La défaite du PQ – IV

La Charte de la laïcité

Tribune libre

Ce projet de Charte constituera pour moi un mystère. La grande majorité du projet de loi faisait consensus, la partie contentieuse portait sur l’idée de prohiber les signes religieux ostentatoires dans tout l’appareil de l’État et de congédier ceux qui décidaient de continuer à les porter après un certain délai. Les signes religieux étaient désignés dans un document préparé par le Gouvernement qui a été distribué aux citoyens. Cette partie posait problème, a déchaîné d’innombrables discussions, des prises de position de toute nature et divisé le mouvement indépendantiste. Le débat s’est rapidement et presque exclusivement concentré sur l’Islam et le port du voile, bien que la Charte prohibait tous les signes religieux ostentatoires. À signaler, le fait d’être pour ou contre la Charte a été réduit à être pour ou contre la prohibition des signes religieux ostentatoires. Je ne donnerai pas plus loin dans l’analyse du fond du débat, pour me concentrer sur la campagne.

La durée du débat

Il y avait plus de six mois que ce débat faisait rage. Des sondages donnait jusqu’à 70 % d’appuis au PQ sur cette question. Le gouvernement a organisé une consultation sur la Toile et a décidé d’entendre tous les mémoires que des citoyens ou des groupes avaient soumis suite à un appel de consultation publique. Bien entendu, peu d’éléments nouveaux sont venus enrichir la discussion après quelques semaines. Aucune position de compromis n’émergeait. Au début de la campagne, le gouvernement annonçait qu’il bonifierait le projet au terme de sa consultation, sans piper mot de ce qu’il comptait faire. La position du PQ consistait à appuyer sa Charte, et les éventuelles modifications.

Une campagne électorale est le moment de dire ce qu’on va faire. Après six mois de consultation, la population y avait droit. Six mois de consultation sur cette question aurait dû produire un résultat, un engagement sur les améliorations. Mais le gouvernement et le PQ sont restés muets sur les modifications qu'il souhaitait. C'est déjà une faute.

La déclaration de Louise Mailloux

Répondant à une question d’une journaliste, Mme Mailloux est venue faire entrer la religion dans le débat. La Charte du PQ est laïque, mais il avait réussi à ne faire porter le débat que sur l’Islam. Je crois que de nombreux appuis à la Charte venaient de la perception que cette Charte visait exclusivement les musulmans. Contrairement à ce qu’a dit Mme Marois à cette occasion, Mme Mailloux n’est pas sortie du programme du PQ, la question ne portait pas là-dessus. Et il est vrai que la Charte vise toutes les religions, même si le gouvernement a tenté de ne pas froisser les catholiques et les juifs. La réponse de Mme Mailloux faisait voler en morceaux des mois d’efforts pour dire que la Charte visait surtout les musulmans. Sa déclaration était malhabile, inopportune, mais elle n’allait pas à l’encontre du programme du PQ.

Le mal était fait. Le PQ n’avait pas besoin de perdre des appuis chez les groupes catholiques francophones, la déclaration de Louise Mailloux a peut-être fait perdre des dizaines de milliers de votes. Elle ne s’est pas expliquée pendant la campagne électorale pour des raisons obscures. La déclaration sur le viol des consciences par le baptême ou la circoncision publiées dans son livre sur la laïcité aurait mérité une explication. Même si je crois qu’il aurait été intéressant de la voir s’expliquer plus rapidement, je suis d’accord avec le fait qu’elle attende après la campagne pour le faire. Le PQ ne pouvait plus perdre des appuis et des explications risquaient de le provoquer.

Le congédiement des récalcitrants

Même si Mme Marois s’était bien défendue au débat des chefs, la question du congédiement des femmes qui voudraient continuer à porter le voile a mené à une étrange séance de contrôle des dommages par Mme Marois. Rappelant qu’elle ne souhaitant congédier personne, elle a affirmé qu’après avoir tout essayé, le gouvernement ferait tout ce qu’il faut pour permettre à ces personnes de se trouver un emploi dans le privé. Je mets mon texte au masculin, il y a de fortes chances pour que des sikhs refusent d’enlever leur turban. Comme le débat a porté presque exclusivement sur le voile, on imaginait qu’uniquement des femmes seraient congédiées. C’était la position du gouvernement.

