Direction du PQ

La course lancée le 26 mai

PQ - succession de Boisclair


La période de réflexion aura finalement été de courte durée pour Gilles Duceppe et Pauline Marois.

Gilles Duceppe
Trois jours après la démission d'André Boisclair, le chef du Bloc québécois a confirmé qu'il sera candidat pour lui succéder à la tête du Parti québécois. « Dans le meilleur intérêt du mouvement souverainiste, j'estime qu'il est temps de mettre fin au suspense. J'annonce donc que je serai candidat à la direction du Parti québécois », a déclaré M. Duceppe par voie de communiqué.
M. Duceppe a affirmé que sa décision faisait suite à une réflexion entreprise avec sa famille et que sa position finale avait été prise vendredi matin. Il a demandé que les règles du jeu quant à la succession d'André Boisclair soient connues rapidement.
Une fois sa décision prise, M. Duceppe a téléphoné à l'ancienne ministre péquiste Pauline Marois, non pas pour discuter de la situation, mais plutôt pour l'en aviser. Selon une source de la Presse canadienne, il s'agissait plus d'un appel de courtoisie.
Le nouveau candidat rencontrera les médias, lundi, pour expliquer sa décision. M. Duceppe, 59 ans, avait songé à tenter sa chance en 2005, mais avait préféré demeurer à la tête du Bloc.
Un autre essai pour Pauline Marois
Quelques minutes plus tard, Pauline Marois annonçait, par la voix de ses collaborateurs, qu'elle serait aussi de la course à la succession d'André Boisclair. Mme Marois n'avait pas caché son intérêt cette semaine, mais affirmait qu'elle devait prendre le temps d'y réfléchir.

Pauline Marois
Rencontrant la presse très brièvement, vendredi après-midi, Mme Marois a déclaré « Jamais deux sans trois », en faisant allusion au fait que c'est la troisième fois qu'elle est candidate à la direction du PQ. Elle a aussi précisé que ce n'était que vendredi matin qu'elle avait pris une décision définitive, ajoutant qu'elle « veut se sentir plus proche de la population. »
Mme Marois annoncera officiellement sa candidature dimanche, en compagnie de députés qui l'appuient.
Pauline Marois, 58 ans, s'était présentée à la course à la direction du PQ en 2005. Elle avait terminé deuxième derrière André Boisclair. Elle avait également échoué face à Pierre Marc Johnson lors de la course de 1985.
L'urgence d'agir
Réuni vendredi soir, l'exécutif du PQ a déterminé que la course à la direction prendra son envol le 26 mai prochain, à l'occasion de la conférence nationale des présidents d'association qui se tiendra à Boucherville.
Trois propositions ont été retenues: les conditions pour être candidat à la direction du parti seront resserrées, l'élection du nouveau chef se fera au suffrage universel, et le chef devra être en fonction à la rentrée parlementaire de l'automne.
Il est acquis que la période des mises en candidature, qui s'était échelonnée sur 90 jours en 2005, sera considérablement réduite.
Des sondages
Selon une enquête menée par la firme CROP et publiée dans l'édition de samedi du quotidien La Presse, 45 % des répondants, qui ne sont pas nécessairement péquistes, préféreraient que Pauline Marois prenne la tête du parti.
Gilles Duceppe est favorisé par 21 % des personnes interrogées. Le seul autre candidat à se démarquer est le député et ancien président de l'Union des artistes Pierre Curzi, avec 8 % des répondants qui le verraient chef.
Question CROP: Comme vous le savez, le chef du Parti québécois, André Boisclair, a annoncé mardi sa démission. Parmi les candidats potentiels à sa succession, lequel, selon vous, ferait le meilleur chef du Parti québécois?
Pauline Marois 45 %

Gilles Duceppe 21 %

Pierre Curzi 8 %

Joseph Facal 4 %

Bernard Drainville 3 %

Diane Lemieux 2 %
Comme cela s'est produit dans le passé dans une période de changement, le Parti québécois remonte dans les intentions de vote, dépassant de plusieurs points son creux historique de 28 % au scrutin du 26 mars dernier.
Pour chacun des chefs potentiels du PQ, CROP a demandé à chaque répondant de dire quel parti il appuierait aux prochaines élections générales.
Si Pauline Marois se retrouvait à la tête du PQ, 40 % des répondants seraient prêts à appuyer la formation souverainiste, tandis que l'Action démocratique du Québec récolterait 30 % des intentions de vote et le Parti libéral du Québec, 21 %. Le Parti vert et Québec solidaire auraient respectivement 5 % et 4 % des appuis.
Si Gilles Duceppe dirigeait le PQ, 34 % des répondants lui donneraient leur vote, contre 32 % pour l'ADQ et 23 % pour le PLQ. Les verts et Québec solidaire fermeraient la marche, avec 6 % et 4 % des intentions de vote.
Avec Pierre Curzi comme chef, le PQ récolterait 31 % des intentions de vote, derrière l'ADQ à 34 %, mais devant les libéraux, à 24 %.
Méthodologie CROP
Le sondage CROP/La Presse/Cyberpresse a été réalisé par téléphone les 9 et 10 mai 2007 auprès de 932 répondants. La marge d'erreur est de plus ou moins 3 %, 19 fois sur 20.
Un premier sondage
Une première enquête TVA-Léger Marketing, publiée mercredi matin, montrait déjà que l'ancienne ministre semblait en meilleure posture pour succéder à André Boisclair.
Quelque 28 % des personnes interrogées voyaient en elle la meilleure candidate pour une éventuelle course à la direction. Mme Marois devançait le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, qui recueillait 17 % des appuis.
Pierre Curzi était le candidat favori de 10 % des répondants, tandis que l'ex-premier ministre Bernard Landry, qui s'est depuis retiré de la course, avait 7 % des appuis. Le député Bernard Drainville obtenait 3 % et la députée Diane Lemieux, 2 % des appuis.
Les résultats de l'enquête indiquaient également que 33 % des répondants favorisaient un autre candidat ou n'avaient pas d'opinion sur la question.
Méthodologie Léger Marketing
Le sondage TVA-Léger Marketing a été mené le 8 avril auprès de 502 répondants. Sa marge d'erreur est de 4 %, 19 fois sur 20.


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