La redéfinition des genres, ou ingénierie sexuelle, procède de cette volonté manifeste de perturber la sphère identitaire.
La redéfinition des genres, ou ingénierie sexuelle, procède de cette volonté manifeste de perturber la sphère identitaire de manière à araser les différences qui fondaient la complémentarité de l’espèce humaine. Arme de destruction massive, la théorie du genre fait partie d’un vaste arsenal qui s’attaque à pulvériser toutes les frontières constitutives d’une vie en société appelée à atteindre cette dimension qui fonde toute civilisation véritable.
Le gender est le fils spirituel d’un structuralisme français qui allait fournir toute une panoplie de grilles d’analyse utilisées afin de déconstruire les spécificités de l’humanité. Chemin faisant, le langage, les coutumes et les traditions qui fondaient nos cités deviendront suspects. C’est ce qui explique les incessantes réformes de nos systèmes éducatifs et de nos conventions culturelles ; tout cela dans un contexte où nulle frontière ne saurait être tolérée par ce nouveau désordre symbolique érigé en passage obligé vers une mutation du genre humain.
Et voilà que la psychanalyse prend fait et cause pour le gender. Vincent Bourseul, psychanalyste français, vient de nous pondre un essai (Le sexe réinventé par le genre, Éditions érès) destiné à apporter sa pierre à ce combat qui prétend nous libérer du carcan d’une « différence des sexes en tant que croyance ».
Le sexe réinventé par le genre ambitionne, selon son auteur, de renouveler une pratique de la psychanalyse trop normative et pénalisante.
Ne ménageant pas sa peine, ce militant queer est persuadé que « le gender permet de réinventer les sexes et non plus seulement de renouveler la sacro-sainte différence des sexes dont nous nous débrouillons si mal en psychanalyse. Ainsi le genre nous encourage tout simplement à nous en passer, de cette différence des sexes, pour préférer créer le sexe nouveau. »Tout est dit. Il ne s’agit pas tant de guider la personne confuse que de l’engager dans une cure qui prend toutes les apparences d’une fuite en avant. Cette perpétuelle recherche d’une identité sexuelle imaginaire constitue une véritable mine d’or pour la psychanalyse qui, bientôt, pourrait être mobilisée auprès des préadolescents, dans un contexte où l’école ne sert plus à transmettre des savoirs. Arraché à sa famille par l’État, le futur adolescent deviendra le cobaye d’une ingénierie sexuelle prescrite par les plus hautes autorités.
Bourseul, plus militant que chercheur désintéressé, explique sur son blog du Huffington Post France, le 8 décembre dernier, que « l’identité rend triste, fâche ou suscite la jalousie, car elle ne nous soutient que très partiellement dans notre tentative de raisonner notre expérience d’êtres vivants ». Ainsi, donc, la différence ne serait qu’un facteur de division, alimenté par cette fameuse « haine de l’autre », une excroissance psychologique qui handicaperait l’individu désireux de s’affranchir de cette foutue identité mortifère. C’est mal parti pour que les hommes et les femmes fassent la paix…
Manifestement, l’auteur tente de berner ses lecteurs puisqu’il sait fort bien que l’identité demeure la pierre angulaire de toute communication véritable, par-delà les soliloques qui tiennent trop souvent lieu d’échanges interpersonnels. Il en rajoute en nous prévenant que « divers phénomènes identitaires sont apparus, fascinent et inquiètent. Ils concernent tant les identités sociales que politiques, culturelles, nationales, religieuses ou sexuelles. » N’en rajoutez plus, nous avons compris ! Cette perpétuelle réinvention des identités est devenue le passage obligé vers un transhumanisme qui, désormais, avance en toute impunité.
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