Jean Charest en habit de quêteux national

Tribune libre

Selon la Presse canadienne, en ce 22 mars, c’est un plaisir pour Jean Charest d’annoncer qu’Ottawa a versé au Québec 80 % des 518 millions qu’il investira pour soutenir l’emploi. Enfin! «depuis le temps qu’on demande au gouvernement fédéral», insiste-t-il dans son rôle de quêteux officiel.
Si Ottawa se résigne à faire preuve d’une telle largesse, c’est que le déséquilibre fiscal n’est pas réglé, contrairement à ce que les fédéralistes chantent. Ça, Jean Charest le sait et le tait par idéologie politique nuisible à l’essor du Québec toujours privé d’une bonne partie de ses ressources fiscales. L'autre gouvernement nous fait donc l’aumône avec notre argent, celui des impôts qu'on lui paie en trop. Sans fierté et sans gêne, notre Premier Ministre provincialiste le confirme lui-même : «On va chercher l’argent qui nous revient». Cette intervention d’Ottawa dans les affaires du Québec est attendue depuis belle lurette, fait-il savoir. Fédéralisme oblige: pas question pour lui de s’indigner du retard. Parrain Paul ne lui permettrait pas.
Heureux qui comme Jean Charest sait se déguiser en quêteux national content.
Rodrigue Larose


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    M. Charest et les autres "premiers" provinciaux sont des quéteux parce que, dans une fédération de provinces, c'est le pouvoir central qui a le gros bout du bâton et SES provinces, le petit bout, voilà tout.
    Dans une confédération d'États souverains, c'est le contraire. Les États collectent les taxes et les impôts dont ils versent une partie à l'organisme central pour s'acquitter des obligations qu'ils lui ont confiées. C'est l'organisme central qui doit quémander.