WASHINGTON – Le premier ministre albertain, Jason Kenney, a servi un avertissement, samedi, aux candidats démocrates qui promettent de bloquer l’expansion du controversé oléoduc Keystone XL.
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M. Kenney a soutenu qu’il était de son devoir «de protéger les intérêts de ses concitoyens», observant qu’il y a des candidats à la primaire démocrate qui menacent l’économie canadienne.
Défendant la filière pétrolière, le leader conservateur ne s’explique pas cette volonté «de faire mal économiquement au plus proche allié et voisin». Il a souligné que le Canada avait la troisième réserve d’énergie au monde et que cet oléoduc allait créer des milliers d’emplois.
«Nous respectons évidemment la décision que prendront les Américains, cette année, à l’élection présidentielle. Il y a certains candidats qui ont menacé de révoquer le permis présidentiel pour l’oléoduc Keystone XL. Je dirais à ces candidats-là, s’ils refusent davantage d’énergies canadiennes, pourquoi ils ne refusent pas l’énergie des dictateurs de l’OPEP?»
La sénatrice Elizabeth Warren, son collègue Bernie Sanders et l’ex-maire Pete Buttigieg, tous candidats à la primaire du Parti démocrate, ont promis de bloquer le projet une fois s'ils étaient élus à la Maison-Blanche.
Jason Kenney estime qu’importer du pétrole albertain est mieux que de pendre celui venant de régimes autoritaires, qui n’ont ni politique environnementale ni respect des droits de la personne.
Proposé en 2008, le projet Keystone XL vise à transporter le pétrole issu des sables bitumineux de l'Alberta au sud des États-Unis. Il a fait face à plusieurs embûches au sud de la frontière. Le pipeline de près de 1900 km, dont 1400 aux États-Unis, avait été rejeté par l’administration Obama en 2015 avant d’être relancé et approuvé par l’administration du président Donald Trump.