La Caisse de dépôt et placement du Québec a offert l'an dernier à ses déposants un rendement moyen de 14,6 %, dont 16,3 % à la Régie des rentes du Québec (RRQ). Se situant parmi les meilleurs de sa classe, le gestionnaire a battu son indice de référence de 1,9 point de pourcentage, se démarquant notamment en Bourse, dans l'immobilier et dans les participations privées.
Le rendez-vous annuel de la Caisse avec les médias a pris, cette année, la forme d'une conférence téléphonique. Au bout du fil, le président et chef de la direction de l'institution, Henri-Paul Rousseau, a fait grand état d'un rendement oscillant entre 12,5 et 16,3 % selon les portefeuilles des déposants. L'apport a été de 17,8 milliards de dollars, dont deux milliards au-dessus de l'indice de référence, gonflant l'actif net de la Caisse à 143,5 milliards au 31 décembre dernier. Si on inclut l'endettement et la gestion pour le compte de tiers, l'actif total sous gestion se chiffre à 237,3 milliards. Cette performance place le gestionnaire québécois dans le premier quartile des caisses de retraite canadiennes, et ce, pour une troisième année consécutive. Au cours de cette période, la Caisse a dégagé un rendement annuel moyen de 13,8 %. «Un tel niveau de rendement n'est toutefois pas soutenable à long terme. Nous anticipons des taux de rendement pour la Caisse d'environ 7 % sur un horizon de 10 ans», a affirmé M. Rousseau.
L'un des principaux déposants, la RRQ, s'est vu offrir un rendement de 16,3 % sur son portefeuille qui, au 31 décembre dernier, s'établissait à 32,7 milliards. Cet actif était en hausse de 5,3 milliards sur un an. Compte tenu d'une entrée nette de 800 millions provenant de l'écart entre les cotisations et les prestations, cette croissance a été essentiellement alimentée par le revenu de placement comptabilisé. La RRQ a fait ressortir qu'entre 1967 et 2006, le taux de rendement annuel moyen de son portefeuille avait été de 9,6 %.
Dans son survol de 2006, la Caisse a souligné que tous les secteurs d'investissement ont contribué à la progression d'ensemble. Par segment, elle a dégagé un rendement de 20,9 % sur les marchés boursiers, soit 1,9 point de pourcentage de plus que l'indice de référence. Uniquement sur le marché des actions canadiennes, le gestionnaire a fait 22 % l'an dernier, soit 4,7 points de plus que l'indice S&P/TSX plafonné. Dans les placements privés, il a dégagé un rendement de 22 %, contre 16,2 % pour l'indice baromètre sectoriel.
Dans l'immobilier, son portefeuille de 23,2 milliards a dégagé un rendement de 20,2 %, contre 18 % pour l'indice de référence. «C'est la troisième année consécutive que ce secteur affiche un rendement de plus de 20 % grâce à sa stratégie de répartition géographique, à ses acquisitions opportunistes et à son rôle de prêteur immobilier de premier plan», peut-on lire dans le communiqué de la Caisse.
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