Ce qui se passe en Tunisie est une première dans la région arabe. L'un des régimes les plus autoritaires au monde vient de céder sous le coup de la pression populaire. Ben Ali fuit le pourvoir après 23 ans de règne sans partage.
Depuis un mois, les manifestations populaires contre la vie chère mais aussi contre le pouvoir corrompu et corrupteur et pour la démocratie se sont propagées, à travers tout le territoire du pays, comme une trainée de poudre pour culminer dans la capitale Tunis. Ni la répression meurtrière ni les promesses de dernière minute, n'ont pu venir à bout de ce qui convient peut être d'appeler la révolution tunisienne.

Lorsqu’un jour le peuple veut vivre,
_ Force est pour le destin de répondre,
_ Force est pour les ténèbres de se dissiper,
_ Force est pour les chaînes de se briser
C'est ce que disait le grand poète tunisien Abou el Kacem Chebbi (1909-1934)

Le peuple tunisien est sans doute celui qui a souffert le plus, parmi les peuples du Maghreb, du bâillonnement de la parole et de l'absence des libertés individuelles et collectives. En décidant de faire "dégager" Ben Ali, il donne une belle leçon de courage et montre le chemin aux peuples de la région de l'Afrique du Nord et du Moyen Orient. Il faut espérer qu'il ne cédera pas aux duperies de l'islamisme ni au personnel recyclé du régime. Vive la Tunisie démocratique.
Rendons hommage au peuple tunisien, saluons son courage et la mémoire des victimes du régime de Ben Ali.
Rayan