La propagande grossière et mensongère de la Chine

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La Chine a pourtant raison : Washington n'a pas d'allié, que des intérêts


Justin Trudeau est tellement faible que même des pays étrangers commencent à s’en prendre à lui. Hier, le porte-parole des Affaires étrangères, du gouvernement chinois, Geng Shuang, l’a indirectement traité de naïf. Au-delà des insultes, le porte-parole du gouvernement chinois a fait des déclarations mensongères et grossières à propos du Canada et de la Chine, déclarations qui doivent être dénoncées. 


Le porte-parole a déclaré à propos du Canada et des États-Unis : 


« Il ne faut pas être naïf et penser que de soi-disant alliés peuvent véritablement s'impliquer dans des affaires qui ne sont pas les leurs ». 


Premier mensonge 


Le gouvernement chinois nie ainsi l’existence d’un lien entre l’arrestation de deux Canadiens et l’arrestation de madame Meng, la vice-présidente aux finances de la compagnie Huawei. La prétention du gouvernement chinois serait recevable si le gouvernement chinois n’avait pas en parallèle stoppé ses importations de canola et de viande du Canada. Mais étant donné le contexte, la négation du lien ressemble à un mensonge. 


Deuxième mensonge 


Ensuite, le porte-parole chinois parle de «soi-disant alliés». Si le Canada et les États-Unis ne sont pas vraiment des alliés, alors les États-Unis n’ont plus aucun allié dans le monde. On peut fustiger autant que l’on veut les maladresses et les bêtises de Donald Trump à l’international. Mais les intérêts fondamentaux des États-Unis, du Canada et des autres alliés des américains n’ont pas beaucoup changé, même si Trump ne les comprend pas. Ce sont ces intérêts qui poussent le Canada et les États-Unis à être des alliés. Les deux pays ne sont pas de soi-disant alliés, mais de véritables alliés. Le fonctionnement fluide de nombreux traités politiques, économiques et militaires l’illustre bien. Il s’agit donc d’un second mensonge.  


Une première 


Sauf erreur, c’est la première fois que le gouvernement chinois cherche publiquement à distendre l’alliance entre les Américains et les Canadiens. Ce genre de diplomatie chinoise ne présage rien de bon pour le Canada et les autres alliés des États-Unis. 


Troisième mensonge 


Le porte-parole a aussi déclaré que : 


«La Chine est un État de droit et ses institutions judiciaires traitent les affaires de manière indépendante conformément à la loi». 


Si le piètre système de justice et l’absence droits réels en Chine n’entraînaient pas des conséquences tragiques, la déclaration serait franchement hilarante. 


C’est bien le gouvernement de Xi Jinping qui a modifié la constitution de la Chine pour placer à son centre la «pensée de Xi Jinping». Concrètement, ceci revient à dire que ce que pense Xi Jinping est la constitution. Fin de la discussion. C’est l’antithèse de la règle de droit. 


Ensuite, il faut savoir que les juges sont pratiquement tous membres du Parti communiste chinois. À cet égard ils sont tenus de suivre les ordres que leur transmet le Parti, le cas échéant. La non-indépendance du système judiciaire chinois est amplement documentée. Avant que Xi Jinping arrive au pouvoir et qu’il fasse taire ceux qui s’opposent à son administration, de nombreux juges, avocats et professeurs avaient dénoncé l’arbitraire du système judiciaire chinois. Tous ces gens œuvraient pour rendre ce système plus indépendant. Mais depuis le début de la présidence de Xi Jinping, le système judiciaire semble devenir encore plus arbitraire. 


Propagande grossière 


Le Parti communiste chinois est retombé en enfance. Il ressort le même type de propagande grossière et mensongère que ce qu’il faisait avant l’avènement de Deng Xiaoping au sommet du pouvoir en 1978. La seule différence par-rapport à cette triste époque est que son terrain de jeu a changé. Il reste principalement la Chine, mais couvre aussi de plus en plus le monde entier.