Keystone XL: Obama oppose son veto

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Obama envoie ch... le Canada

Le président Barack Obama a imposé son veto sur un projet de loi approuvant la construction de l'oléoduc Keystone XL, mardi.
La Maison-Blanche a transmis l'avis au Sénat peu de temps après que le Congrès eut envoyé le document législatif pour signature.
Le président a justifié son veto par des raisons de principe. M. Obama a affirmé que le Congrès avait tenté d'usurper ses pouvoirs constitutionnels. Selon lui, il revient à la présidence d'approuver un projet d'infrastructure transfrontalier.
La décision de M. Obama a soulevé l'ire du président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner. «Le veto du président sur le projet de loi Keystone cause un embarras national. Nous ne cesserons pas nos efforts pour réaliser la construction de l'oléoduc, loin s'en faut.»
Le projet de TransCanada, annoncé en 2008, a reçu l'appui des républicains, de l'industrie pétrolière et du gouvernement canadien. Selon les premiers, ce projet estimé à 8 milliards $ créera des emplois, favorisera la croissance et augmentera l'indépendance des États-Unis envers les ressources énergétiques du Moyen-Orient.
Le gouvernement canadien ne s'en fait pas outre mesure avec la décision du président Obama. «Il ne s'agit pas de savoir si ce projet sera approuvé. Il s'agit de savoir quand il le sera. Nous continuerons à défendre vigoureusement ce projet créateur d'emplois», a dit le ministre des Ressources naturelles, Greg Rickford.
Les démocrates et les groupes environnementaux soutiennent que l'oléoduc est l'exemple même de l'exploitation de ressources énergétiques sales qui accentue le réchauffement climatique.
Opposants et partisans du projet s'entendent sur un point: le débat n'est pas clos. «Le président se trompe s'il pense qu'en imposant son veto, il mettra fin à la bataille, ont écrit les leaders républicains du Congrès dans une lettre ouverte. Bien au contraire, elle ne fait que commencer.»
Le porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest, a rappelé que le président pouvait encore approuver Keystone XL. Son veto ne reflète pas nécessairement son avis sur le projet. «Il est certainement probable que le président garde une ouverture d'esprit à ce sujet.»
L'étude réglementaire du projet par le gouvernement fédéral entre dans sa phase finale. L'administration Obama ne peut dire quand le rapport final sera toutefois déposé. M. Earnest a dit s'attendre à ce qu'une décision soit prise peu de temps après que le département d'État aura complété son étude.
La décision de M. Obama renvoie la balle au Congrès. Les républicains n'ont pu encore démontrer qu'ils avaient les capacités de rassembler une majorité des deux tiers des élus, à la Chambre des représentants et au Sénat, pour outrepasser le veto présidentiel.
Un des rares partisans démocrates du projet, le sénateur Joe Manchin, a laissé entendre que les élus poursuivraient leurs efforts pour permettre la réalisation de l'oléoduc. Une façon de contourner le veto serait d'attacher l'approbation du projet à un projet de loi omnibus contenant des mesures que le président Obama pourrait difficilement rejeter.


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