Admettre que seulement des femmes seraient congédiées ne faisait que donner d’elles l’image de victimes démunies d’un gouvernement autoritaire et dogmatiste. Déclarer qu’elles seraient réorientées ne faisait qu’ajouter à la confusion, pourquoi ce qui est mal dans le secteur public est-il bien dans le privé ?

La clause dérogatoire

Ici, la campagne devient erratique. Mme Marois a sorti le lapin de la clause dérogatoire d’un chapeau à la fin de la campagne. Jusque-là, le gouvernement avait assuré ou laissé entendre avoir en mains de solides opinions juridiques lui permettant d’affirmer qu’il n’aurait pas besoin de la clause dérogatoire et qu’il ne l’utiliserait pas. La CAQ avait un point de vue moins radical que le PQ sur les signes ostentatoires, mais s’était engagée à mettre la Charte à l’abri des tribunaux en ayant recours à la clause dérogatoire d’emblée.

Non seulement Mme Marois semait-elle le doute sur la solidité ou les conclusions des opinions qu’avait le gouvernement, mais elle crédibilisait la position de Legault. Aux échecs, on dit qu’un mauvais coup en attire un autre. La campagne électorale l’a démontré ici aussi, dans un dossier avec lequel le PQ croyait se mériter un gouvernement majoritaire !

Conclusion

En laissant déraper le débat sur la question des signes ostentatoires, le gouvernement a commis une lourde faute. Il a divisé le Québec en général, le mouvement indépendantiste en particulier. En faisant semblant que le seul problème à régler tournait autour du voile, il a laissé oublier à la population que d’autres débats, selon moi autrement plus importants, auraient mérité son attention.

Les accommodements en milieu de travail ont créé des situations inquiétantes. Les demandes de jours fériés pour des fêtes religieuses de toute nature, l’aménagement de lieux de prières, les menus des cafétérias, tout y passe. Comme ces demandes sont individuelles et viennent des Chartes des droits québécoise et canadienne, elles échappent plus souvent qu’autrement aux conventions collectives. Le droit du travail est un droit collectif clairement défini. Je ne suis pas contre le fait de permettre aux gens de pratiquer leur religion et de prévoir des façons concilier ça avec le travail. Mais j’aurais souhaité que le gouvernement balise ces droits et laisse les entreprises, syndiquées ou non, prévoir ces règles dans les conventions collectives ou dans les politiques d’entreprise. Autrement, nous revenons aux contrats individuels de travail, chacun ayant le sien en fonction de son appartenance religieuse. Il s’agirait d’un recul sans précédent. Il y avait dans le projet de Charte un point de départ intéressant. Tout ça est désormais perdu.

Note au lecteur : Je suis interpellé par un vigilien pour expliquer mes réticences avec la question des signes ostentatoires. Il croit que mon catholicisme, consciemment ou non l’expliquerait. Il est loin du compte. Si je m’opposais à ça pour des raisons religieuses, je vomirais le projet de soins de fin de vie de Véronique Hivon (plusieurs catholiques le font d’ailleurs). Je ne m’objecte pas à ce projet, pas plus que l’abbé Gravel d’ailleurs. Je suis opposé au bannissement des signes ostentatoires parce que je crois qu’il s’agit d’une atteinte à la liberté religieuse garantie par la Charte québécoise qui n’est pas justifiée dans une société libre et démocratique, sauf pour les personnes en position d’autorité et incarnant l’État (juges, policiers, gardiens de prison).

J’avoue être assez chatouilleux en ce qui concerne les entorses aux principes de liberté prévus dans nos Chartes (je suis devenu irréductiblement indépendantiste le jour où Trudeau a supprimé les libertés au Québec pour décapiter un mouvement démocratique). La démonstration d’urgence et d’importance pour utiliser la clause dérogatoire reste à faire en autant que je suis concerné. Ceci dit en tout respect pour ceux qui pensent autrement.


