Coupable de fraude, complot et abus de confiance, l’ancien maire de Boisbriand Robert Poirier a reconnu pour la première fois qu’il était responsable de la situation en tant que maire.
«Je ne peux pas m’apitoyer sur mon sort, j’ai causé cette situation-là», a affirmé Robert Poirier lors de son témoignage mercredi, au palais de justice de Saint-Jérôme.
Il a expliqué lors des observations sur la peine qu’il n’avait pas assez surveillé ce qui se passait à la Ville et qu’il ne s’était pas entouré des bonnes personnes.
Robert Poirier a aussi dit qu’il était conscient qu’il avait fait du tort à la communauté. «Si c’était à refaire, c’est sûr que j’agirais différemment», a-t-il affirmé.
Des cadeaux et de l’argent
Robert Poirier et l'ex-vice-présidente de la firme Roche, France Michaud, ont participé à un système qui permettait à Roche et à d'autres entreprises d’obtenir des contrats publics en échange d’argent pour les partis politiques ainsi que de cadeaux. Mme Michaud était absente à la cour mercredi puisqu’elle est malade.
La culpabilité de l’ancien maire Poirier se limite aux années 2000 à 2005, soit l’année de sa démission. Le stratagème s’est poursuivi jusqu’en 2009.
La procureure de la Couronne, Me Brigitte Bélair, a rappelé que l’ex-maire invitait ses interlocuteurs à s’adresser à l'organisateur de sa campagne électorale, Jean-Guy Gagnon, afin de contribuer aux activités de financement du parti.
«M. Poirier a abusé de la confiance de ses citoyens. Sa responsabilité est entière» a dit Me Bélair.
Ses filles ébranlées
Robert Poirier a reconnu que, depuis son verdict, le regard des gens avait changé à son égard. «Je l’accepte, ça fait partie du prix à payer pour m'être mis dans cette situation-là», a-t-il affirmé mercredi.
Affecté
Son avocat, Me Luc Carbonneau a d’ailleurs précisé que son arrestation en 2011 avait grandement affecté sa vie professionnelle et personnelle, mais également ses finances.
Lors de son témoignage, l’ex-maire de Boisbriand a d’ailleurs tenu à souligner que ses filles et ses parents avaient été ébranlés par la situation.
La Couronne suggère une peine d’emprisonnement de 30 mois alors que la défense propose une peine d’emprisonnement dans la communauté et des travaux communautaires.
Le juge Normand Bonin rendra sa décision vendredi.
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