Chronique du lundi - Carlo Mosti

L'union des forces indépendantistes... LA VRAIE!

États généraux sur la souveraineté



Écrit par Carlo Mosti - Hier se déroulait la toute première réunion qui annonçait l'arrivée du Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ). Ce qui est positif, c'est qu'un bon 400 personnes y étaient pour partager leur idées avec l'initiateur du groupe, Jocelyn Desjardins. L'on pouvait se réjouir de voir la présence des députés démissionnaires et grands nombres de militants de différentes organisations, dont le Réseau de Résistance du Québécois. D'ailleurs, ce qui retient l'attention pour moi, c'est le message lancé par M. Desjardins lorsqu'il appelle à l'unité des troupes, et là on ne parle pas nécessairement d'unir les souverainistes sous la bannière péquiste. Il est plutôt question d'unir tous les partis souverainistes en une coalition forte, une unité solide et solidaire, un rêve que bien des organisations citoyennes souhaitent ardemment, mais qui semble bien loin, pour l'instant, des intérêts politiques de bien des représentants au sein de ces partis, à part peut-être pour des exceptions comme Amir Khadir, qui a déjà ouvert la porte au PQ par le passé.
Est-ce que le PQ va faire partie de la solution, ou va-t-il continuer sur sa dérive? De penser que l'option d'un PQ qui puisse redevenir le parti de tous les indépendantistes et qu'il mette de l'avant un projet de pays rassembleur, nouveau et attrayant, avec une nouvelle constitution, c'est presque inimaginable pour certains, mais pas impossible. Contrairement à ce que certaines personnes pourraient penser de l'organisation du Québécois, nous n'avons pas de parti pris pour aucun parti politique, nous avons un seul but ultime : l'indépendance du Québec. Et cet objectif, on va l'atteindre avec tous les acteurs actifs du mouvement et tous les moyens qui s'offrent à nous. Ceux qui embarquent sont les bienvenus, les autres débarqueront et c'est tout. Aucune option n'est laissé de côté, AUCUNE. Le fait d'avoir vertement critiqué le PQ et le Bloc par le passé ne m'aveugle pas sur des possibilités de réhabiliter ces partis, qui sont en perdition depuis au moins 15 ans.
Le Réseau de Résistance du Québécois a décidé de participer à toute coalition sérieuse qui va faire avancer notre projet de pays. Nous faisons parti de la coalition Cap sur l'Indépendance, l'initiative citoyenne la plus intéressante depuis bien longtemps, créé dans le but de concrétiser l'indépendance par des stratégies d'action et de promotion sur le terrain et sur le web. Nous croyons tous que le point de départ de cette mouvance vers l'indépendance doit partir de la base, c'est-à-dire des citoyens, et dans la rue. Les partis politiques actuels ont lancé la serviette depuis trop longtemps sur cette option, certains ont même viré capot, comme l’ineffable girouette François Legault. Cependant, il est clair qu'un jour, notre révolution citoyenne devra se finaliser dans un parti politique sérieux avec la volonté et le courage de déclarer l'indépendance au nom de son peuple. La coalition des partis politiques semble être l'option la plus envisageable pour réussir notre coup, et j'ose espérer que la pression populaire puisse forcer la main des élites, qui sont supposés nous représenter et qui ont trop souvent mis leurs intérêts personnels ou ceux d'une minorité devant ceux de la nation québécoise.
L'objectif des prochaines années est de convaincre les 40% de la population québécoise qui sont toujours indépendantistes de simplement VOTER et convaincre un autre 20% d'indécis ou de girouettes du bien fondé du combat que nous menons quotidiennement pour notre libération! Pour cela, faut arrêter de vendre des rêves abstraits et flous et rédiger un vrai projet politique, avec une constitution québécoise, une nouvelle charte pour la protection de notre langue, notre culture, la laïcité de nos services publics et un plan économique qui devrait éventuellement, selon moi, aboutir vers une économie durable et entièrement indépendante, avec sa propre monnaie québécoise, car nous ne devenons pas seulement indépendant pour éviter l'assimilation culturelle et politique, mais économique aussi.


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