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11 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    6 juillet 2014

    Monsieur Champagne,
    Pourquoi répandre la dialectique des diffamateurs? Ceux qui ont toujours essayé de nous coller des étiquettes "nazional-sozialistes", en général issus du West-Island, tentent de camoufler le bruit de leur propre propagande de faux minoritaires qui nous aimeraient sous terre.
    Faut pas croire que l'ennemi ne scrute pas à la loupe la tactique de tous les guerriers, crapules ou pas. L'angélisme nous mène aux sempiternelles victoires morales, et bientôt aux pierres tombales.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juillet 2014

    @M. Champagne
    Si vous n'avez pas vu de photo de Mme Marois en Hitler.
    En voila, et vous pouvez lire les textes qui accompagnent ces photos. ils proviennent de divers horizons.
    https://www.google.ca/search?q=photo+mme+marois+hitler&hl=fr&rlz=1T4GGHP_frCA569CA569&tbm=isch&imgil=8F-AVFJTv4Gc2M%253A%253Bhttps%253A%252F%252Fencrypted-tbn0.gstatic.com%252Fimages%253Fq%253Dtbn%253AANd9GcRb7RC5R_31NGEl6E1TSrh2QzcChAecgKodYqSVOgBvdb2KTfh3AQ%253B570%253B435%253BsqePWsnd9yACAM%253Bhttp%25253A%25252F%25252Fquebec.huffingtonpost.ca%25252F2012%25252F09%25252F12%25252Fpauline-marois-hitler-facebook_n_1876610.html&source=iu&usg=__h4oY53dvF50UlAwR-gJXJxFkyek%3D&sa=X&ei=T1e4U966B-2n8QGWnIDICQ&ved=0CCIQ9QEwAQ&biw=1252&bih=573#facrc=_&imgdii=_&imgrc=8F-AVFJTv4Gc2M%253A%3BsqePWsnd9yACAM%3Bhttp%253A%252F%252Fi.huffpost.com%252Fgen%252F768574%252Fthumbs%252Fo-MAROIS-HITLER-570.jpg%253F4%3Bhttp%253A%252F%252Fquebec.huffingtonpost.ca%252F2012%252F09%252F12%252Fpauline-marois-hitler-facebook_n_1876610.html%3B570%3B435

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juillet 2014

    Pour moi, le droit de pratiquer sa religion, en vertu de la charte Trudeau, s'arrête où
    se dressent 2 règles de la société, 2 "droits collectifs": laïcité de l'État et intégration des immigrants.
    S'il fallait avoir recours à la clause dérogatoire, on y allait sans problème! Cependant, étant donné la situation d'un gouvernement minoritaire, il fallait discuter avec la CAQ pour obtenir une Charte ,à + ou - 60% de l'idéal, avant d'aller en élections!

  • François Ricard Répondre

    5 juillet 2014

    Mme Lison,
    J'endosse entièrement votre témoignage.
    Les hommes appartiennent à des civilisations différentes qui ont des vues divergentes sur les relations entre Dieu et l’homme, l’individu et le groupe, le mari et la femme, la liberté et l’autorité, l’égalité et la hiérarchie. Ces différences sont les effets d’un processus qui s’est étendu sur des siècles et des siècles. Elles ne sont pas prêtes de disparaître. Entre les civilisations occidentale et islamique, le conflit dure depuis 1300 ans. Un conflit ne se résorbe finalement qu’en la défaite de l’un des opposants. L’Occident, trop souvent, dénie que ce conflit existe et donne ainsi l’avantage à la partie adverse.
    Notre élite intellectuelle semble ignorer que le voile est le symbole d'un problème beaucoup plus grave.

