La Caisse de dépôt enregistre un rendement de 4 % en 2011

CDPQ — qui tire les ficelles ?


La Caisse de dépôt et placement du Québec a enregistré un rendement de 4 % en 2011, soit légèrement moins que le «portefeuille de référence» auquel elle se compare.
Cet indice, créé sur mesure par l’institution, a produit un rendement de 4,2 % en 2011. L’écart de 0,2 point de pourcentage équivaut à un manque à gagner de 366 millions.
Le président et chef de la direction de la Caisse, Michael Sabia, a estimé aujourd'hui que l’institution avait réalisé une «solide performance» compte tenu des «nombreux défis» qu’ont connus les marchés pendant l’année.
«Je veux être très clair, nous ne sommes pas en train de crier victoire, loin de là. Nous savons que nous avons devant nous beaucoup de travail ardu», a cependant tenu à nuancer M. Sabia.
L’incertitude plane toujours sur les marchés, les problèmes européens sont loin d’être résolus et la période de turbulence va continuer, a-t-il poursuivi.
En 2010, la Caisse avait affiché un rendement de 13,6 %, supérieur à son indice de référence. En incluant les 10 % dégagés en 2009, le rendement annualisé de l’institution a atteint 9,1 % au cours des trois dernières années.
Le portefeuille d’actions canadiennes de la Caisse a fait mauvaise figure en 2011, subissant un rendement négatif de 10,6 % alors que l’indice correspondant n’a reculé que de 8,2 %. Pour la Caisse, il s’agit d’un manque à gagner de 497 millions.
Sous-performance
La contre-performance s’explique notamment par une «exposition insuffisante» aux titres à haut dividende, qui ont produit de bons rendements en 2011. Pour rectifier le tir, l’institution a amorcé une «revue en profondeur» du positionnement de ce portefeuille «pour s’assurer qu’il est bien aligné» au «nouvel environnement de marché».
Deux autres portefeuilles ont sous-performé par rapport à leurs indices: celui des actifs immobiliers et celui des actions mondiales. Le premier a enregistré un rendement de 11 %, contre 15,6 % pour l’indice, ce qui s’est traduit par un manque à gagner de 728 millions. Le deuxième a essuyé un rendement négatif de 5,7 %, alors que l’indice a reculé de 5,1 %.
Le portefeuille immobilier a pâti du niveau élevé de son encaisse, soit près de 4 milliards à la fin 2011, qui découle de ventes d’actifs effectuées aux États-Unis.
D'autres portefeuilles performants
Par contre, trois portefeuilles ont surpassé leurs indices de référence: infrastructures (rendement de 23,3 % contre 12,7 % pour l’indice), dettes immobilières (15 % contre 9,5 %) et obligations (10,1 % contre 9,8 %). Résultat: une valeur ajoutée de 918 millions.
Au 31 décembre 2011, l’actif net de la Caisse atteignait 159 milliards, soit davantage que le précédent sommet de 155,4 milliards atteint à la fin 2007, avant l’éclatement de la crise financière mondiale. La croissance de 7,2 milliards par rapport à la fin 2010 est attribuable aux résultats de placement nets de 5,7 milliards et aux dépôts nets de 1,5 milliard.


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