Immigration: le PQ dénonce un programme de René Lévesque

Francisation des immigrants - où est passé l'argent ?


Après les libéraux, c’est au tour du Parti québécois de se faire piéger dans le dossier de l’immigration, en dénonçant un programme de subventions mis sur pied en 1977, sous le gouvernement de René Lévesque.


Le Soleil dévoilait hier que le gouvernement consacre 1,6 million $ par année pour offrir aux enfants des immigrants des cours sur leur langue et culture d’origine. Ainsi, au premier cycle, les programmes suivants sont disponibles : espagnol, grec, portugais, italien, cambodgien, chinois, laotien, vietnamien, arabe, hébreu et turc. À son arrivée hier en commission parlementaire, le critique péquiste Martin Lemay a dénoncé ces subventions. « Ce n’est pas normal du tout, c’est le multiculturalisme canadien à son meilleur », a-t-il déclaré. Informé que ce projet avait été mis sur pied sous le gouvernement du PQ, le député a dit l’ignorer. Il a finalement conclu qu’il « faudrait voir le contexte dans lequel a été prise cette décision à l’époque. Mais si c’est le cas, c’est clair pour moi que ce n’est pas la meilleure des décisions ».
M. Lemay a également été pris de court lorsqu’on lui a demandé s’il trouvait normal que certaines dépenses ne respectent pas l’entente sur l’immigration conclue par les libéraux avec Ottawa sur l’immigration. « Il faut que ce soit conforme à l’entente qui a été signée en 1991 », a-t-il d’abord déclaré. Lorsque les journalistes lui ont rappelé que le PQ a toujours réclamé que le Québec ne soit pas contraint par les politiques canadiennes dans l’utilisation des fonds fédéraux, le député a répondu que tout ce que son parti réclamait, c’est plus de transparence de la part du gouvernement Charest.
La critique adéquiste Catherine Morrissette a été plus habile. « On n’a pas de comptes à rendre au gouvernement fédéral concernant les transferts fédéraux. On a une entente qui a été signée en 1991 sous un gouvernement libéral, mais maintenant on est en 2007, c’est nous qui administrons ces sommes-là, on en fait ce qu’on veut. » Mme Morrissette a refusé de dire si l’ADQ au pouvoir abolirait le programme d’enseignement des langues étrangères pour les enfants
des immigrants. Elle a déclaré que d’autres sommes beaucoup plus importantes soulevaient des questions, et que c’est là qu’elle mettait ses efforts pour le moment.
La ministre James a défendu de son côté l’enseignement des langues aux enfants des immigrants. Elle a expliqué que cela permettait aux jeunes de communiquer avec leurs parents ou leurs grands-parents arrivés ici trop tard pour apprendre le français.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé