Introduction
Nous allons d’abord apporter divers regards sur la représentation des hommes dans la publicité diffusée dans les médias. Disons tout de suite que ces regards convergent vers un même constat.
Nous essaierons ensuite d’aller plus loin ou au-delà de ce constat, en cherchant ce qui a véritablement mené à cette situation unanimement dégagée.
1. La publicité misandre dans les médias
La crétinisation des hommes après le début du féminisme se constate aisément dans la publicité paraissant dans les médias.
Pour bien évaluer la situation, nous nous référerons ici à Olivier Kaestlé, Marie-Claude Ducas et Richard Martineau, qui nous offrent tous trois leur analyse dans une perspective historique. Plus loin, nous ajouterons la vision de Jean-Jacques Stréliski.
1.1. La situation en 2009: Olivier Kaestlé
Olivier Kaestlé, qui traite depuis une vingtaine d’années de la condition masculine par le biais d’un blogue et de divers médias, écrivait, déjà en 2009, que le sexisme a été inversé dans la publicité. Il constate que des hommes y sont maintenant présentés avec une image de crétin de service, de benêt, de dadais, d’insignifiant, etc. Il résume la situation ainsi:
Les femmes, plus particulièrement, se délectent, nous dit-on, de voir des hommes tournés en ridicule.
Bref, loin de reculer, le sexisme joue à la chaise musicale. Jadis, les femmes étaient présentées comme des écervelées incapables de faire un pas sans le secours d’un homme omniscient et sûr de lui. Maintenant, c’est au tour des hommes de servir de faire-valoir à des femmes savantes, matures, pragmatiques et, surtout, en contrôle. (1)
Voici quelques-uns des exemples concrets qu’il a donnés de portraits misandres qui abondent dans la publicité québécoise:
Des hurluberlus qui importunent Annick Lemay pour Uniprix aux conjoints que des femmes singent entre elles dans un St-Hub, en passant par cet homme infantilisé par une enseignante devant ses élèves pour Bell Mobilité, la publicité québécoise multiplie les portraits de nigauds. (2)
1.2. La situation en 2014: Marie-Claude Ducas
La journaliste spécialisée en communication et en publicité Marie-Claude Ducas a décrit un peu plus longuement en 2014, dans sa chronique « Médias » au Journal de Montréal, le processus historique de crétinisation des hommes dans la publicité:
[…] Depuis des décennies, il est strictement interdit aux femmes, dans les pubs, d’apparaître perdues, maladroites, dépassées, et de façon générale, un tant soit peu « à côté de la plaque ». […] Pour résumer la situation: il a fallu lutter, à un certain moment, contre les pubs sexistes. Celles qui montraient les femmes, soit uniquement confinées à leur rôle de ménagères, soit utilisées comme des objets sexuels, et, souvent, présentées en même temps comme des « greluches » pas trop brillantes. Mais à force de vouloir s’éloigner de tout ça à tout prix, on a fini par tomber dans une sorte de sexisme inversé. Chaque fois qu’il faut, dans un concept, un personnage perdu et maladroit, c’est à coup sûr un homme. Alors que les femmes, elles, émergent de façon prépondérante comme des « superwomen » qui occupent un emploi, dirigent la maisonnée, prennent en charge les rénovations, et savent toujours quoi dire et quoi faire, en toutes circonstances. (3)
1.3. La situation en 2018 et 2004: Richard Martineau
Voici enfin comment le chroniqueur Richard Martineau du Journal de Montréal décrit la situation des hommes en 2018 quant à leur représentation dans la publicité:
Selon certaines féministes, le patriarcat régnerait en maître au Québec.
Ah oui? Où ça?
Je suis peut-être aveugle, mais j’ai beau le chercher, je ne le vois pas.
L’HOMME CORNICHON
Tout ce que je vois, ce sont des gars qui se font traiter d’imbéciles et d’incapables dans les pubs.
Dans le jargon de la pub, on appelle ça « l’homme cornichon ».
Le bozo qui ne connaît rien, qui ne sait rien. Innocent, nono, pas débrouillard pour deux sous.
Heureusement que sa blonde est là pour tout lui expliquer, sinon il resterait là, les bras ballants et la bouche ouverte, comme un crapet-soleil devant un vélo. (4)
En 2004, dans le journal Voir, il évaluait carrément que quatre-vingts pour cent de la publicité québécoise mettait en scène un « homme-cornichon »…:
[…] Les publicitaires (hommes ou femmes) ont bien appris leur leçon. Ils savent que s’ils accouchent d’un concept susceptible d’être perçu comme anti-femme, leur pub sera dénoncée sur la place publique et vouée aux gémonies. Alors ils s’autocensurent. Ils se moquent des gars, c’est plus sûr, moins risqué. Plus acceptable politiquement.
Dans le milieu de la pub, on appelle ça le syndrome de l’homme-cornichon. Le gars idiot, imbécile, pas trop futé, qui a de la difficulté à marcher et à mâcher de la gomme en même temps. Comme on en voit dans 80 % de la pub québécoise. (5)
1.4. un renversement complet du sexisme
Il se dégage de ces analyses un portrait de la situation qui apparaît solide comme du béton, à savoir que les hommes se sont progressivement vus, après le début du féminisme, complètement crétinisés dans la publicité. Il s’agit là d’un renversement complet du sexisme contre les femmes qui prévalait avant les années 1980 en un sexisme contre les hommes.
On ne doit cependant pas en rester là, comme s’il n’y avait plus rien à dire sur cette question. Pendant que le sexisme contre les femmes dans la publicité a été résolument aboli ou presque, la misandrie qui l’a remplacé pourrait-elle être non pas simplement « tolérée », mais même, pourrait-on dire, carrément encouragée?… Cette inversion du sexisme doit absolument être davantage analysée.
2. L’effet sur les garcons
Olivier Kaestlé demandait déjà en 2009 si la publicité sexiste contre les hommes n’affectait pas les garçons, enfants comme adolescents:
L’impact de ce genre de publicité négative reste […] difficile à mesurer sur nos garçons, enfants et ados. Le martèlement de portraits d’idiots congénitaux ne risque-t-il pas d’affecter leur estime personnelle, en plus de la difficulté qu’ils éprouvent à se sentir motivés par un système scolaire conçu pour les filles? (6)
2.1. Jean-Jacques Stréliski
Ce questionnement a trouvé sa réponse chez le publicitaire Jean-Jacques Stréliski, qui a cofondé l’agence Cossette à Montréal. En 2009, il a publié, dans le cadre de sa chronique au Devoir « Questions d’image », un texte intitulé: « Tu seras cornichon, mon fils », où il insiste sur les effets désastreux pour les hommes et en particulier pour les garçons de la représentation masculine faite dans la publicité.
