Entretien avec Renaud Camus

Intégration : l’égalité est destructrice…

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L’accusation de racisme sert à faire taire

Jean-Marc Ayrault a publié sa feuille de route sur l’intégration. Il s’agit de « déconstruire les stéréotypes à caractère raciste et transmettre une culture de l’égalité et de respect de la pluralité dès le plus jeune âge ». Cela part d’un bon sentiment : pourquoi, selon vous, est-ce voué à l’échec ?
Parce que tous les mots mentent dans cette affaire, sauf déconstruire qui, après un long détour pseudo-philosophique, a fini par retrouver sa vérité première et par signifier détruire, tout simplement. L’égalité entre les parents et les enfants détruit la famille. L’égalité entre les maîtres et les élèves détruit le système scolaire. L’égalité entre les citoyens et les non-citoyens détruit la citoyenneté. L’égalité entre ce qui est français et ce qui ne l’est pas, sur le territoire de la France, détruit la France. Mais l’égalité n’était qu’une étape. Les conquérants veulent à présent que leur supériorité, déjà patente, soit officiellement consacrée.
Les Suisses ont voté dimanche contre l’immigration de masse : du baume au cœur, pour vous ?
Oui, une grande joie, mais un peu gâchée par les médias remplacistes qui affectent de croire que la Suisse a dit non à l’Europe. La Suisse a surtout dit non à l’Afrique, y compris quand l’Afrique vient de France ; et non à l’Europe, soit, dans la mesure où l’Europe, dans son aveuglement criminel, installe l’Afrique au cœur du continent.
Vous êtes poursuivi sur plainte du MRAP pour « incitation à la haine raciale ». Votre jugement doit avoir lieu vendredi 21 février à Paris. Le MRAP vous reproche d’avoir affirmé qu’« il était absurde d’envisager la masse des dites “incivilités”, la délinquance en général et la violence sous la plupart de leurs formes actuelles, comme une simple accumulation de faits divers, relevant de la répression pénale et policière ; mais qu’il fallait les considérer, d’un point de vue politique et historique, comme l’expression même du changement de peuple et de civilisation, le moyen de la conquête territoriale en cours. » Si vous étiez condamné, ce serait là encore un sacré coup de canif à la liberté d’expression, non ?
En ce qui concerne le changement de peuple, c’est-à-dire ce qui est arrivé de plus traumatisant à la France depuis quinze siècles, il n’y a aucune liberté d’expression. C’est ce dont il ne faut parler à aucun prix. Cette chose énorme et monstrueuse doit se dérouler jusqu’au bout dans le silence complet car le peuple, s’il commençait à soupçonner où il est conduit, se révolterait, malgré l’hébétude qu’on a pris soin de lui inoculer. Contre ceux qui essaient de parler, le pouvoir remplaciste dispose d’une arme formidable, qui les réduit à néant dès qu’ils font mine d’ouvrir la bouche : l’accusation de racisme. Elle n’a aucune espèce de pertinence en l’occurrence mais ça ne fait rien — c’est comme si on faisait condamner pour tapage nocturne des malheureux qui crieraient « au feu ! » pendant un incendie.
Vous publiez le 27 février prochain un « pamphlet » aux Éditions Mordicus sous le titre France : suicide d’une nation. Il sera bien sûr disponible sur le site de Boulevard Voltaire. Quel message tenez-vous à faire passer par le biais de ce nouveau titre ?
Le message qu’il est juste, qu’il est urgent, qu’il est profondément moral de se révolter contre le Grand Remplacement : que cela seul est moral, même. Le pouvoir remplaciste a procédé au rapt de la morale et il est arrivé à persuader le peuple remplacé qu’il serait criminel de se révolter contre le sort qui lui est fait. Mais la morale n’est pas du côté des remplacistes, et cela pour plusieurs raisons : parce qu’ils mentent comme des arracheurs de dents, parce qu’ils instaurent une société horrible, de la méfiance de tous à l’égard de tous et de la nocence généralisée, parce qu’ils nous adjurent à tout moment, quand leurs protégés sont mis en cause, de suspendre le jugement moral. Non seulement il est parfaitement moral de refuser le changement de peuple, mais il est honteux de ne pas le faire.


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