La grande misère de la télé anglophone

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Une parfaite illustration de la supériorité des Québécois





Notre télévision anglophone devrait-elle jeter l’éponge et capituler définitivement devant la télé américaine? Comment les anglophones peuvent-ils parler d’identité lorsque l’émission canadienne la plus populaire, Kim’s Convenience, n’en intéresse même pas 1 sur 28? Malgré les règles strictes du CRTC, sur les 93 émissions les plus populaires diffusées à la télé anglophone, seulement 22 sont canadiennes. Une situation qui n’a sa pareille dans aucun autre pays d’Occident. Le Canada anglais, c’est vraiment un «cas»!


La CBC aussi, c’est un cas. Elle réclame plus d’argent du Trésor public alors que seules six de ses émissions s’inscrivent dans la liste des 93 les plus regardées? Quelle triste réalité!


Les diffuseurs anglophones ne sont pas les seuls responsables. Les éditeurs de journaux et de magazines, dont les pages de spectacles n’en ont que pour la télévision et le cinéma des États-Unis, peuvent aussi faire leur mea culpa. Tout comme les propriétaires de salles de cinéma, dont les écrans sont occupés à presque 100 % par des films américains. Sans quelques festivals comme ceux de Toronto et de Calgary, les films canadiens n’auraient aucune visibilité au Canada anglais.


UNE CHANCE QU’IL Y A DU SPORT !


En scrutant les statistiques, on se rend compte de la grande misère des émissions canadiennes. Amazing Race Canada, par exemple, est en septième place du palmarès avec moins de deux millions de téléspectateurs. De plus, c’est une adaptation de Amazing Race, diffusée pour la première fois il y a 15 ans sur le réseau CBS.


Les huit émissions canadiennes qui s’inscrivent entre le 11e et le 45e rang du palmarès sont toutes des émissions sportives. En d’autres termes, sans la participation des Blue Jays aux séries de baseball et sans la Coupe du monde de hockey, la première véritable émission canadienne au palmarès serait le téléjournal de CTV, qui se classe actuellement en 49e place. La première dramatique originale, Kim’s Convenience, arrive au 55e rang avec une moyenne de 978 000 téléspectateurs. Dans un marché quatre fois moins populeux, Unité 9 captive un million de téléspectateurs de plus.


BIEN PLUS QU’UN FOSSÉ


Ce n’est pas un fossé qui sépare nos deux télévisions, c’est un précipice insondable. Cet automne, à la télé francophone, les 21 émissions les plus regardées étaient toutes canadiennes. Trois seulement étaient des adaptations de concepts étrangers: La Voix Junior (en première place avec une moyenne de 2 298 000 téléspectateurs), Le banquier (au troisième rang avec 1 605 000 téléspectateurs) et Tout le monde en parle (1 100 000 téléspectateurs). La CBC n’a pas de quoi pavoiser, mais Radio-Canada peut au moins se vanter de compter 8 émissions parmi les 21 premières.


Au point où en sont les choses et à l’heure où la télévision se mondialise, y a-t-il moyen de sauver la télé anglophone du naufrage? Je préfère ne pas répondre.


LOUIS-GEORGES CARRIER


Le 2 décembre, sûrement avec le sourire malin qu’il arborait toujours, Louis-Georges Carrier s’est éteint au CHSLD Quatre-Saisons. Il était l’un des grands réalisateurs des premières heures de notre télévision. À Eastman, au théâtre de la Marjolaine, Louis-Georges avait mis en scène et inspiré une demi-douzaine de comédies musicales, en collaboration avec Marcel Dubé, Claude Léveil­lé, François Cousineau et Cyrille Beaulieu. Un dernier hommage lui sera rendu samedi prochain à la chapelle du cimetière Notre-Dame-des-Neiges.


TÉLÉPENSÉE DU JOUR


L’an dernier, les blessures avaient anéanti les joueurs du Canadien. Cette année, elles leur donnent des ailes!




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