Il résume ainsi cette représentation et ces effets:
[…] La place faite aux hommes et aux garçons dans la publicité se réduit – hélas – à un rôle de benêt, de niais, de maladroit, d’insouciant au volant, quand ce n’est pas de poltron ou de lâche, purement et simplement.
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Poser une étagère de guingois, faire exploser la salle de bain, faire le chat capricieux ronronnant autour de sa maîtresse, se déguiser en flacon de détersif, de grosse brosse à dents ou de liquide rince-bouche, ne pas savoir plier une poussette d’enfant, ne plus jamais conduire une voiture en présence de sa conjointe, plonger en slip fluo moulant dans la piscine, toujours avoir l’air con en toutes circonstances, etc. Nos écrans font défiler à longueur de journée ces facéties d’imbéciles heureux. Pris un par un, il n’y a pas grand-chose à redire. Mais, au cumul, l’effet est désastreux. (7)
C’est lui qui a baptisé ce « concept » publicitaire par l’expression: « homme-cornichon ». Bien des hommes et des garçons vont sciemment ou inconsciemment s’identifier à de telles images. D’autres vont se réfugier dans d’autres supports comme les jeux vidéo pour trouver d’autres modèles, ce qui se remarque particulièrement chez les garçons.
Stréliski nous fait comprendre à quel point ces images perpétuelles de ridiculisation contribuent à déstabiliser l’homme en général et en particulier les jeunes garçons, dans leur quête nécessaire de modèles masculins positifs auxquels s’identifier.
Il constate ainsi que l’éradication ou presque de la publicité sexiste contre les femmes dans la publicité a eu comme effet pervers et non concerté de susciter grandement une publicité sexiste contre les hommes.
2.2. Olivier Kaestlé
Kaestlé a en fait lui-même répondu à son questionnement. Avant même 2009, soit en 2007, il écrivait :
[…] Ce n’est pas d’hier que les groupes de condition féminine ont établi un lien entre publicité misogyne et atteinte à l’estime de soi des petites filles. N’est-il pas étrange qu’aucun rapport similaire n’ait encore été établi entre certaines dérives publicitaires […] et le développement des garçons, qu’ils soient enfants ou adolescents?
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N’est-il pas curieux que pour nos garçons, enfants comme adolescents, on ne proteste pas avec la même vigueur contre les modèles de crétins finis dont on les pilonne? Pire, on laisse courir. (8)
Il constate donc une « indolence générale devant l’impact possible des clichés [misandres] […] sur nos garçons (9) », et insiste encore sur cette injustice flagrante contre les garçons par rapport à ce qui s’est passé pour les filles:
Ce sont pourtant eux, enfants ou adolescents, les êtres vulnérables en quête d’identité qu’il faut protéger. Il y a 30 ans, les féministes dénonçaient avec raison l’impact négatif du martèlement des stéréotypes d’alors sur les petites filles et les adolescentes. […] Ne faudrait-il pas aussi se pencher sur le sort de garçons en plein développement? (10)
Il y a encore pire à dire. En plus de cette « indolence générale » inexplicable ou inexpliquée, Kaestlé constate que la publicité misandre va jusqu’à s’attaquer aux garçons directement sur leur propre terrain.
Il témoigne ainsi avoir assisté « à la diffusion récurrente, en 2003, d’une publicité qui cette fois présentait les hommes en tant qu’objets sexuels, à une heure de grande écoute sur Télétoon, une chaîne pourtant destinée à un public enfant ou adolescent (11) ».
Il y avait même une deuxième publicité misandre accompagnant celle-là, et Kaestlé se questionnait alors de la façon suivante: « Comme ces pubs passent de plus en plus souvent l’une à la suite de l’autre sur ce canal pendant les émissions pour enfants, faut-il conclure que le CRTC, en laissant faire, cautionne ce genre d’initiatives? (12) »
3. L’État québécois féministe et misandre
L’avant-dernière politique gouvernementale québécoise pour l’égalité entre les femmes et les hommes a été publiée en 2007 dans le document de 91 pages intitulé: Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait. On lit dans ce texte que le gouvernement veut:
Inciter les médias, les entreprises culturelles ainsi que les milieux du sport et des loisirs à promouvoir des rôles et des comportements non sexistes. La promotion de modèles et de comportements égalitaires par la publicité, les produits des industries culturelles et les activités sportives ou de loisir permet de lutter contre les stéréotypes sexuels et sexistes. (13)
De même, dans le document de huit pages Plan d’action ministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes. 2011-2015 publié en 2012, on lit:
Que ce soit à la télévision, à la radio, sur le Web, dans les journaux ou dans les magazines, les images stéréotypées demeurent omniprésentes. La publicité dans les médias est un exemple frappant […]. Cette représentation sexiste n’est toutefois pas exclusivement réservée aux femmes: les médias véhiculent également des images stéréotypées des hommes.
[…] Les communications doivent favoriser la promotion de modèles égalitaires, à commencer par les images véhiculées par la publicité (14) ».
On constate aisément que le gouvernement a très largement atteint son objectif de contrer le sexisme contre les femmes dans la publicité et les médias, mais qu’il n’a évidemment jamais rien fait en ce qui concerne le sexisme contre les hommes qui lui a succédé.
Le gouvernement québécois est toujours comme ça dans tous les domaines sans exception. Les deux documents « gouvernementaux » susmentionnés ont pour ainsi dire été carrément rédigés par le Secrétariat à la condition féminine. Comme tous les nombreux textes du genre au gouvernement, ils parlent grotesquement de recherche d’égalité entre les femmes et les hommes alors qu’ils ne visent qu’à favoriser sans fin les femmes sans jamais s’occuper du sort des hommes. Tous ces documents « gouvernementaux » devraient s’intituler: Politiques matriarcales du ministère de la Condition féminine pour la suprématie des femmes et des filles.
