Le président Nicolas Sarkozy doit arriver dans la matinée à Québec, pour participer à deux sommets, l'un entre le Canada et l'Union européenne dont il exerce la présidence jusqu'à la fin de l'année, l'autre sur la francophonie.

Ouverture, vendredi 17 octobre, du sommet de la Francophonie placé sous le signe de l'environnement. Alors que les Québécois n'avaient pas apprécié l'amitié affichée du président français pour le Canada en mai dernier, y voyant un infléchissement de la politique française en faveur d'Ottawa au détriment du Québec, Nicolas Sarkozy a déclaré au quotidien francophone La Presse que les peuples français et québécois étaient "comme deux frères". La relation "fraternelle" entre la France et le Québec "n'est pas exclusive de l'amitié profonde" liant la France et le Canada, a souligné le président français.
L'environnement au cœur du débat
L'environnement sera l'un des sujets principaux débattu durant le sommet. Le chef d'Etat français a invité le Canada à en faire davantage dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. "Nous estimons que les pays industrialisés doivent être exemplaires dans leur politique de lutte contre le changement climatique", a-t-il déclaré. "Chacun doit faire un effort". En marge du sommet de la Francophonie, Nicolas Sarkozy devrait également prononcer un discours devant l'Assemblée nationale québécoise.
"Un partenariat économique ambitieux"
Le sommet UE/Canada se déroulera lors d'un déjeuner entre Nicolas Sarkozy, Stephen Harper, le Premier ministre canadien, et José Manuel Barroso, président de la Commission européenne. Le président français a d'ores et déjà fait part de ses intentions dans le quotidien The National Post ; "Je fais partie des responsables politiques les plus engagés en faveur d'un partenariat économique ambitieux entre l'Union européenne et le Canada. Le sommet du 17 octobre nous permettra de donner une impulsion décisive dans ce sens", a-t-il promis. La France devrait également conclure " une importante entente en matière de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles avec le Québec".
"Refonder le capitalisme"
Face à la crise financière, Nicolas Sarkozy entend "remettre à plat le système financier et monétaire mondial", estimant que le Canada "peut apporter une contribution essentielle" pour aider à "refonder le capitalisme". "La crise actuelle doit nous inciter à refonder le capitalisme", ce qui "implique de sortir du mythe de la toute puissance du marché", déclare-t-il au quotidien québécois La Presse. "C'est dans cet esprit que j'ai proposé la tenue, d'ici la fin de l'année, d'un sommet des principales économies mondiales destiné à tirer les enseignements de la crise", dit-il également.
Nicolas Sarkozy est attendu samedi à Camp David pour discuter de ces question avec le président George W. Bush. La Maison Blanche ne s'est toujours pas engagée sur la date et le lieu d'un tel sommet.