  • Louis Champagne Répondre

    4 juillet 2014


    Pour M. Pomerleau,
    La Charte des valeurs a changé de nom en cours de route, elle est devenue: «Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État ainsi que d’égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d’accommodement». Elle a été connue de tous sous le nom de Charte de la laïcité. Plusieurs des mémoires déposés en commission parlementaire la désignaient ainsi.
    Si vous en examinez les propositions à la lumière du texte de Nestor Turcotte: « La laïcité n'est pas nécessairement neutre », disponible sur Vigile depuis le 2 octobre 2013, vous constaterez qu'on aurait dû parler de laïcisme plutôt que de laïcité. Je vous signale que si on avait fait porter le débat sur de vrais problèmes plutôt que de prêcher je ne sais trop quelle croisade, nous aurions peut-être fini par aboutir à quelque chose d'intéressant. Ce sera pour une prochaine fois. Quand les Québécois ont réalisé qu'on leur proposait une charte du laïcisme, ils n'en ont pas voulu.
    Pour Lison,
    Je sais l'impact de la déclaration de Mme Mailloux, je crois savoir ce qu'elle voulait dire, mais je vous signale qu'elle n'a pas expliqué sa déclaration pendant la campagne électorale. Et ne vous en déplaise, elle a eu un impact désastreux sur la campagne du PQ. La décision de me couper le bout de peau dont vous parlez a bel et bien été prise, j'ai été baptisé à l'eau et au sécateur. En ce qui concerne le sécateur, je crois que c'est le médecin qui a décidé, sans doute pour une raison médicale que j'ignore. J'imagine que c'est moins aggravant si ce n'est pas pour une raison religieuse, et rassurez-vous, ce n'est pas ostentatoire. Quoiqu'il en soit, dans un cas comme dans l'autre, à l'eau ou au sécateur, je vous avoue que ça ne me fait ni chaud ni froid. Je ne ferai pas de débat théologique ou philosophique avec vous là-dessus.
    Malheureusement, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous non plus en ce qui concerne les journalistes. Les journalistes ne répondent pas aux questions, c'était Mme Marois qui le faisait. Ils n'ont pas inventé son malaise devant l'éventualité de congédiements, nous en sommes tous témoins.
    Et je vous plains si vous croyez ce que vous avez écrit dans votre deuxième texte, sur lequel je ne reviendrai pas.
    Pour Me Cloutier,
    Vous n'avez pas à faire de mea culpa avec vos opinions, la liberté d'expression fait partie des libertés protégées par nos Chartes, et vous n'avez commis aucune faute. Pour un laïc, c'est un peu paradoxal de faire un mea culpa. Par contre, quand on présente un projet de loi, il faut soigneusement soupeser la liberté d'expression avec celle des électeurs de voter pour qui bon leur semble. L'erreur aura été de se lancer en campagne avec un débat portant sur les signes ostentatoires, en particulier et presque exclusivement le voile des musulmanes, alors que ce projet contenait des dispositions autrement plus intéressantes, et à mon avis bien plus importantes que le voile, et de tout faire passer à la trappe pour on ne sait trop quelle raison.
    Et pour Ougho,
    Reprochez-vous sérieusement au PQ de ne pas avoir lu Mein Kampf? Allez donc lire les récriminations de Lison contre les journalistes, qu'elle accuse d'avoir fait passer le PQ pour un parti nazi, et Mme Marois pour une sorte de Hitler en jupon. Vous auriez souhaité que Bernard Drainville se transforme en Goebbels? Et bien pire, vous croyez que s'il l'avait fait, ça aurait marché? Je ne souhaite voir personne s'inspirer de ces gens-là pour faire de la politique ici ou ailleurs, et je suis fier que le PQ ne l'ait pas fait. Et si vous croyez le contraire, souffrez de passer pour un sympathisant du parti nazi! Quant à Machiavel et Sun Tsu, si vous les associez à Hitler, vous devriez cesser de les lire.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juillet 2014

    Étant donné la situation de gouvernement minoritaire, le PQ aurait dû accepter le compromis de la CAQ. Il serait arrivé en élections avec 2 acquis: une charte et "mourir dans la dignité".
    Le PQ a joué quitte ou double. Il a tout perdu.
    D'autre part, la candidature de Louise Mailloux fut une erreur:on ne va pas en élections avec des extrêmes.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juillet 2014

