La péréquation au secours de Québec

Budget Audet - février 2007


par Le Cours, Rudy - Québec - L'augmentation des paiements fédéraux au chapitre de la péréquation permet au ministre Michel Audet de boucler un budget de 60,3 milliards sans déficit pour l'année fiscale 2007-2008.
Il s'agit d'une hausse prudente de 1,3 % sur le budget de 2006-2007 qui s'achève, lui-même en forte hausse de 6,8 % sur l'exercice précédent.
Québec prévoit recevoir cette année 6,46 milliards en péréquation, soit 923 millions (16,7 %) de plus que l'an dernier.
La péréquation consiste en paiements qu'Ottawa fait chaque année à certaines provinces pour hausser leur capacité fiscale de manière à assurer à leurs citoyens la même qualité de services que ceux offerts par des provinces plus riches comme l'Alberta ou l'Ontario.
Les revenus anticipés par Québec au chapitre de la péréquation correspondent à ceux que le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty s'est engagé à lui verser. Ils n'incluent pas toute bonification pouvant résulter de la promesse fédérale de rétablir l'équilibre fiscal.
" Une réforme en profondeur de la péréquation est fondamentale parce que c'est une condition essentielle pour un nouveau partage de l'espace fiscal entre le gouvernement fédéral et les provinces ", a plaidé le ministre Michel Audet dans son ultime " Discours sur le budget ".
La bonification de la péréquation cette année " est en fait une correction de ce qui avait été enlevé au Québec en 2004 ", a renchéri François Legault, critique de l'opposition péquiste en matière de finances. Il a déploré que Québec soit toujours devant une impasse budgétaire qui résulte du déséquilibre fiscal.
" Nous avons un problème de 955 millions pour l'année 2008-2009, rappelait hier le ministre Audet. Toute bonification des transferts fédéraux nous aiderait. "
De son côté, le chef de l'ADQ Mario Dumont a comparé ce problème à " du pelletage par en avant pour les lendemains de l'élection ".
Outre les paiements de péréquation, Québec attend d'Ottawa 3,6 milliards en transferts pour la santé, 1,3 milliard pour l'enseignement postsecondaire, 860 millions pour d'autres programmes.
Bref, en tout, c'est 12,2 milliards ou 20,2 % des recettes de Québec qui seront assurées par Ottawa, contre 18,4 % pour l'exercice présent qui s'achève le 31 mars.
Comme toujours, l'impôt des particuliers fournira la part du lion des recettes publiques, à hauteur de 18,1 milliards. C'est à peine 0,3 % de plus que pour 2006-2007.
Les taxes à la consommation apporteront 13,06 milliards soit 2,2 % de plus qu'un an plus tôt.
Encadré(s) :
6,5 milliards
Le Québec recevra près de 6,5 milliards de péréquation cette année, 923 millions de plus que l'an dernier. C'est ce qui permet au ministre Michel Audet de boucler son budget. Si on ajoute les contributions fédérales au financement de la santé, de l'éducation et de l'aide sociale, Québec recevra en tout 12 milliards, ou 20,2 % de ses recettes budgétaires.


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