3.1. La loi de 2006 relativement à l’égalité
« Assurer l’égalité entre les femmes et les hommes » est toujours à sens unique en faveur des femmes. Il n’y a évidemment personne au gouvernement québécois qui oeuvre au respect des droits des hommes, et à l’élimination de la discrimination systémique qu’ils subissent dans la publicité et que les garçons subissent en plus en éducation.
En fait, c’est faux, comme l’indique l’avant-dernière politique Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait:
Comme le précise l’article 2 de la Loi sur le ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine adoptée en juin 2006, la ministre a notamment pour mission de favoriser la contribution sociale, civique, économique et professionnelle des femmes au développement du Québec ainsi que de promouvoir les droits des femmes et l’égalité effective entre les femmes et les hommes. C’est la première fois au Québec que le double mandat en matière de condition féminine et d’égalité est consacré dans une loi. (15)
Quelle loi imbécile! Quelle injustice contre les hommes et les garçons! Cette loi donne aux féministes radicales du ministère de la Condition féminine ou du Conseil du statut de la femme et du Secrétariat à la condition féminine le mandat de promouvoir l’égalité des sexes, donc de « veiller » aux droits des hommes et des garçons en plus de ceux des femmes et des filles… Il y a là un méchant conflit d’intérêts: qui va croire une seule seconde que ces féministes radicales vont veiller autant au respect des droits des hommes que de ceux des femmes… Quelle « farce » plate!
Plusieurs personnes ont déjà suggéré que le ministère de la Condition féminine soit changé en un ministère de l’égalité des sexes. Mais c’est exactement ce qu’il est selon la loi!… Évidemment, il ne l’est pas du tout en réalité et ne le sera jamais…
L’avant-dernière politique et la dernière, publiée en 2017 et intitulée Ensemble pour l’égalité. Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes vers 2021 (x, 141 pages), indiquent que les responsabilités de la ministre de la Condition féminine, telles que stipulées dans cette Loi sur le ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine adoptée en 2006, sont les suivantes:
1. Consolider l’intervention gouvernementale pour assurer l’égalité entre les femmes et les hommes et le respect des droits des femmes.
2. Favoriser l’atteinte effective de cette égalité, notamment par l’élimination de la discrimination systémique envers les femmes.
3. Sensibiliser, encourager et soutenir les instances nationales, régionales et locales afin que cette égalité et le respect des droits des femmes soient pleinement pris en compte dans leurs actions.
4. Veiller à la progression effective de cette égalité.
5. Susciter la participation de la population à l’atteinte de cette égalité et au respect des droits des femmes et encourager la réalisation d’actions à cette fin. (16)
Avec un tel chèque en blanc, ce n’est pas surprenant que les féministes radicales du Secrétariat à la condition féminine ne se gênent pas pour favoriser sans fin les femmes et les filles dans leurs documents « gouvernementaux » pour « l’égalité » entre les femmes et les hommes...
Le matriarcat et la misandrie sont institutionnalisés dans l’État québécois, sont inscrits dans les textes de lois…
Il faut cependant bien comprendre une chose primordiale. Avec cette loi de 2006, le gouvernement québécois ne faisait en fait qu’obéir à l’O.N.U., plus précisément aux directives de la fatidique Quatrième Conférence mondiale sur les femmes tenue à Pékin en 1995. Il faudra évidemment revenir sur ce sujet. Mais disons tout de même que l’O.N.U. veut absolument remplacer dans le monde le patriarcat par le matriarcat. Elle ne veut pas seulement le Grand Remplacement mais aussi l’Autre Grand Remplacement.
3.2. Le ministère de l’Égalité et de la Condition féminine
Cette loi de 2006 a donné aux féministes radicales les pleins pouvoirs sur les hommes, les pleins pouvoirs pour décider ce qui est bon pour eux et les garçons et ce qui est bon pour les femmes et les filles, les pleins pouvoirs pour répartir à leur guise les droits entre les hommes et les femmes…
Il en est résulté entre autres que c’était correct pour ces féministes radicales que les garçons continuent de couler en éducation, et que les hommes continuent d’être représentés comme des crétins dans la publicité. Pour les femmes et les filles, c’est tout à fait l’inverse qui ètait correct: les femmes devaient absolument continuer d’être représentées comme des « superwomen » dans la publicité, et les filles devaient continuer d’écraser les garçons en éducation.
On ne peut faire mieux ici que de répéter quelques commentaires d’Olivier Kaestlé que nous avons cités plus haut à propos de l’effet de la publicité misandre sur les garçons:
Avant même 2009, soit en 2007, il [Kaestlé] écrivait:
[…] Ce n’est pas d’hier que les groupes de condition féminine ont établi un lien entre publicité misogyne et atteinte à l’estime de soi des petites filles. N’est-il pas étrange qu’aucun rapport similaire n’ait encore été établi entre certaines dérives publicitaires […] et le développement des garçons, qu’ils soient enfants ou adolescents?
…………………………………………………………..
N’est-il pas curieux que pour nos garçons, enfants comme adolescents, on ne proteste pas avec la même vigueur contre les modèles de crétins finis dont on les pilonne? Pire, on laisse courir. (8)
Il constate donc une « indolence générale devant l’impact possible des clichés [misandres] […] sur nos garçons (9) », et insiste encore sur cette injustice flagrante contre les garçons par rapport à ce qui s’est passé pour les filles:
Ce sont pourtant eux, enfants ou adolescents, les êtres vulnérables en quête d’identité qu’il faut protéger. Il y a 30 ans, les féministes dénonçaient avec raison l’impact négatif du martèlement des stéréotypes d’alors sur les petites filles et les adolescentes. […] Ne faudrait-il pas aussi se pencher sur le sort de garçons en plein développement? (10)
Exactement les mêmes observations peuvent être apportées à propos des garçons et des filles en éducation. Les féministes ont dénoncé dans les années 1970 le retard injustifié des filles sur les garçons dans le système scolaire, mais elles laissent aujourd’hui courir le retard exactement inverse des garçons par rapport aux filles. Les garçons sont derrière les filles dans toutes les matières au secondaire, ils ne représentent plus que 42 % des effectifs universitaires, etc. Les statistiques sont écrasantes pour eux.
