Jusqu’à 3,5 millions de litres de pétrole dans la rivière Etchemin en cas de bris

Le pire déversement menacerait l’eau potable du fleuve Saint-Laurent en 5 heures

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Plus les Québécois vont découvrir l'ampleur du risque, moins ils vont juger le pipe-line acceptable





Le pire scénario d’un déversement de 3,5 millions de litres de pétrole dans la rivière Etchemin menacerait les prises d’eau potable du fleuve Saint-Laurent environ cinq heures après le bris du pipeline.


Lors de la quatrième journée des audiences du BAPE sur le projet d’oléoduc Énergie Est, le promoteur et la firme d’experts Savaria, spécialisée dans la réhabilitation de terrains contaminés, ont aussi expliqué qu’il faut légalement prévoir une garantie minimale d’un milliard de dollars pour nettoyer les sites.


En moins de 10 minutes, TransCanada a évoqué les scénarios potentiels de déversement de pétrole, ainsi que les conséquences potentielles sur l’eau potable et la santé publique d’une rupture complète de la canalisation.


La rivière Etchemin, qui se déverse dans le fleuve Saint-Laurent à Lévis, a été identifiée comme étant représentative du pire scénario vraisemblable par le promoteur du projet.


Sans intervention d’urgence, environ 22 000 barils, soit environ 3,5 millions de litres, pourraient aboutir au fleuve en 5,3 heures, menaçant ainsi diverses prises d’eau potable. Si les prises d’eau ne sont pas touchées, le promoteur évalue les coûts à 619 M$.


«Un malaise»


TransCanada estime le temps de réaction idéal pour fermer les vannes à 13 minutes.


«C’est un rêve! Il y a toujours eu des problèmes partout ailleurs», a notamment rétorqué une citoyenne au micro.


Le président des travaux de la commission a jugé plutôt incomplets les détails fournis par TransCanada.


«J’ai un malaise réel que vous n’ayez pas présenté les résultats de votre simulation pour la rivière Etchemin», a critiqué Joseph Zayed.


«C’est sûr que TransCanada a à cœur la protection des cours d’eau et des sources d’eau potable. Le risque zéro n’existe pas», a répondu le promoteur.


Par ailleurs, la responsabilité de l’intervention d’urgence sur les cours d’eau appartient à Énergie Est. La gestion de l’incident sur un territoire municipal relève toutefois de la municipalité. Il existe 24 cours d’eau à risque au Québec le long du tracé du pipeline.


– Avec la collaboration de Diane Tremblay




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