L’armée ne veut pas de Huawei pour le 5G

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L'armée voit juste : il faut empêcher la Chine d'espionner l'Occident


Les militaires canadiens ne veulent pas qu’Ottawa permette à l’entreprise de télécommunication chinoise Huawei de déployer son réseau 5G au pays, a rapporté le «Globe and Mail», lundi. 


Le chef de l'État-Major des Forces armées canadiennes Jonathan Vance est parmi ceux qui estiment que cette compagnie pose un risque pour la sécurité nationale en raison de la possible intrusion du gouvernement communiste chinois. Les militaires croient que les services secrets chinois pourraient se servir de l'équipement de Huawei pour faire de l’espionnage ou pour désactiver cette infrastructure essentielle en cas de crise internationale. Ils jugent aussi que de permettre à Huawei de mettre en place son réseau sans fil 5G au pays mettrait en péril la coopération en matière de sécurité avec les États-Unis, selon les sources du quotidien torontois. Le partage d’informations secrètes avec les partenaires du Canada dans le Groupe des cinq (États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande) serait aussi en danger. 


Officiellement, le ministère de la Défense nationale n’a jamais pris position dans ce dossier, mais le Service canadien du renseignement de sécurité est contre la vente des équipements de Huawei pour un réseau 5G à des firmes de télécommunications canadiennes. 


Le gouvernement fédéral n’a pas encore pris sa décision concernant le sort de Huawei. Il pourrait autoriser le déploiement du réseau de la compagnie chinoise sans condition, le permettre avec des restrictions ou l’interdire tout simplement. 


Les États-Unis et l’Australie ont empêché leurs fournisseurs de sans-fil d’avoir recours à la technologie 5G de Huawei, qui fabrique aussi des cellulaires. La Nouvelle-Zélande a dit non à une de ses entreprises de télécommunications de faire affaire avec Huawei dans ce domaine, mais le Royaume-Uni a permis au géant chinois d’avoir un rôle limité dans ce nouveau réseau dans son pays, selon le «Globe». 


Au Canada, Bell a décidé de miser sur Nokia, une compagnie de la Finlande, pour son approvisionnement en équipement pour son réseau 5G. Rogers a choisi la suédoise Ericsson, tandis que Vidéotron fait confiance à Samsung, une entreprise coréenne. 


Le futur réseau 5G accélèrera la vitesse et les capacités de transmission de données sans-fil par rapport au réseau existant.




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