Pourtant, n’avons-nous pas depuis 2006 un ministère de l’égalité des sexes, à savoir le ministère de la Condition féminine? Qu’ont donc fait les féministes radicales de ce ministère de l’Égalité et de la Condition féminine pour les garçons? Absolument jamais rien… sauf leur nuire! Tous leurs documents « gouvernementaux » pour « l’égalité » entre les femmes et les hommes ne visent qu’à favoriser sans fin les filles et les femmes…
Voici deux exemples concrets et précis parmi tant d’autres du type d’égalité prônée par les féministes radicales du ministère de l’Égalité et de la Condition féminine.
Les effectifs universitaires de filles en sciences appliquées sont de 26,4 % (2016-2017), et l’argent public coule à flots pour les intéresser à ce champ d’études. Mais pas un seul sou public n’est jamais accordé pour intéresser les garçons au champ d’études des sciences de la santé, où ils ne représentent pourtant que 23 % des effectifs (2016-2017)…
L’argent public coule aussi à flots pour les groupes féministes qui veulent attirer les femmes dans les métiers traditionnellement masculins, mais pas un seul sou public n’est jamais accordé là aussi pour attirer des hommes dans le domaine traditionnellement féminin de l’enseignement au primaire et au secondaire, où les femmes représentent 90 % du corps professoral au primaire et où les garçons sont littéralement à la merci du féminisme d’État.
3.3. La « matriarcatisation » de l’État québécois
Il faut d’autre part bien se rendre compte que la portée de cette loi de 2006 ne se limite pas du tout au seul ministère de la Condition féminine. Elle n’a en fait aucune limite dans tout l’État québécois. Les féministes radicales ont non seulement par cette loi un accès sans restriction à tous les ministères et organismes gouvernementaux, mais elles ont même une autorité directe et légale pour imposer à chacun d’eux leurs directives féministes.
La population ne se rend pas compte à quel point chaque ministère ou organisme a été obligé dans les dernières décennies d’implanter dans ses propres structures une sorte d’annexe ou d’extension du ministère de la Condition féminine.
La population croit encore naïvement que le féminisme d’État se limite au seul ministère de la Condition féminine. Mais il est en réalité encastré partout dans l’appareil d’État. Le matriarcat est littéralement encastré dans toutes les structures sans exception de l’État québécois. Cette « naïveté » de la population est le résultat de la désinformation gouvernementale chronique.
Évidemment, l’orgie matriarcale dans l’État québécois s’amplifie toujours davantage à chaque nouvelle Stratégie, à chaque nouveau Plan d’action, à chaque nouvelle Politique « gouvernementale » des féministes radicales du ministère de la Condition féminine.
Il résulte entre autres de cette loi de 2006 que le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur est obligé de faire tout ce qu’exigent ces féministes radicales pour que les garçons calent toujours davantage et que les filles soient toujours davantage performantes.
Ça fait des décennies que les hommes sont largement représentés comme des « cornichons » dans la publicité québécoise. Ce n’est là qu’un des éléments montrant que tout est bloqué pour les garçons et les hommes dans le matriarcat québécois.
Le féminisme d’État, c’est-à-dire le féminisme solidement ancré dans l’État québécois, équivaut à cent pour cent à une misandrie d’État. Sa lutte présumée et bidon pour l’égalité des sexes ne vise en réalité qu’à assurer la prédominance ou la suprématie des femmes sur les hommes. Il s’agit là d’un hypocrite processus actif de « matriarcatisation » de l’État québécois et de la société.
Toute cette fourberie d’État, toute cette misandrie d’État, apparaît on ne peut plus évidente en ce qui concerne la publicité dans les médias, tout comme au reste en éducation, où, pour favoriser les filles à l’infini, le gouvernement fait systématiquement dépérir les garçons.
En fait, un « simple détail » nous révèle les desseins cachés et malhonnêtes du féminisme d’État et de la misandrie d’État, de l’État québécois féministe, matriarcal et misandre. Tous les documents gouvernementaux utilisent aujourd’hui presque exclusivement l’expression « l’égalité entre les femmes et les hommes » et presque jamais « l’égalité entre les hommes et les femmes », ou encore tout simplement l’expression « les femmes et les hommes » plus souvent que « les hommes et les femmes ».
C’est la même chose pour les doublets ou la double désignation, où le terme féminin est toujours majoritairement présenté en premier, par exemple: « les Québécoises et les Québécois », « les intervenantes et les intervenants », « les élues et les élus », etc.
Une véritable intention d’égalité des sexes afficherait en premier chacun des deux sexes dans cinquante pour cent des occurrences. Or, ce n’est jamais le cas. La priorité est presque toujours accordée aux femmes et au féminin.
Ça discrédite le discours gouvernemental officiel de volonté d’une véritable égalité des sexes, et laisse apparaître au grand jour sa fumisterie. On reconnaît dans ce « simple détail » la ferme volonté de l’État québécois d’instaurer un matriarcat total et totalitaire dans notre société.
Denise Bombardier a entièrement raison d’écrire: « Le Québec: un matriarcat (17) »; « Le Québec ressemble davantage à un matriarcat psychologique qu’à une dictature patriarcale. (18) ».
Kaestlé considère lui aussi que le Québec est « d’obédience matriarcale et féministe (19) ». Il donne comme exemples de patriarcat des pays comme l’Afghanistan, l’Égypte, l’Iran, l’Irak, l’Algérie ou l’Arabie saoudite.
4. L’État canadien féministe et misandre
Il existe des instances de réglementation et d’autoréglementation chargées entre autres de combattre la publicité sexiste dans les médias. Les trois plus importantes se situent au niveau national canadien.
Normes de la publicité (N.C.P., pour Normes canadiennes de la publicité; en anglais: Ad Standards, anciennement Advertising Standards Canada). Cet organisme national et sans but lucratif d’autoréglementation de l’industrie canadienne de la publicité administre le Code canadien des normes de la publicité, lequel est la pierre angulaire de l’autoréglementation de la publicité.
Conseil canadien des normes de la radiotélévision (C.C.N.R.). Cet organisme d’autoréglementation volontaire créé par les radiodiffuseurs privés du Canada, représentés par l’Association canadienne des radiodiffuseurs, établit des normes (cinq codes d’industrie: déontologie, violence à la télévision, représentation équitable, déontologie journalistique et propriété mixte) devant être respectées par ses membres.