    A propos du viol des consciences, dont Mme Mailloux a fait référence, il n'y a pas seulement des morceaux de peaux qui disparaissent, pour expliquer cette violation, il y a aussi leurs racismes, leurs communautarismes et leurs sexisme, etc...
    Nos élites intellectuels ont travaillé fort pendant plusieurs années, pour enrayer le sexisme, le communautarisme, le racisme, etc.. dans notre société.
    Maintenant, que l'islam arrive dans notre société, tout cela devient acceptable et normal, que les musulmans enseignent a leurs enfants la haine des autres, c'est a dire notre société, qui les ont accueilli ouvertement et généreusement, ils peuvent s'isoler et vivre dans leurs communautés respectives, leurs lieux de cultes ainsi que leur idéologies leurs demandent de ne pas fraterniser avec des citoyens qui ne partagent pas leurs idéologies discriminantes, c'est a dire NOUS QUÉBÉCOIS, etc..
    Cela s'appelle du VIOL de conscience, car ces enfants ne peuvent penser librement par eux mêmes, ce qui est bon ou mauvais pour eux, car leurs parents, leurs communautés, leurs mosquées, leurs ont inculqué et martelé par la force les dangers de cette société perverse.
    Meurtres d'honneurs.
    Ils inculquent dans les têtes de leurs filles que comme société Québécoise, nous sommes un peuple dangereux pour elles, alors que c'est l'inverse, les filles de ces communautés sont en danger avec leurs parents, car ils sont plus dangereux pour elles, que les étrangers Québécois.
    C'est le monde a l'envers, normalement les parents sont la pour protéger leurs progénitures, alors que les filles courent constamment un danger dans le milieux de leurs propres familles.
    Comment des individus peuvent ils prétendre qu'ils ont immigré dans une société dangereuse pour leurs progénitures, alors qu'ils décident librement de venir s'y installer (personne ne les a obliger a venir, ce que je sache) malgré les dangers omniprésent selon eux?
    Une pensée pour les Québécois;
    Être BONS et généreux, ne veut pas dire être STUPIDES et AVEUGLES.
    Personnellement, ne vous en déplaise, j'ai perdu ma rectitude politique, et je dit a mes proches qui m'entourent;
    Nous allons leurs donner a manger s'ils ont faim, s'ils sont malades, on va les soigner, par nos médicaments, nos médecins, nos cliniques et nos hôpitaux, par la suite lorsqu'ils auront grandi et pétant de santé, ils nous assassinerons avec la haine qu'on leurs a enseignée pendant quelques années.
    Je vais revenir vous parler de la campagne électorale fédérale de 2011, tel que je l'ai perçue dans nos médias dominants et cela ressemble en plusieurs points a la campagne électorale provinciale du Québec, de 2014.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    4 juillet 2014

    D'abord il importe de bien nommé la chose.
    Il s'agissait d'un Charte des valeurs (neutralité de l'État, égalité homme femme, etc) et non d'une Charte de la laïcité.
    Comme le fait remarquer Pierre Cloutier avec justesse, cette Charte des valeurs introduisait une modification de la Charte des droits de la personnes du Québec pour y inclure une clause d'interprétation qui s'opposait à la clause d’interprétation de la Charte canadienne (art 27 : primauté au multiculturalisme). Cela au nom du principe d'équivalence entre deux doctrines d'État.
    Comment expliquer que cette proposition de Charte des valeurs ait tirer le PQ vers le haut et qu'elle ait été décrié par la suite comme un handicap durant la campagne électorale.
    On a étiré la sauce et ensuite elle a été victime d'une campagne électorale mal menée et devenue désastreuse quand le repoussoir du référendum est venu écraser la Charte.
    Le contexte qui a produit la Charte n'a pas changé, et sa pertinence s'imposera avec le temps. On a qu'à regarder l'évolution du gouvernement de l'Angleterre sur la question pour comprendre que le multiculturalisme pose des problèmes majeurs pour un État de droits.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juillet 2014

