Compressions néolibérales

L'indignation comme seule issue

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Tribune libre

Le gouvernement libéral de Philippe Couillard a récemment réitéré, par la bouche de son tout nouveau ministre de la famille, Sébastien Proulx, sa décision de couper 120 millions de dollars dans les «Centres de la petite enfance» (CPE). Que ce dernier doit être fier de lui en se couchant le soir! Quelle lâcheté intellectuelle que de persister à s’agenouiller, que dis-je à se coucher, devant les dogmes de la rigueur budgétaire néolibérale et de valoriser, de manière à peine voilée, la privatisation des services publics, que ce soit dans le milieu de la petite enfance, de l’éducation ou de la santé! Injustices et mépris envers les acquis sociaux, beau projet de société !
Je considère que le gouvernement Couillard agit de manière idéologiquement abjecte en charcutant les programmes sociaux qui reviennent de droit à la population. Les députés libéraux mentent en toute impunité aux citoyens en se drapant du voile de la «nécessité économique objective» alors que leurs actes sont tout ce qu'il y a de plus politiquement idéologiques. Car, comme le souligne la chercheuse Ève-Lyne Couturier de « Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), qu’est-ce que l’austérité sinon « [...] le gouvernement, sous le couvert d’équilibrer le budget, qui fait des compressions sur le dos de la population et se lance dans une restructuration de l’État en se rapprochant du privé. Ce n’est pas seulement une question budgétaire, c’est surtout idéologique. C’est une volonté de changer la relation entre le citoyen et l’État. » (Kathleen Lévesque, «Austérité ou rigueur budgétaire?», La Presse, 26 novembre 2015).
À bas l’équilibre budgétaire lorsqu’il se paie par un déséquilibre humain! Pour un rassemblement de toutes les forces sociales québécoises pacifiques opposées aux politiques d’austérité et en faveur d’une réalité démocratique alternative fondée sur le bien commun et la solidarité! Après tout, nous sommes les mieux placés pour définir la société qui nous convient! Quand on pense en plus aux sommes astronomiques qui sont volées au peuple québécois chaque année en évasion fiscale, l’indignation m’apparaît comme la seule issue!


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2016

    Cela est fort simple: les députés, "militants", organisateurs libéraux et leurs entourages n'envoient pas leurs enfants à l'école publique.
    Ce parti travaille exclusivement pour le club des 100,000$ et plus, et ce quoiqu'en pensent les immigrants qui votent PLQ et dont Couillard se fiche comme de ses premiers caleçons.
    Il n'a que besoin de leurs votes captifs d'idiots utiles.

  • Gaston Carmichael Répondre

    8 février 2016

    @M. Haché: Il y a aussi ce faux nez de la CAQ, qui n'est guère plus qu'un PLQ 2.0. Ce parti a été spécifiquement créé pour ceux qui commençaient à penser qu'il devenait trop gênant de continuer à voter PLQ, et qui sans cette CAQ auraient pu être tenté de voter PQ pour une fois.
    En plus de diviser le vote, ils construisent des voies d'évitement. Génial!

  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2016

    @ Jean Claude Pomerleau
    La solution la voici: débarrassons-nous des politiciens et le problème de la corruption est réglé, c'est aussi simple que ça! LE POUVOIR AU PEUPLE!
    André Gignac 8/2/16

  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2016

    Monsieur Beaudoin Guzzo
    Hier, j'avais oublié de vous mentionner que sur la première page du journal Le Devoir de fin de semaine, il y avait la manchette suivante: VENDRE DU CHOCOLAT POUR S'ACHETER DES PUPITRES.- Une école prend les grands moyens pour s'équiper en période de compressions.- Philippe Orfali - Voici le début du texte en question: Devant les déficits et les compressions qui s'accumulent, une école de Gatineau en est réduite à vendre des tablettes de chocolat pour pouvoir se payer des chaises et des pupitres modernes. Une mesure qui incommode plusieurs parents, mais que cautionne le gouvernement du Québec etc..
    Ça ne se passe pas dans un pays sous-développé mais ici au Québec en 2016. Pensez au gouvernement Couillard qui a trouvé les moyens de prêter un milliard $ à même les fonds publics à la cie Bombardier pour sauver sa série C-200, c'est dégueulasse! Qu'est-ce que ça va prendre de plus pour sortir le peuple québécois de son anesthésie collective et mettre urgemment dehors ce gouvernement au service du néolibéralisme?
    André Gignac 8/2/16

  • Marcel Haché Répondre

    8 février 2016

    La stratégie des libéraux consiste à favoriser la division du vote souverainiste. C’est une donnée accessoire mais permanente de leur stratégie.
    Par ailleurs, rien n’oblige vraiment la gang à Couillard dans le dossier des C.P.E. Si le chef des poltrons a été assez poltron pour renier la signature du gouvernement québécois, il a les coudées franches pour picosser ou ne pas picosser les C.P.E. et les parents.
    Les libéraux acceptent donc d’autant plus facilement de passer pour des picosseux, (avec leurs histoires de rigueur), qu’ils savent d’abord et avant tout qu’ils ne sont pas imputables auprès de leur électorat, en particulier celui auprès duquel ils sont invulnérables, celui du West Island, ensuite parce qu’ils trouvent avantageux de donner à manger à ceux et celles qui ne picossent pas du tout du côté des parents, certes, mais qui picossent en masse dans le dos des péquistes, en particulier depuis que P.K.P. en est le chef : en montant sur la barricade des parents et des C.P.E., la p’tite gang à Françoise David monte en réalité sur une barricade construite de toutes pièces par la gang à Couillard.
    Une gang de poltrons croit ainsi pouvoir passer pour une gang de vertueux, cependant qu’une p’tite gang de vertueux croit pouvoir faire oublier qu’ils sont au service des poltrons.
    P.K.P. a toutes les raisons de se rapprocher des parents, qui sont bien plus que des consommateurs et des victimes du « système » : ils sont le cœur même de la Nation, cette « chose » dont se méfient ensemble poltrons et vertueux…

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    7 février 2016

    « Quand on pense en plus aux sommes astronomiques qui sont volées au peuple québécois chaque année en évasion fiscale, l’indignation m’apparaît comme la seule issue ! »
    L'indignation ne suffira pas.
    D'où vient le manque à gagner de l'État. De la corruption-collusion érigé en système. Il faut faire le procès du régime :
    Dossierplq.com
    Avec un appel à ceux qui appuient les libéraux :
    Ne soyez plus complice.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    7 février 2016

    Monsieur Beaudoin Guzzo
    Et que penser des coupures dans l'éducation lorsque nous savons que 53% de la population québécoise est analphabète? Et que penser de cette immigration massive de 55 000 nouveaux immigrants, annuellement, en pleine période d'austérité? Et que penser de ce prêt de Couillard de 1 milliard $ à Bombardier, une multinationale? Nous vivons une DICTATURE au Québec et le seul moyen que nous avons pour nous débarrasser de ce gouvernement pourri au service du 1% qui contrôle l'économie de la moitié de la planète; c'est de mettre sur ce gouvernement, une pression continuelle par tous les moyens possibles afin qu'il débarrasse la place publique tout de suite, ça presse!
    André Gignac 7/2/16