faire.
Les gouvernements peuvent promulguer les lois qu’ils veulent en autant que ces lois ne nuisent pas à la structure de base du pouvoir capitaliste. Toutes les propositions législatives qui ont pour but de réduire les disparités de revenus dans la population par exemple, sont confrontées à un intense lobby doublé de la menace de ne plus financer le parti à la prochaine élection. Entretemps, les media de masse dont on a parlé un peu plus tôt, ont pour mission de faire passer ces propositions législatives pour des actions « socialistes », « communistes » ou « infernales ». Le système de partis multiples permet aux électeurs de croire qu’ils peuvent changer quelque chose, avoir une alternative aux politiques présentes. En réalité cependant, les changements de gouvernement n’ont pas d’effet ou si peu sur les décisions prises par les fonctionnaires séniors ou ces changements ne sont que superficiels.
Si nous descendons d’un autre échelon dans la pyramide, nous retrouvons les gestionnaires. Une fois que les décisions mineures sont prises par le gouvernement, il faut les appliquer au niveau de la communauté. Ceci devient la fonction des gestionnaires. Les gestionnaires locaux sont facilement identifiables. Ce sont les banquiers, la police, les magistrats, le clergé, les patrons d’usines, les représentants agricoles, les directeurs d’écoles, etc. Les membres de ce groupe exercent une influence et un pouvoir considérables à l’intérieur de cette communauté. À des degrés divers, ils influencent et règlent la vie de la majorité des gens en respect aux lois établies par les niveaux supérieurs.
À la base de la pyramide capitaliste, nous retrouvons les salariés, les travailleurs agricoles, les chômeurs, les handicapés et les familles sur l’aide sociale. C’est cette base qui est la source de la richesse de la pyramide, ce sont eux qui font les récoltes, extraient les richesses naturelles, produisent les articles d’usage courant et œuvrent au sein des industries de service. Sans cette base, toute la pyramide s’écroulerait. C’est ici que nous retrouvons la très grande majorité de la population dans le fonctionnement de la société capitaliste. La plupart croient qu’ils vivent dans un système « démocratique » malgré le fait qu’ils sont dirigés que par une minorité.
*traduit de l’américain par Ivan Parent. Mardi le 24 avril 2007

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 avril 2010

    Très instructif M. Pomerleau. En complément, il serait aussi très intéressant de connaître le rôle joué par les banques Rothschild de France et d’Angleterre ainsi que d’autres qui doivent être nécessairement complices. Tout notre système capitaliste actuellement est basé sur la dette. Je suis convaincu que si chacun payait ses dettes, le système s’effondrerait, comme un château de cartes. Avez-vous déjà remarqué, sur un dollar américain, en haut à gauche sous les lettres plus grosse THE UNITED…….il est écrit en très petit : this note is legal tender for all debts, public and private. Il est aussi intéressant aussi de noter à l’endos du billet de un dollar américain que la pyramide non complétée comporte 13 « étages » (13 banquiers,….une coincidence ?...) Sous la pyramide on peut voir écrit : Novus Ordo Secularis qui, traduction littérale signifie Nouvel Ordre des Âges et, traduction libre, Nouvel Ordre Mondial. En latin, Nouvel Ordre Mondial serait Novus Ordo Mundi.
    À droite de l’endos du billet, on voit un aigle surplombé d’une étoile de Sion composée de 13 petites étoiles en pentagrammes. À droite du billet, l’aigle dans ses griffes de droite tient une branche avec 13 feuilles et avec ses griffes de gauche tient 13 fléchettes acérées.
    Il n’y a pas de hasard. Je laisse aux symbolistes le soin d’analyser tout ça mais une chose est certaine, lentement mais sûrement, nous sommes en voie de devenir de petits pions au service du grand capital. Un écrit controversé du début du siècle en avait parlé. Je ne le nommerai pas pour ne pas me faire censurer dans Vigile mais ceux qui sont intéressés à en connaître davantage à ce sujet peuvent me contacter personnellement. À ma connaissance, les courriels ne sont pas encore, eux, censurés.
    Ivan Parent parivan07@videotron.ca

  • Archives de Vigile Répondre

    9 avril 2010

    Aristote ramène le tout à l'essentiel: Qui contrôle l'État au profit de qui.
    Aux États Unies ce sont 13 banquiers qui manipulent le pouvoir à leurs profits et au détriments du bien publique. Ils ont causé la crise et si rien n'est fait ils entraineront le pays dans un déclin programmé.
    L'auteur de ce livre 13 Bankers: The Wall Street Takeover and the Next Financial Meltdown, M Simon Johnson, fait la lumière sur leurs agissement et propose que l'État reprenne le contrôle de la situation pour prévenir le désastre..
    Pour ne pas que l'économie dépendent entièrement de ces 13 banquiers (Banksters) l'auteur demande au pouvoir politique de démanteler ces institutions: " To big to fall to big to exist"
    http://mitworld.mit.edu/video/760
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    8 avril 2010

    En complément d'information: Les gardiens du pouvoir
    http://www.medialens.org/bookshop/guardians_of_power.php
    Ce qui veut dire que nous avons 3 rapports de forces à assumer dans notre lutte:
    Politique, économique et médiatique.
    Voici une bonne nouvelle pour les citoyens qui veulent échapper au contrôle de la médiacratie:
    http://en.wikipedia.org/wiki/Wikileaks#History
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    8 avril 2010

    M.Ivan Parent,
    Très bonne synthèse !
    Lawrence Tremblay.