    Pas besoin de vous interroger et de vous casser les méninges, ce sont nos médias de masse, qui sont les plus responsable de cette déroute.
    Quand une population est a plus de 65% pour un projet de loi et que ce nous voyons les faiseurs d'opinion sont a plus de 95% contre ce même projet de loi, ce n'est pas normal. Normalement, les faiseurs d'opinion sont environs dans les alentours des opinions d'une population donné.
    Pour ce qui est du PQ et la Charte, n'avez vous pas remarquez que tout ce qui tombaient sous leurs mains, qui touchaient au PQ étaient monté en épingle, grossis, déformés, passé en boucle, répétés, etc..
    Ce qui touchaient au PLQ, et a M. Couillard, étaient adoucis, ignorés, passé sous silence, ou bien, on nous disait qu'il nous ferait un bon dirigeant, car instruit, etc..
    Les paroles de Mme Mailloux, ne seraient aucunement déplacées si nous n'avions pas affaire a de la rectitude politique de notre élite bien pensante, car c'est vrai que ces idéologies violent les consciences de leurs enfants.
    Comment réagiriez vous, vous même si on avait décidé pour vous, que vous aviez un bout de peau de trop et qu'on avait décidé de le couper?
    Même, lorsque vous dites que Mme Mailloux aurait du s'expliquer, les médias auraient repris ces paroles et les auraient encore monter en montagne.
    Je regrette de vous le faire remarquer, mais nous avons eu droit a une campagne électorale de peur, digne de la Corée du Nord.
    On nous a traité de raciste, d'intolérants, de xénophobes, de nazis, Mme Marois avec une moustache d'Hitler, ils ont reçu seulement des islamistes qui venaient leurs dire leurs craintes, le racisme et la discrimination des Québécois, etc..
    Ils ont précieusement éviter d'inviter des Maghrébins pro Charte.
    Ils ont donné une image doucereuse et victimaire a des musulmans intégristes, etc..
    Pensez vous que nos médias auraient pris le site web: Couillard . com et l'aurait décortiqué. NON, NON et NON
    Par contre, si cela avait été un site comme: Marois . com, ils l'auraient décortiqué, étalé, etc.. croyez moi, je vous en passe un papier.
    Comme M. Ougho, dit: il faudrait que des citoyens qui veulent se faire élire pour devenir nos décideurs, gardent le silence, rasent les murs, se cache sous terre, quittent le pays, se fondent dans le décor, etc.. cela n'a aucun bon sens.

  • Pierre Cloutier Répondre

    3 juillet 2014

    L'erreur a été d'inclure dans le projet de loi l'interdiction des signes religieux ostentatoires. L'important était d'abord de modifier la Charte québécoise des droits et libertés, particulièrement l'article 9.1 de cette charte, afin d'y introduire de nouveaux critères pour permettre aux tribunaux de contrebalancer le droit à la liberté de religion et ces nouveaux critères (égalité homme-femme, séparation de l'Église et de l'État etc.). Mais je plaide coupable aussi là-dessus car j'avais une position très radicale sur le sujet. Mea culpa.
    L'interdiction des signes religieux ostentatoires aurait pu se faire plus tard, par une simple modification à la Loi sur la fonction publique ou tout simplement par décret.
    Une fois modifiée la Charte québécoise des droits et libertés avec des nouveaux critères d'encadrement de la liberté de religion, le reste se serait fait progressivement avec le temps.
    On appelle cela un gâchis total.
    Pierre Cloutier

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    3 juillet 2014

    Le Parti Québécois a souvent échoué dans l'utilisation d'alliés de bonne volonté mais non entraînés aux chausse-trappes de l'ennemi.
    Il y a longtemps, c'est Diane Jules, une comédienne que Parizeau largua.

    Il y eut cette fois-ci, Janette, puis Louise Mailloux, grande amie de Djemilla, mais moins aguerrie.
    Même PKP, qui ne se laissa pas encadrer, dut se fondre dans le décor.
    C'est navrant! Presque 50 ans d'existence sans apprendre l'art de la guerre. Sun Tsu, Mein Kemph, Machiavel... inconnus au régiment!
    Voilà la raison pour laquelle ce parti agonise. Les seuls vrais survivants auraient intérêt à se laisser recruter par un éventuel Parti qu'une jeunesse déjà en formation sur la politique réussirait à structurer avant même le prochain scrutin. Mieux vaut se saborder que d'être exterminé.