L'Occident doit reconnaître que l'agenda d'Israël est en conflit avec le sien

Par David Clark

Géopolitique — Proche-Orient

Auteur David Clark
David Clark est ancien conseiller spécial de Robin Cook au ministère des Affaires étrangères (1997-2001).
Source The Guardian (Royaume-Uni)
_ Référence « The west must recognise that Israel's agenda is in conflict with its own », par David Clark, The Guardian, 17 juillet 2006.
Résumé Quoi qu'on pense de l'action israélienne elle ne peut pas parvenir à atteindre son résultat affiché : Israël n'a aucune chance de détruire le Hezbollah après avoir échoué pendant 18 ans d'occupation du Liban et ses bombardements ne faciliteront pas la libération des soldats capturés. Les punitions collectives sont inutiles et même si elles parviennent à isoler le Hezbollah, elles pourraient entraîner une guerre civile que les ennemis d'Israël pourraient utiliser à leur profit.
Personne ne dénie à Israël le droit de se défendre, mais il est irresponsable et immoral d'aggraver le conflit ainsi. Ceci dit, cette dernière remarque ne vaut que si on part du principe qu'Israël souhaite un apaisement dans la région. Ce qui n'est absolument pas sûr. Quand on entend Israël dire qu'il n'ont pas de partenaire pour la paix, cela ne veut pas dire qu'il en souhaite l'émergence. Les partisans du “ Grand Israël ” et ceux du “ Pas d'Israël ” partagent le même refus de tout compromis. Israël est intervenu à Gaza contre l'accord entre Mahmoud Abbas et le Hamas car il pense obtenir davantage par la force que par la négociation. Ehud Olmert torpille donc la “ feuille de route ” avec le soutien des États-Unis. Les pays occidentaux doivent admettre qu'Israël ne partage pas leur souhait d'une solution pacifique et ne veut pas faire de concessions territoriales. Il faut donc soutenir Abbas et contraindre Israël à accepter la paix. C'est Mahmoud Abbas qui n'a pas de partenaire pour la paix.
Résumé produit par le site Réseau Voltaire


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