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (C.R.T.C.). Cet organisme public est un tribunal administratif chargé de réglementer et de surveiller les activités de radiodiffusion et de télécommunications au Canada. Son mandat lui est confié par le Parlement du Canada par l’entremise du ministre du Patrimoine canadien. Il applique la Loi sur la radiodiffusion qu’il complète par des règlements et des politiques, et accorde des licences de radiodiffusion. Il réglemente les entreprises de télécommunications incluant les grandes compagnies de téléphone.
4.1. La gigantesque infrastructure féministe
Le problème majeur et même déterminant qui se pose ici comme dans tous les autres domaines de notre société, c’est que les femmes disposent, au Québec seulement, de plusieurs centaines d’organismes subventionnés voués à la condition féminine et qui se situent pour ainsi dire tous sans exception dans une perspective féministe, et ce en plus de leur féminisme d’État omnipotent. Rien que les dix-sept Tables du Réseau des tables régionales des groupes de femmes du Québec représentent carrément plus de quatre cents groupes et cent cinquante membres individuelles.
Tous ces organismes encouragent constamment les femmes et les incitent en permanence à déposer systématiquement des plaintes à propos de cas de sexisme présumé contre les femmes en publicité, et leur procurent tout le soutien possible dans ces démarches.
Les hommes, au contraire, n’ont que quelques rarissimes organismes ou ressources reliés à la santé masculine, et absolument aucun agissant de façon militante pour défendre leurs droits, les encourager et les soutenir dans le cadre d’un travail équivalent à celui d’un organisme féministe.
En fait, tout le matriarcat québécois est là, dans cet écart astronomique entre, d’une part, cette gigantesque infrastructure d’organismes féministes financés par les fonds publics dont bénéficient les femmes depuis des décennies dans l’État québécois et à travers tout le Québec, et, d’autre part, le zéro absolu d’organisme du genre dont disposent les hommes.
Le matriarcat québécois n’est certainement pas tant le produit d’ « âpres luttes » féministes passées que du déluge de fonds publics qui pleut littéralement sur les féministes et les femmes depuis les années 1970.
Le zéro absolu d’organisme de défense de la condition masculine explique à cent pour cent l’« apathie » des hommes devant la publicité misandre. Cette « apathie » a été relevée entre autres par Richard Martineau, qui, comme on l’a vu plus haut, écrit que les publicitaires se moquent des hommes et non des femmes parce que « c’est plus sûr, moins risqué. Plus acceptable politiquement (5) », et par Jean-Jacques Stréliski dans son texte susmentionné « Tu seras cornichon, mon fils »:
Alors, rions! Mais de qui? Mais des hommes, pardi! Puisque, après tout, ils sont bien les seuls aujourd’hui à ne pas élever la voix quand on les ridiculise, les seuls à ne rien dire lorsque l’on circonscrit leur territoire à celui de la cour arrière, chargés du BBQ, responsables de la bière et de l’entretien des conversations touchant au football ou au hockey. (20)
Cette « apathie » changerait du tout au tout avec un seul organisme crédible et connu militant pour la condition masculine et la défense des droits des hommes et des garçons. C’est pourquoi le féminisme d’État ou le féminisme tout court fait tout ce qui est possible et nécessaire pour empêcher qu’un tel organisme existe… C’est entre autres à ça que sert le politiquement correct ou la dictature féministe qui domine dans notre société… Il faudrait certes s’étendre davantage sur cette question, mais elle déborde du cadre du sujet traité ici et il faudra plutôt y revenir.
On peut quand même ajouter un point. Même si l’État québécois sous contrôle féministe et matriarcal ne donnera jamais un sou pour un organisme voué à la défense des hommes et des garçons, ne créera jamais un Conseil du statut de l’homme, il y aurait pourtant moyen pour les hommes de commencer à s’organiser malgré cela.
À l’ère de l’internet, ça ne prendrait que quelques hommes motivés et déterminés ainsi qu’un site web pour commencer à développer un membership, se faire connaître de tous les hommes du Québec, et amorcer des revendications et des actions concrètes pour la défense des droits des hommes et des garçons.
Tout ça donne que les instances susmentionnées n’ont à peu près jamais traité autre chose que des plaintes concernant des cas de sexisme contre les femmes et jamais aucune concernant les cas de misandrie.
L’organisme Normes de la publicité a retenu, en 2008, 2009 et 2010, les plaintes suivantes pour sexisme dans la publicité:
• 2008: 6 plaintes pour des publicités qui « discréditaient, dénigraient ou dépréciaient la femme »;
• 2009: 3 plaintes pour des publicités dont l’une utilisait « la sexualité féminine d’une façon qui discréditait les femmes et qui les rabaissait à l’état d’objet », une autre « discréditant et dénigrant les femmes », et une dernière qui était « dégradante pour les hommes »;
• 2010: 1 plainte pour une publicité qui « dénigrait la femme, la réduisant à l’état d’objet ». (21)
Les plaintes reçues et celles retenues, toujours en 2008, 2009 et 2010, par le Conseil d’éthique de l’industrie québécoise des boissons alcooliques, relativement à de la publicité sexiste, concernaient toutes « le sexisme ou la représentation du corps de la femme »:
• 2008: 176 plaintes retenues sur 179. Notons que « 151 de ces plaintes concernaient le seul « calendrier des plus belles filles de l’Est du Québec » de la brasserie Molson »;
• 2009: 26 plaintes retenues sur 27;
• 2010: 13 plaintes retenues sur 13. (22)
On notera que ces données ne reflètent pas parfaitement la réalité, car nombre de plaintes ont été réglées à l’amiable et ne figurent pas dans ces statistiques. Également, ce ne sont pas toutes les plaintes retenues qui concernent les médias comme tels, par exemple celles qui visent le calendrier susmentionné.
Donc, alors que les femmes, appuyées par leurs innombrables organismes féministes subventionnés, se plaignent principalement d’être représentées comme des « objets » de beauté et de désir masculin, les hommes, n’ayant absolument aucun organisme à eux pour se défendre un tant soit peu, ne sont même pas en mesure de se plaindre d’être représentés comme des crétins ou des insignifiants…
Les femmes sont amenées par leurs organismes à ne laisser absolument rien passer. Les hommes dénués de tout organisme sont obligés de tout laisser passer…
4.2. Le C.R.T.C. et la « conjointe superwoman du nono des années 80-90 »
Le gouvernement fédéral et le C.R.T.C. ont lancé dans les années 1980 une machine des plus efficaces pour combattre le sexisme contre les femmes en publicité, mais n’ont absolument jamais fait aucun effort concernant le sexisme contre les hommes… Cette machine lancée dans les années 1980 s’est par la suite toujours davantage solidifiée et imposée dans toute l’industrie de la publicité.
