PCAA

La crise achève

La Caisse est en excellente santé financière. C'est la même chose pour ses déposants.

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Bourse - Québec inc. vs Toronto inc.

Nous vous présentons ici un extrait de la déclaration du président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec à l'occasion de l'examen de la crise du papier commercial par la Commission des finances publiques de l'Assemblée nationale du Québec.

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Au cours des quatre dernières années, la Caisse a fait beaucoup d'argent avec des rendements de 15,2%, de 12,2%, de 14,7% et de 14,6%. Depuis le 31 décembre 2002, l'actif net des déposants a progressé de 65,8 milliards de dollars, passant de 77,7 milliards à 143,5 milliards, à la fin de 2006. Les rendements expliquent 84%, c'est-à-dire 55,3 milliards de cette croissance. En clair, c'est 13,8 milliards de rendement par année.
Les déposants ont engrangé des montants d'argent très importants.
Ce furent de très bonnes années. La Caisse a fait mieux que le marché et mieux que ses pairs canadiens. C'est important d'engranger au maximum pendant les bonnes années. En finance, il y a des bonnes et des moins bonnes années. D'ailleurs, à chaque année depuis quatre ans, j'ai dit et écrit que des rendements comme ceux que nous connaissions n'étaient pas soutenables à long terme. L'objectif de rendement à long terme des déposants est de 7% et le rendement moyen des quatre dernières années a été de 14,15%.
La santé financière de la Caisse et des déposants est donc bonne, même très bonne. Les cotisants et les retraités québécois n'ont pas à s'inquiéter. Ce ne sont pas les problèmes actuels dans le marché du papier commercial au Canada qui peuvent changer cela.
Il y a au moins quatre raisons permettant de faire cette affirmation:
Premièrement, les actifs sous-jacents du PCAA que détient la Caisse sont de très bonne qualité; cela a été confirmé par les travaux du comité pancanadien chargé de la restructuration de ce marché.
Deuxièmement, l'exposition de la Caisse au fameux risque des subprimes américains est limitée et les provisions éventuelles sur ces placements ne changeront pas les équilibres financiers des déposants.
Troisièmement, il n'y a pas de crise de liquidité à la Caisse. Nous avons classé la totalité de nos placements en PCAA de tiers dans les placements à moyen terme. Nous avons rétabli nos liquidités au niveau nécessaire pour répondre aux besoins des déposants et poursuivre nos investissements. La Caisse n'a donc aucun besoin de liquider ses placements en PCAA.
Quatrièmement, la Caisse est un investisseur à long terme et a amplement les moyens d'attendre que ses placements dans les PCAA produisent le rendement prévu. Ce n'est pas le cas de tous les investisseurs, mais c'est sûrement le cas de la Caisse.
Enfin, je tiens à rappeler que le papier commercial est un produit financier de qualité. Il est exact que le PCAA canadien contenait des subprimes, mais dans une proportion très limitée. On sait maintenant que les caractéristiques du PCAA canadien correspondaient, à peu de choses près, à ce qu'elles étaient censées être, soit des actifs de très bonne qualité.
On verra cependant que ce qui est une crise mondiale a pris des couleurs particulières au Canada. En effet, les mécanismes censés assurer le maintien du marché n'ont pas fonctionné, essentiellement parce les banques internationales qui devaient fournir des lignes de liquidité en pareille situation ne l'ont pas fait.
Dès les premiers instants, la Caisse a pris le leadership au Canada pour réunir les investisseurs et mettre en place une solution à ce problème. La restructuration du marché est en bonne voie d'être réalisée par le comité pancanadien qui pilote le projet, ce qui assurera un règlement ordonné de ce qui était une crise et qui est en train de reprendre ses justes proportions.
Je tiens à vous dire de façon très claire et sans aucune équivoque que, à aucun moment depuis que je dirige la Caisse de dépôt et placement du Québec, je n'ai subi d'ingérences directes ou indirectes des hommes et des femmes qui ont occupé les postes de premier ministre, de ministre des Finances ou tout autre poste politique ou administratif de l'État, que ce soit sous le présent gouvernement ou le gouvernement précédent.
C'est le conseil d'administration et la direction qui sont légalement responsables de la gestion et des résultats de la Caisse, et nous sommes toujours étonnés lorsque cette responsabilité est imputée à des hommes et des femmes politiques qui ne sont pas et ne doivent pas être impliqués dans ces décisions.
Comme premier dirigeant, je suis totalement imputable des résultats et de la qualité de la gestion de la Caisse et j'assume mes responsabilités.
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Henri-Paul Rousseau
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