La fonction de lieutenant-gouverneur est là pour rester

Pas d’abolition au programme du gouvernement libéral

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Y fait chaud, ça pue, pis on est ben !





Réclamée par l’opposition, l’abolition de la fonction de lieutenant-gouverneur n’est pas une priorité du gouvernement Couillard.


«En ce moment, ce n’est pas ma préoccupation ce que fait ou ne fait pas le lieutenant-gouverneur», a soutenu mardi le ministre Jean-Marc Fournier.


Notre Bureau parlementaire a révélé que l’agenda du représentant de la reine au Québec est passablement clairsemé. Certains mois, le lieutenant-gouverneur sortant, Pierre Duchesne, n’avait qu’une poignée d’activités au menu.


Travailleur saisonnier


Le Parti québécois demande au gouvernement d’imposer à cette institution désuète le même régime d’austérité qu’il fait subir aux Québécois. «Le lieutenant-gouverneur, dans les faits, c’est un travailleur saisonnier qui nous coûte 749 000 $ par année, sans aucune utilité pour le monde!», dénonce le député péquiste Stéphane Bergeron.


Au Bureau du lieutenant-gouverneur, on fait un parallèle entre l’emploi du temps du représentant de la reine et celui d’un pompier, qui doit être au poste même s’il n’y a pas d’urgence. Une comparaison boiteuse, selon le député Bergeron. «Les pompiers sauvent des vies. Le lieutenant-gouverneur ne sauve rien pantoute, certainement pas de l’argent. Alors, est-ce qu’on peut mettre fin à cette farce et arrêter de payer 750 000 $ pour un pompier royal?»


Le chef caquiste François Legault estime lui aussi que le lieutenant-gouverneur est une «institution archaïque». Il propose que le juge en chef de la Cour d’appel assume cette fonction, ce que prévoit déjà la Constitution lorsque le poste est vacant.


«Je ne pense pas que les Québécois tiennent à ce poste-là, il faudrait trouver le moyen d’abolir le poste», plaide le chef de la CAQ.


Pas d’urgence


Faute de solution de rechange, le gouvernement Couillard ne voit pas l’urgence de décider du sort du lieutenant-gouverneur. «Je peux dire que lorsqu’il y a une nécessité, cette fonction est importante. Soit, ces réalités n’arrivent pas très fréquemment», reconnaît néanmoins le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier.


Il suggère que la Commission de révision permanente des programmes se penche sur le dossier.




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