Voici un résumé de ces efforts fédéraux dans les années 1980 pour amener l’industrie de la publicité à lutter contre le sexisme envers les femmes:
[…] C’est le CRTC qui fut la force derrière les changements amenés par les organismes d’autoréglementation pour améliorer leurs codes pour protéger l’image de la femme dans les publicités et éviter les stéréotypes sexistes. En effet, en réponse au plan d’action national « Femme en voie d’égalité », le gouvernement fédéral a demandé au CRTC d’établir des lignes directrices et des normes pour encourager les médias à éliminer les stéréotypes sexuels de leurs ondes. Un groupe de travail a été créé le 28 septembre 1979. Un rapport fut publié en septembre 1982 qui recommandait des procédures d’autoréglementation. Le groupe de travail a continué de travailler avec différentes associations et la Société Radio-Canada pour l’implantation de ces règles. En novembre 1984, le CRTC a modifié ses règlements pour ajouter l’article traitant « des propos offensants qui, mis dans leur contexte, son [sic: sont] raisonnablement susceptibles d’exposer une personne, un groupe de personnes ou une classe de personnes à la haine ou au mépris fondé sur la race, l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, le sexe, l’âge ou la déficience physique ou mentale ». Puis, en 1986, un rapport sur les efforts d’autoréglementation fut publié avec des audiences publiques et différentes associations de l’industrie se sont engagées à continuer d’appliquer leurs codes et à apporter des modifications selon les conseils du CRTC. Le CRTC y indique qu’il va ajouter l’application du code de l’ACR [Association canadienne des radiodiffuseurs] à ses conditions de licence et encourage le public à continuer de participer au processus, ses plaintes aidant à combattre les stéréotypes sexuels. (23)
L’industrie de la publicité s’est ainsi alors engagée à suivre les recommandations du C.R.T.C. pour « protéger l’image de la femme », mais il n’a jamais été question de la part du C.R.T.C. ni du gouvernement fédéral qu’elle protège l’image de l’homme…
C’est ainsi qu’est née dans la publicité « la conjointe « superwoman » du nono des années 80-90 (24) », pour reprendre une expression de Marie-Claude Ducas. La figure de l’homme « nono » ou « cornichon » est devenue « nettement émergente (25) » vers l’an 2000, comme l’indique Stréliski dans son texte susmentionné.
Ajoutons que « le C.R.T.C. « examine également, au moment du renouvellement des licences, les efforts déployés par les radiodiffuseurs afin d’améliorer la représentation des femmes » (26) ». Mais il ne fait évidemment aucun travail équivalent afin d’améliorer la représentation des hommes…
4.3. La misandrie incrustée dans l’industrie de la publicité
Ces politiques du fédéral et les nouvelles habitudes publicitaires qui en ont découlé depuis la décennie 1980 se basent certes sur un beau principe, celui de lutter contre le sexisme envers les femmes, sauf que la prédominance sinon l’exclusivité de ces politiques accordée en pratique en faveur des femmes cache ou illustre en réalité une misandrie d’État complète et une injustice contre les hommes désormais ancrée dans le monde de la publicité.
De fait, le féminisme d’État dominant au gouvernement du Québec comme au gouvernement du Canada est tellement omnipotent, dispose d’assises politiques et financières tellement considérables, que toute l’industrie de la publicité fait d’emblée un travail de surveillance systématique en faveur des femmes et jamais en faveur des hommes. Ce favoritisme systématique et chronique est même carrément inscrit dans les codes de déontologie de l’industrie.
Pour évaluer les plaintes relativement à du sexisme dans la publicité, l’organisme Normes de la publicité se réfère au document Lignes directrices sur la représentation des femmes et des hommes dans la publicité.
Ce texte a originalement été élaboré en 1981 par le Groupe de travail du C.R.T.C. cité plus haut. Il a ensuite été pris en main et administré par Normes de la publicité, qui s’appelait alors Fondation canadienne de la publicité. Il a été révisé en 1987 et refondu en 1993.
Normes de la publicité donne un bref guide d’interprétation de ces Lignes, où on peut lire entre autres:
2. Bien que les Lignes directrices portent à la fois sur les femmes et les hommes, certains articles visent plus particulièrement la représentation des femmes dans la publicité. Pourquoi? Parce que les hommes et les femmes ne courent pas les mêmes risques d’être représentés négativement! (27)
Un tel commentaire en 2021, où les cas de sexisme contre les hommes abondent depuis longtemps dans la publicité, montre ou explique largement la soumission ou l’adhésion totale de l’industrie de la publicité à la misandrie d’État.
Le résultat évident de tout ça est que le sexisme contre les femmes dans la publicité a été pratiquement remplacé au complet par le sexisme contre les hommes. Voilà l’égalité ou la parité entre les hommes et les femmes qu’affectionne au plus haut point le féminisme d’État ou le féminisme tout court…
La misandrie de l’État québécois et de l’État canadien s’impose dans la publicité comme dans l’éducation ou dans tout autre domaine…
5. La matriarcatisation immorale de la société
Nous sommes maintenant en mesure de répondre à la question d’Olivier Kaestlé citée plus haut: « Comme ces pubs passent de plus en plus souvent l’une à la suite de l’autre sur ce canal pendant les émissions pour enfants, faut-il conclure que le CRTC, en laissant faire, cautionne ce genre d’initiatives? (12) » La réponse est évidemment: Oui.
En anticipant sur notre propos, on dira ici qu’il faut comprendre et accepter de regarder en face cette réalité selon laquelle nos gouvernements, commandés entre autres par l’O.N.U., veulent à tout prix remplacer le patriarcat par un matriarcat, et sont prêts à faire n’importe quoi, tout aussi immoral et inhumain que ça puisse être, pour arriver à cette fin. C’est ainsi qu’ils s’acharnent par tous les moyens possibles depuis des décennies à crétiniser les garçons et les hommes, par la publicité, l’éducation ou autre, pour rehausser constamment les filles et les femmes.
