SCRUTIN PROPORTIONNEL

Jean-Pierre Kingsley ajoute son grain de sel

D’éminents Canadiens demandent à Ottawa d’agir rapidement

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Un truc pour noyer le Québec dans le grand rien canadien

La proportionnelle, et que ça saute. Vingt-six personnalités canadiennes, dont l’ancien directeur général des élections Jean-Pierre Kingsley, ont juré jeudi de « talonner » le gouvernement de Justin Trudeau jusqu’à ce qu’il donne enfin suite à sa promesse maintes fois répétée de faire adopter une réforme du mode de scrutin à temps pour la tenue des prochaines élections fédérales, en 2018.

Dans une lettre, ils pressent la nouvelle ministre de la Réforme démocratique, Karina Gould, « de mettre en oeuvre la principale recommandation du comité parlementaire spécial sur la réforme électorale », soit de « travailler à l’adoption d’un système de représentation proportionnelle pour les prochaines élections fédérales ».

La lettre ouverte est notamment signée par l’ex-chef du Nouveau Parti démocratique Ed Broadbent, l’ancien président de l’Assemblée nationale Jean-Pierre Charbonneau, Guy Giorno, qui fut l’éminence grise de Stephen Harper pendant maintes années, l'ex-greffier du Conseil privé et ex-secrétaire du cabinet Alex Himelfarb, l’environnementaliste David Suzuki et Georges Laraque. Les artistes Neil Young, Robert Bateman et JiCi Lauzon sont aussi du lot.

La signature de l’ex-directeur général des élections du Canada (1990-2007), Jean-Pierre King, étonne.

Celui-ci affirme être demeuré neutre jusqu’à la publication du rapport du comité spécial, ne souhaitant pas l’influencer. « Quand le rapport est sorti, j’ai attendu que le gouvernement agisse. C’est à lui maintenant de produire un système proportionnel », dit-il, rappelant que ce comité était formé de représentants de quatre partis.

Il déplore, comme plusieurs l’ont fait, les propos de l’ex-ministre de la Réforme démocratique Maryam Monsef, depuis mutée à la Condition féminine.

La jeune ministre Gould doit agir très rapidement, insiste-t-il. « Ça ne peut pas lui prendre deux mois, c’est son dossier principal. Il faut qu’elle puisse comprendre les enjeux en quelques semaines. Il faut que ça bouge. » Voilà déjà plus de sept semaines que le comité a rendu son rapport.

Un proche de Harper appuie la réforme

« C’est pourtant simple : notre système ne reflète pas le point de vue des Canadiens ni comment ils votent. On est en 2017. On devrait avoir un Parlement qui reflète cela », a quant à lui expliqué au Devoir Guy Giorno, un ancien proche collaborateur de Stephen Harper, dans une rare entrevue.
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