L'équilibre budgétaire avant la recherche scientifique

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La recherche scientifique ne profitera pas d'investissements accrus tant que l'équilibre budgétaire ne sera pas atteint, a prévenu le premier ministre Philippe Couillard.
Accompagné de trois de ses ministres hier, le premier ministre a participé à une conférence de presse pour présenter un chercheur qui dirigera un groupe de recherche international depuis Montréal, Paul Shrivastava. Questionné à savoir si le prochain budget du Québec prévoira un investissement accru en recherche scientifique, Philippe Couillard a jugé que le retour à l'équilibre budgétaire était prioritaire.
«Ça fera partie des choses qu'on aura la liberté de faire mieux lorsque l'équilibre budgétaire sera atteint. On est à la porte de l'équilibre budgétaire. Pour moi, l'innovation, la science, la recherche, ça fait partie des atouts du Québec qu'on veut faire progresser à l'avenir», a-t-il dit.
Groupe de recherche sur le développement durable
Professeur émérite à l'Université Concordia, Paul Shrivastava sera directeur général du secrétariat de la Future Earth, un organisme parapluie chapeautant une quinzaine d'établissements universitaires dans le monde menant des travaux sur le développement durable. L'ouverture d'un secrétariat mondial de cette organisation à Montréal avait été annoncée à l'été 2014.
Philippe Couillard a dit ne pas voir de contradiction dans le fait d'appuyer des projets d'oléoduc tout en disant faire des efforts pour la lutte aux changements climatiques. «Tant qu'on va opposer le développement économique et l'action environnementale et la lutte aux changements climatiques, on ne rejoindra pas la majorité de la population qui veut y voir une occasion de prospérité.»
Réputation verte
Reste que le premier ministre reconnaît que «l'avenir du Québec ne se trouve pas dans les combustibles fossiles. L'avenir du Québec est dans notre eau, notre hydroélectricité, notre énergie renouvelable, l'électrification des transports. C'est là-dessus qu'on doit miser à l'avenir.»
Le premier ministre ne croit pas non plus que le parti pris du gouvernement canadien en faveur des combustibles fossiles nuira à la réputation verte que le Québec tente de se tailler. «Le discours canadien sur les changements climatiques n'est pas un discours uniforme, a souligné Philippe Couillard. Il n'y a pas que le message qui vient du gouvernement fédéral. Il y a des messages qui viennent de l'Ontario, de la Colombie-Britannique, du Québec et d'autres provinces qui reconnaissent non seulement le phénomène à sa pleine mesure, mais reconnaissent le devoir d'un pays riche comme le Canada de participer à cet effort.»


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