Denise Bombardier a écrit avec raison, dans le Journal de Montréal, que « la culture anti-masculine dans laquelle […] [les jeunes filles] baignent leur permet de développer une assurance et une solidarité entre elles que leur envient sans doute nombre de garçons fragilisés (28) ». Kaestlé demande avec autant de pertinence si « un environnement scolaire peu adapté aux besoins des gars, combiné au pilonnage de stéréotypes d’idiots congénitaux (29) » ne feraient pas en sorte qu’une majorité d’adolescentes considèrent les garçons moins intelligents qu’elles.
C’est exactement le but du « Système »: créer et entretenir une forte culture anti-masculine par la crétinisation et la fragilisation systématiques des garçons et des hommes, de façon à constamment rehausser les filles et les femmes.
Il ne faut jamais présenter aux jeunes filles (et aux petites filles) des images où les jeunes garçons (et les petits garçons) sont bons en quoi que ce soit. Le « Système » s’ingénie donc par tous les moyens possibles à représenter ces derniers comme inférieurs à elles, et à constamment les fragiliser en les empêchant de se développer à leur pleine mesure.
En s’attaquant aux garçons par l’éducation ou la publicité, le « Système » s’attaque aux hommes qu’ils vont devenir à peine une décennie ou moins plus tard. Il s’attaque délibérément et sciemment à « nos jeunes garçons, les hommes de demain (30) », pour reprendre une expression de Kaestlé.
Conclusion
Tout l’Autre Grand Remplacement, tout le remplacement du patriarcat par le matriarcat apparaît au grand jour dans la publicité misandre qui a remplacé la publicité sexiste contre les femmes.
L’égalité des sexes du féminisme est un principe bidon qui signifie non pas une égalité entre les femmes et les hommes, mais plutôt une égalité du matriarcat d’aujourd’hui oppresseur des hommes avec le patriarcat de jadis oppresseur des femmes.
Une courte phrase de Kaestlé à propos de l’ensemble du féminisme résume parfaitement l’Autre Grand Remplacement: « Tant de revendications féministes que pour aboutir à une triste inversion des injustices. Consternant! (31) »
L’Autre Grand Remplacement est autant voulu et planifié par l’O.N.U. et nos gouvernements que le Grand Remplacement lui-même.
Il n’y a absolument aucun objectif d’une réelle égalité entre les hommes et les femmes dans le féminisme et chez nos gouvernements ainsi qu’à l’O.N.U. C’est là un principe complètement bidon chez eux, une fumisterie totale.
Ça ne sert ainsi à rien aux gens honnêtes de combattre le Grand Remplacement s’ils ne combattent pas en même temps l’Autre Grand Remplacement, car les deux sont politiquement et intimement liés et se renforcent l’un l’autre.
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Le mondialisme veut détruire les États-nations d’une part par l’immigration massive, mais aussi, d’autre part, en écrasant leurs moitiés masculines par le biais de leurs moitiés féminines. Il faut donc combattre de front les deux Grands Remplacements.
Le Grand Remplacement s’opère à partir de l’extérieur du pays par l’immigration; l’Autre Grand Remplacement s’opère de l’intérieur même du pays par le renversement du patriarcat par le matriarcat. Les mondialistes ne négligent absolument rien pour arriver à leurs fins.
André Lafrenaie
Notes
1. Olivier Kaestlé, « Misandrie: l’avenir de la pub? », Le blog d’Olivier Kaestlé, olivierkaestle.blogspot.com, 11 septembre 2009. Republié dans: le Journal de Montréal, 15 septembre 2009; et dans: « Dossier: nos garçons et la publicité misandre », Le blog d’Olivier Kaestlé, 20 octobre 2010.
2. ________, « Dossier: nos garçons et la publicité misandre », Le blog d’Olivier Kaestlé, olivierkaestlé.blogspot.com, 20 octobre 2010. Ce dossier contient quatre textes déjà publiés (plus d’autres commentaires): « Misandrie: l’avenir de la pub? », Le blog d’Olivier Kaestlé, 11 septembre 2009, et le Journal de Montréal, 15 septembre 2009; « La pub Whiskas ou la misandrie pour les nuls », Montréal, la Presse, 22 septembre 2007, rubrique « À votre tour », et Québec, le Soleil, 7 octobre 2007; « Des policières et des garçons », Cyberpresse, 23 janvier 2007, et le Soleil, 30 janvier 2007; « Dérive éthique à Télétoon… Parce que nous la méritons? », Trois-Rivières, le Nouvelliste, 7 janvier 2003, et la Presse, 19 janvier 2003, rubrique « À votre tour ». La présente citation est tirée du troisième texte: « Des policières… ».
3. Marie-Claude Ducas, « Une pub où une femme se plante = enfin! », le Journal de Montréal, journaldemontreal.com, 8 mars 2014, chronique « Médias ».
4. Richard Martineau, « Le patriarcat? Où ça? », le Journal de Montréal, journaldemontreal.com, 15 mars 2018, chronique « Opinions ».
5. ________, « L’homme-cornichon », Montréal, Voir, voir.ca, 29 juin 2004
6. Olivier Kaestlé, « Misandrie: l’avenir… ».
7. Jean-Jacques Stréliski, « Tu seras cornichon, mon fils », Montréal, le Devoir, ledevoir.com, 14 septembre 2009, chronique « Questions d’image ».
8. Olivier Kaestlé, « Dossier: nos garçons… ». Cette citation est tirée du deuxième texte: « La pub Whiskas… » et du troisième: « Des policières… ».
9. Ibid. Cette citation est tirée du troisième texte: « Des policières… ».
10. Ibid.
11. Ibid. Cette citation est tirée du quatrième texte: « Dérive éthique… ».
12. Ibid.
13. Ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine (Direction générale des politiques, avec la collaboration du Secrétariat à la condition féminine), Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait. Politique gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes, Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, 2007, accessible dans le site du Secrétariat à la condition féminine, scf.gouv.qc.ca, p. 13 (sur 91).
14. Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Plan d’action ministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes. 2011-2015, Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, 2012, accessible dans le site du ministère de la Culture et des Communications, mcc.gouv.qc.ca, p. 4 (sur 8).
