L'une des illusions les plus tenaces et dangereuses consiste à faire croire qu'un allophone qu'on force à apprendre notre langue à contrecoeur deviendra automatiquement notre allié, qu'il participera activement et monétairement à notre univers socio-culturel et qu'il défendra ardemment la préservation du peuple fondateur que nous sommes.

Mais voyez donc ce qui se passe à Montréal: plus ils augmentent en nombre, plus les anglophones et les allophones ne se gênent pas pour s'imposer ouvertement sur la place publique en anglais, sans aucun scrupule ni conscience nationale.

Qui plus est, les allophones qui apprennent le français à reculons n'éprouveront jamais envers notre langue maternelle cet attachement viscéral qui en fait un élément indissociable de notre identité collective.

Pour eux, ce ne sera toujours qu'un simple véhicule de communication pratique qu'ils troqueront pour l'anglais à la première occasion. Chaque fois qu'une ville atteindra une majorité d'anglos et d'allos, c'en sera fait du fait français à cet endroit. Montréal le démontre déjà amplement.

Car parler français est une chose, mais vivre pleinement dans la culture québécoise en est une autre. On peut même y voir le critère de base pour déterminer le degré d'intégration réussie. Et qu'est-ce que vivre dans la culture qui forme notre identité collective? C'est une question d'intérêt et de participation quotidienne comme on l'a déjà vu: http://vigile.net/Etre-Quebecois-une-question-d

Quand bien même on affirmerait qu'un plus grand nombre d'allophones comprennent le français, cela ne donne strictement rien de plus s'ils continuent à vivre à la canadienne, à l'anglo-saxonne, à l'ethnique au lieu de vivre à la québécoise. Leur nombre croissant écrasera de plus en plus la population native.

La francisation des allophones n'est qu'un leurre de plus pour nous anesthésier pendant qu'ils croissent en nombre jusqu'à ce qu'ils forment la majorité et passent alors massivement à l'anglais. Ils n'attendent que leur heure. Ils ne veulent rien savoir du pays des descendants de 1534, ils veulent être canadiens, nord-américains, anglophones, multi-ethniques, du côté du monde anglo-saxon, tout sauf avec Nous.

Au fait, paraît que la situation du français continue de se détériorer dans la région de Gatineau collée au ROC. Lecteurs de cette région, qu'observez-vous dans votre entourage immédiat?