« Job de bras » de Radio-Canada contre Maxime Bernier ?

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Radio-Canada, organe de propagande du Parti libéral du Canada

Le chef du Parti populaire du Canada a été l'objet d'un reportage accusateur à l'émission Enquête.


Voici la ou les sources de cet article : Radio-Canada / Voici la source de la photo : Patrice-Hans Perrier, Le PeupleCC BY 4.0


Le chef du Parti populaire du Canada (PPC), Maxime Bernier, a été la vedette d'un reportage de l'émission Enquête diffusée jeudi dernier sur les ondes de Radio-Canada. Intitulé Populisme au Max, le reportage se voulait une sorte d'analyse visant à comparer les méthodes employées par M. Bernier avec celles préconisées par Donald Trump aux États-Unis.


Déjà, le choix du médium ne laisse pas d'intriguer : l'émission Enquête nous a habitués à des dossiers se rapportant aux crimes et à la corruption. Voilà donc une brèche que la chaîne d'État a creusée dans ses principes d'objectivité.


En présentation, le narrateur a tout de suite attaqué à M. Bernier de front, disant de lui qu'il « [voulait] séduire à droite de la droite ». Le ton était ainsi donné pour rapprocher le chef du PPC de l'extrême droite, un rapprochement qui lui a collé à la peau tout au long du reportage.


Bien que les réalisateurs d'Enquête aient associé à juste titre le populisme au rejet de la mondialisation et des élites, ils l'ont aussi associé à la « peur des immigrants ». Aucune réserve et aucun espace n'ont été concédés à un examen plus profond du phénomène populiste, lequel ne peut se résumer à quelques formules ampoulées. Encore un manque flagrant d'impartialité de la part de la chaîne libérale.


Pour bien accentuer l'effet dramatique du sujet, utile en propagande, on a montré des images d'un homme muni d'un fusil qui parle devant la caméra contre les minorités ethniques. Il fallait ainsi faire un rapprochement entre Maxime Bernier et une dérive qui peut conduire à des actes terroristes.


Pendant ce temps, on montrait des images de Gilets jaunes en France, pour bien souligner de quel côté ils se trouvent. À ceux qui se demandent encore pourquoi ces derniers ont obtenu une couverture médiocre dans les médias occidentaux, la réponse vous a été servie sur un plateau par Radio-Canada jeudi dernier.


Puisqu'il est question des Gilets jaunes, Radio-Canada, pour les besoins du reportage, a interviewé l'un de ceux-là, un Albertain qui faisait partie d'un convoi d'environ 160 camions parti de l'Alberta pour converger vers Ottawa en février dernier. On lui a demandé quel était son principal grief. « L'ONU », a-t-il dit, devant un reporter ahuri. L'homme dira que c'est l'ONU qui dicte au gouvernement fédéral la façon de se conduire. Peut-on lui en vouloir ?


Le reportage a d'ailleurs beaucoup insisté sur les liens de Maxime Bernier avec l'Alberta et ses sables bitumineux, des liens qui faisaient figure d'acte d'accusation.


On a par ailleurs dit du PPC qu'il attirait la droite religieuse dans ses rangs, ici pour démontrer qu'il appartenait à une idéologie « blanche » et chrétienne. Radio-Canada n'a jamais fait de reportage sur les liens qui unissent Justin Trudeau aux milieux islamistes, mais avec Maxime Bernier, le réseau voulait faire une « job de bras », ce qui fut chose faite.


Dans les officines de la grande tour brune du boulevard René-Lévesque, la campagne pour remettre le Parti libéral sur les rails est ainsi bel et bien commencée.