15. Ministère de la Famille…, Pour que l’égalité de droit…, p. 29. Légis Québec, Loi sur le ministère de la Famille, des Aînés et de la Condition féminine, legisquebec.gouv.qc.ca, article 2.
16. Ministère de la Famille…, Pour que l’égalité de droit…, p. 29. Secrétariat à la condition féminine (avec la collaboration de ministères et d’organismes gouvernementaux), Ensemble pour l’égalité. Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes vers 2021, Québec, Secrétariat à la condition féminine, scf.gouv.qc.ca, 2017, p. 20 (x, 141 p.). Légis Québec, Loi sur le ministère de la Famille…, article 3.2. Cette citation se retrouve aussi dans: Ministère de la Culture…, Plan d’action…, p. 1; cependant, une faute s’est glissée à la deuxième responsabilité de la ministre: le mot « égalité » a été remplacé par « réalité ».
17. Denise Bombardier, « Le Québec: un matriarcat », le Journal de Montréal, journaldemontreal.com, 7 mai 2018, chronique « Opinions ».
18. ________, « Les hommes méritent-ils qu’on les accable? », le Journal de Montréal, journaldemontreal.com, 20 décembre 2019, chronique « Opinions ».
19. Olivier Kaestlé, « Égalité homme femme: pas d’égalité sans réciprocité! », Le blog d’Olivier Kaestlé, olivierkaestlé.blogspot.com, 25 avril 2021. Une première version de ce texte a été publiée dans: DixQuatre, dixquatre.com, 27 juillet 2017.
20. Jean-Jacques Stréliski, « Tu seras cornichon… ».
21. Pierre Trudel (direction), Émilie Christiansen et Pauline Halpern, Portrait descriptif des mécanismes de réglementation et d’autoréglementation relatifs à la publicité sexiste, Québec, Le centre d’études sur les médias, pierretrudel.openum.ca ou mcc.gouv.qc.ca, 2011, pp. 95-96 (sur 242).
22. Ibid., pp. 108-109.
23. Ibid., p. 113.
24. Marie-Claude Ducas, « Tendance Super Bowl: l’adieu aux hommes-cornichons », Le blogue de Marie-Claude Ducas, marieclaudeducas.com, 11 février 2010.
25. Jean-Jacques Stréliski, « Tu seras cornichon… ».
26. Pierre Trudel…, « Portrait descriptif… », p. 91.
27. Groupe de travail du CRTC et Normes de la publicité, Lignes directrices sur la représentation des femmes et des hommes dans la publicité, adstandards.ca, onglet: Code. Consulté le 28 mai 2021.
Ces Lignes directrices viennent tout juste, en juin 2021, d’être considérées comme « non contraignantes » en raison de « l’approche à l’identité et à la dynamique des genres », mais elles ne sont pas encore supprimées pour l’instant.
En fait, on comprend ou devine parfaitement que les hommes vont maintenant se retrouver progressivement dans la publicité non plus seulement inférieurs aux femmes comme actuellement, mais aussi inférieurs aux personnes trans, non binaires, etc.
La phase matriarcale de l’humanité n’est même pas encore entièrement accomplie que l’on voit déjà poindre la future phase, celle d’une humanité où abonderont toujours davantage les personnes trans, non binaires, etc. Cette nouvelle phase est le Prochain Grand Remplacement.
Les mondialistes poussent actuellement très fort l’humanité dans cette direction, en même temps qu’ils la poussent irrésistiblement vers le matriarcat.
Un départ vigoureux en ce sens est en effet déjà lancé: un cadre légal pour les transgenres, les non-binaires, etc. est déjà largement posé par les institutions politiques, ce qui procure une solide base de lancement pour cette nouvelle phase; une forte propagande transgenre agit en permanence dans les écoles et dans toute la société; etc.
Les hommes « ordinaires » ou hétérosexuels sont évidemment promis à être derniers dans cette future phase comme dans la présente phase matriarcale, derrière non seulement les femmes mais aussi les personnes trans, non binaires, etc. (L.G.B.T.Q.+).
Une faible partie des féministes ont commencé à résister et à se battre contre cette future phase déjà amorcée, car les personnes trans, non binaires, etc. vont réduire et ont de fait déjà commencé à réduire progressivement la position dominante des femmes dans le matriarcat.
Mais, en parfaites impérialistes, ces féministes veulent quand même à tout prix (comme toutes les autres féministes, qui, elles, coopèrent à cette nouvelle phase) maintenir et renforcer la présente phase matriarcale où les femmes obtiennent enfin le pouvoir sur les hommes.
Les autres féministes ou femmes collaborent et vont continuer de collaborer avec le mondialisme dans cette nouvelle phase, car elles y voient quand même l’écrasement ou l’élimination assuré de leur ennemi juré de toujours: les hommes du patriarcat.
Les hommes devront donc se battre dans cette nouvelle phase qui s’annonce, tout comme ils doivent absolument se battre dans la présente phase matriarcale. Dans les deux cas, ils sont entièrement destinés à croupir au dernier rang dans l’échelle sociale et à voir leurs droits systématiquement bafoués.
Pour accéder au guide d’interprétation cité, on doit maintenant, en date du 10 juin 2021, procéder de la façon suivante: 1. Aller sur le site de Normes de la publicité: adstandards.ca; 2. Cliquer sur l’onglet: « Code »; 3. Cliquer sur: « Lire le Code canadien des normes de la publicité »; 4. À « Lignes directrices d’interprétation », cliquer sur: « accessibles ici »; 5. À « Lignes directrices en matière de représentation des femmes et des hommes dans la publicité (Document ARCHIVÉ) », cliquer sur: « + »; 6. Apparaît alors « Le guide d’interprétation ». Consulté le 27 juin 2021.
28. Denise Bombardier, « Les hommes méritent-ils… ».
29. Olivier Kaestlé, « Dossier: nos garçons… ». Cette citation est tirée de sa « conclusion ».
30. Ibid.
31. ________, « Une religion sans Dieu, ni hommes… », Vigile, vigile.quebec, 11 novembre 2011. Cette citation provient du premier commentaire de l’auteur daté du 11 novembre 2011 qui accompagne son texte. Cet article a originalement été publié dans: Le blog d’Olivier Kaestlé, 10 novembre 2011.
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